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Danse avec les stars > Maxime Dereymez, entre ascension et ambition

Tony Cotte
Publié le 19/12/2013 à 19:19 Mis à jour le 02/01/2014 à 11:23

Danseur de Sofia Essaïdi et de Shy’m, Maxime Dereymez a eu l’opportunité de travailler avec deux candidates emblématiques de l’émission Danse avec les stars et d’acquérir une certaine notoriété auprès du grand public.

Dès son plus jeune âge, ce Grenoblois a représenté la France à diverses compétitions, mais sa consécration a lieu en 2002, lorsqu’il remporte plusieurs titres de champion de France. « Sur internet c’est écrit huit prix, mais c’est neuf en réalité », tient-il à corriger. Une carte de visite qui lui permet de travailler pour la télévision, aux côtés de Michel Drucker, sur le plateau de Vivement dimanche. « La production voulait ajouter de la danse en couple dans le programme et on est venu me chercher, se rappelle-t-il. Ça a débouché sur plusieurs contrats, dont Dancing Show que l’on a d’ailleurs remporté avec Fauve. » Et la jeune femme rousse n’est pas la seule avec qui Maxime s’exerce depuis de longues années : « On se connaît tous depuis tout petits. On vit de notre métier depuis longtemps. Même avec Chris Marques, que l’on a pu croiser dans les compétitions. »

En 2006, Maxime Dereymez se sépare de sa partenaire habituelle et cherche une remplaçante. C’est à l’étranger qu’il fait des essais et, sur les conseils d’un professeur, accepte de collaborer avec une certaine Katrina Patchett, venue d’Australie. Mais le coup d’envoi de Dancing show approche et le jeune homme est contraint de trouver une autre danseuse, la demoiselle ne parlant pas un mot de français. «  J’ai alors travaillé avec Fauve. Il y avait une alchimie... On a commencé à former une espèce de trio, notamment dans les galas. Les danses standards avec l’une, les danses latines avec l’autre. On se complétait bien. »

« Je n’ai jamais ressenti vraiment de la pression, ce qui a tendance à énerver mes partenaires »

Si le programme de France 2 a été un déclic (« Je me suis dit à ce moment-là que je pouvais mettre de côté ma carrière de compétiteur pour le show »), le tremplin reste naturellement Danse avec les stars. Pourtant, au lancement de la compétition, il émet quelques réserves, comme beaucoup, sur le potentiel du programme.« On a eu peur de la réaction du public français, peu habitué à voir cette discipline à la télé, avoue-t-il. Le succès dans les autres pays n’était pas forcément un indice. (...) Les gens ont commencé à le regarder pour voir comment allaient se débrouiller les personnalités. On doit le succès de l’émission au concept et sa durée de vie à notre travail. On a prouvé que l’on était capable d’apporter de la qualité et non pas faire une boum qui dure deux heures  ».

Pour Maxime Dereymez, les titres sportifs et son parcours dans le programme de TF1 ne doivent pas déterminer son ambition. En recherche permanente d’éléments à améliorer (« Il y en a toujours »), il prend des cours à l’étranger, notamment en Italie, tout comme son amie Katrina. S’il est reconnaissant de tout ce que lui apporte l’émission, notamment en termes de contrats, il estime cependant « dangereux » de s’installer dans une routine : « Danse avec les stars m’a donné goût à la mise en scène et à la direction artistique. Je me suis retrouvé à, parfois, préférer chorégraphier que danser. » L’autre envie de la part du papa de Foxtrot, une chienne fidèle aux 1500 fans Facebook (!), c’est l’animation. « Parler avec un public, ça me plait énormément. (...) J’aimerais développer et mettre en avant cet aspect. Lors de la tournée d’été de TF1, j’ai pu avoir ce contact direct avec le public avec Fauve et Katrina. Les gens ont pu nous découvrir autrement », confesse-t-il.

Avec l’arrivée de la tournée Danse avec les stars, le jeune homme se sent toujours serein : «  J’ai commencé véritablement à l’âge de 7 ans et ça m’a justement forgé ; le stress m’a un peu éduqué. Je n’ai jamais ressenti vraiment de la pression, ce qui a tendance à énerver mes partenaires. » De fait, il n’appréhende pas cette nouvelle expérience, d’autant plus que le concept de la tournée est similaire à celui du divertissement télévisuel, avec les mêmes chorégraphies réalisées et une note attribuée par un jury. « Mais il y a un challenge intéressant, note-t-il. À l’écran, les caméras peuvent camoufler ou embellir certains éléments. La magie de la télé n’existe pas en live. L’intégralité de la chorégraphie doit donc être parfaite et c’est à nous d’être plus que jamais de bons coaches. » Aux spectateurs d’en juger.

Questions / réponses

Depuis le début de votre carrière, vous a-t-on prodigué un conseil qui vous a particulièrement marqué ?
Mon premier professeur, Madame Julien, m’a toujours dit que c’était à moi de faire briller ma partenaire. Si la danseuse est belle, ça doit être aussi parce que le danseur la met en valeur. J’ai toujours essayé de sublimer ma partenaire ; elle doit être le prolongement de mon mouvement. Elle est la fleur et je suis le vase.

Quelle est la proposition la plus insensée que vous avez pu recevoir ?
Après la première saison de Danse avec les stars, on m’a proposé de faire Confessions intimes. [Rires.] On m’a demandé de parler de mes relations avec mes partenaires... de danse. J’ai trouvé ça ridicule et je les ai envoyé bouler. Comme Grégoire ou Christophe, on m’a aussi présenté un projet de calendrier nu.

Si vous deviez participer à Danse avec les stars en tant que « célébrité » novice dans cette discipline, avec quelle partenaire aimeriez-vous apprendre ?
En tant que performeuse, Fauve permet de donner beaucoup d’énergie et de communiquer avec son partenaire. Silvia et Katrina, elles, sont plus pédagogues pour apprendre la pureté de la danse... Mais je ne peux pas choisir. Je ne dis pas ça pour vexer personne, mais elles ont toutes des qualités différentes. En fait, un mix de toutes les filles de l’émission serait pas mal.