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Boris / Soirée Disco (M6 fête les 30 ans du Top 50) : « Je me suis tapé un bon délire avec Cyril Hanouna dans Touche pas à mes années 90. »

Nastassia Dobremez
Publié le 29/04/2015 à 19:17

Ce mercredi 29 avril à 20h55, Philippe Dhondt alias Boris, le célèbre DJ des années 90 connu pour son tube Soirée Disco, fêtera les 30 ans du Top 50 sur M6. Alors que son titre s’est placé en tête des ventes en 1996, Boris revient pour Toutelatele sur sa reconversion et la relation qu’il entretient avec le show business aujourd’hui.

Toutelatele : Avec le recul de votre carrière à succès, que vous évoque le Top 50 aujourd’hui ?

Boris : Les débuts de Canal Plus parce que mes parents s’y sont abonnés dès sa création en 1984. Grâce à cette chaîne, j’ai découvert ce hit-parade. Mais j’ai quelques regrets parce qu’en 1996, lorsque Boris arrive, il y a toujours le classement des meilleures ventes mais le Top 50 télévisé n’existe plus. Aujourd’hui, j’essaie de compenser cette petite déception en étant sur une affiche qui s’appelle Top 50 [rires].

Est-ce la raison pour laquelle vous avez accepté de participer à cette émission ?

Bien sûr ! Et puis, c’est très valorisant de participer à une émission qui concerne le Top 50 quand tu as été numéro 1 [avec le titre Soirée Disco, du 16 au 23 mars 1996]. Il est bon d’y être ! En plus, on croise des anciennes personnes qu’on a connues, d’autres qu’on a adorées. Mais ma principale motivation est de faire vivre le titre avec lequel je me suis fait connaître. Aujourd’hui, Soirée Disco a vingt ans, il a pris de l’âge mais je me rends compte qu’après toutes ces années, j’ai laissé une trace dans la musique. « Ce soir, Boris est chez lui  ! » a marqué les gens puisque je vais faire un prime-time sur M6 et passer dans les premiers pour mettre l’ambiance...

Est-ce une façon de relancer votre carrière ?

Pour certains peut-être, pour moi, pas du tout car j’exerce un métier complètement différent maintenant. Depuis 2006, je suis comédien voix-off c’est à dire que je prête ma voix à des publicités, des reportages, des jingles pour la radio ou la télévision. Je gagne ma vie avec cette activité donc je ne cherche pas du tout à revenir et à être de nouveau Boris. Par contre, j’ai à cœur de faire de Soirée Disco un repère des années 90 parce que quand on y réfléchit bien, il n’y a pas beaucoup de tubes français qui resteront de cette époque. Je souhaite faire partie de l’histoire de la musique.

« Je ne cherche pas du tout à revenir et être de nouveau Boris. Mais je souhaite faire partie de l’histoire de la musique. »

Aujourd’hui vous préférez l’anonymat du métier de comédien voix off à la célébrité de DJ...

Oui, avec l’âge on préfère être voix-off parce que c’est fatiguant d’être DJ tous les soirs [rires]. On travaille jusqu’à trois heures du matin ! Mais ce que j’apprécie le plus dans mon job actuel, c’est la diversité de ce que l’on me propose. Chaque jour, je reçois de nouvelles commandes publicitaires qui présentent des textes très différents. Même s’ils ne sont pas tous bons, j’ai le luxe de pouvoir choisir ceux qui me plaisent. En plus, je peux exercer ce métier de chez moi, à la campagne, dans le Lot-et-Garonne. Je suis très heureux.

Y-a-t-il une émission de télévision à laquelle vous avez participé récemment qui vous a particulièrement marquée ?

Patrick Sébastien a été un grand souvenir pour moi : j’avais participé aux Années Bonheurs il y a deux ans [sur France 2]. A la fin de ma chanson, il a fait un rappel et a invité tout le public sur la scène. C’était énorme, j’étais très flatté. Et puis je me suis tapé un bon délire aussi avec Cyril Hanouna dans Touche pas à mes années 90 [diffusé le 14 juin 2013]. Tous les chroniqueurs ont fait une farandole géante sur Soirée Disco, c’était très drôle.

Quelle est votre relation avec le monde de la télévision aujourd’hui ?

Ma relation avec le milieu du show-biz a toujours été spéciale. Je mets un pied dedans, pas deux. Je veux garder une vie normale, celle de monsieur tout le monde. Ce que j’aime à la télévision, c’est me retrouver face aux gens. La caméra me perturbe plus qu’autre chose.

Quels sont vos projets aujourd’hui ?

Continuer à gagner ma vie avec ce que je sais faire : ma voix. L’avantage, c’est que l’on ne me voit pas. Je peux vieillir tranquillement sans avoir recours à la chirurgie esthétique : je ne suis qu’une voix.