D’Avenida Brasil à Amor à Vida, les télénovelas dans l’œil du petit écran


Danse avec moi, Cœur de diamant, Isaura... Au milieu des années 80, avant sa privatisation, TF1 est allée chercher des télénovelas brésiliennes pour alimenter sa grille à moindre coût. Aujourd’hui, les chaines historiques ont nettement délaissé ce genre qui squatte plutôt les antennes de France Ô ou IDF1. Quelques exceptions comme Rubi, venue du Mexique, ont été tentées par M6 en 2006. Si « télénovelas » il y a, les programmateurs préfèrent désormais aller les débusquer outre-Rhin avec Le Destin de Lisa, Le rêve de Diana ou autre Destin de Bruno, qui se rapproche malgré tout plus du soap ou de la série feuilletonnante.
Ce mercredi 2 avril à 20h40, Voyage va tenter d’en savoir plus sur ce genre dénigré en France, mais qui fait le bonheur de plus de 2 milliards de téléspectateurs à travers le monde. Avec ce nouveau volet de la série documentaire Dans l’œil du petit écran, Laurent Mizrahi part à la rencontre d’experts, de professionnels et d’inconditionnels au Brésil, où règne en maître TV Globo, au Cameroun et en Inde. Avec pas moins de 500 télénovelas produites chaque année, le genre est loin d’être frappé par la crise, bien au contraire. Si le Brésil demeure le plus gros exportateur en la matière depuis 1965, le Mexique, la Colombie et le Venezuela ne sont pas en reste.
La plupart du temps, amour, trahison et drame servent de trame à ces histoires qui sont de véritables récits avec « un début et une fin » comme le rappelle Erika Thomas, professeure des Universités et auteure du livre « Les Telenovelas entre fiction et réalité ». Elle ajoute que la télénovela, « véritable objet culturel brésilien », construit du « lien social » et demeure un « lieu télévisuel du débat de société. »
Dans l’œil de l’écran passe ainsi en revue quelques-unes des télénovelas emblématiques comme El capo en Colombie (diffusée le samedi à 19h50 sur France Ô), Teresa au Mexique, Ennemi intime au Cameroun, Uttaran en Inde, sans oublier le phénomène Avenida Brasil au Brésil (du lundi au vendredi à 19h55 sur France Ô) qui détient le record d’exportation à travers le monde (125 pays).
En partant à la rencontre du réalisateur Wolf Maya, un focus est fait sur la récente télénovela, qui a pris fin en janvier dernier, Amor à Vida. L’occasion d’en savoir un peu plus sur les coulisses et d’apprendre que les auteurs peuvent réagir rapidement selon les audiences et les études de satisfaction réalisées en cours de diffusion. Au final, quatre équipes tournent en simultané des scènes différentes, soit 200 personnes qui travaillent six jours sur sept sur la novela, programmée du lundi au samedi à 21 heures sur Globo.
Dans l’œil du petit écran est proposé chaque mercredi à 20h40 sur Voyage et rediffusé, entre autres, le dimanche à 22h40. Après les télénovelas ce 2 avril, la série documentaire s’intéressera aux émissions de télé réalité (le 9) et à la publicité (le 16).