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De Cold Case à New York, unité spéciale, Danny Pino revient sur ses rôles de flic

Claire Varin
Publié le 16/07/2012 à 10:27

Lors du Festival de Monte-Carlo 2012, Danny Pino a fait acte d’une grande disponibilité pour présenter la saison 13 de New York, unité spéciale. L’acteur a rejoint le casting de la série policière créée par Dick Wolf, suite au départ de Chris Meloni (Elliot Stabler). Toutelatele.com l’a rencontré lors d’une table ronde. L’acteur parle de son personnage et de son arrivée dans New York, unité spéciale. Danny Pino évoque aussi longuement Cold Case, la série policière qui l’a fait connaître.

Pouvez-vous nous parler de votre personnage dans New York, unité spéciale ?

Danny Pino : Nick Amaro est un inspecteur de l’unité spéciale pour les victimes de New York. Il sort d’une mission d’infiltré. Il a connu des situations très dangereuses. Il a une famille, une épouse et une fille âgée de quatre ans. C’est un homme intuitif, charmeur, calme et il est très fort lorsqu’il s’agit de manipuler les témoins dans le but d’obtenir la vérité.

Avec Kelli Giddish, vous succédez à Chris Meloni et Mariska Hargitay, qui formaient un duo très populaire, cela a-t-il été une pression pour vous ?

Je me mets toujours la pression quoi que je fasse. Mais, je n’ai pas ressenti de pression par rapport au public, aux producteurs ou à la chaîne. C’est difficile de rejoindre une série qui a ce succès depuis tant d’années. Le public et les fans ont des attentes. Mais je sais aussi que certains fans n’acceptent pas le changement. Il n’y a rien que je puisse faire par rapport à ça, si ce n’est l’accepter. Pour les sceptiques, inquiets de ce que va devenir la série sans Chris Meloni, sans Elliot Stabler, je les encourage à regarder parce que j’ai l’impression que nous avons là une renaissance. Je crois que la série a retrouvé une fraîcheur, une nouveauté et une imprévisibilité. Ce que Chris Meloni a apporté à la série, je le vois comme une base formidable sur laquelle on peut construire.

Après sept saisons de Cold Case, pourquoi avoir eu envie d’incarner, une nouvelle fois, un flic ?

Je ne voulais pas revenir à la télévision pour jouer un autre flic. J’ai interprété Scotty Valens durant sept ans dans une très bonne série. J’avais l’impression d’avoir fait le tour. Mais je crois que New York, unité spéciale est une série très particulière et elle a une succession incroyable d’acteurs, réalisateurs et producteurs, qui prennent soin de maintenir la qualité. Je l’ai alors vu comme une opportunité.

Ce personnage vous semble-t-il très différent de Scotty Valens ?

Scotty Valens était un personnage plus sombre. Il avait une grande vulnérabilité et une certaine violence. Il était célibataire et avait un besoin constant d’amour et d’affection. Nick Amaro est un homme gentil, psychologue et il s’adapte. S’il le faut, lors d’un interrogatoire, il deviendra physique, violent, effrayant, ou à l’inverse, gentil et calme. Ce sont deux personnalités très différentes et je crois que leurs points communs se limitent au badge, à leur courage et à leur volonté de permettre aux victimes de tourner la page.

Ce rôle est-il plus stimulant pour vous ?

Je crois que New York, unité spéciale est plus stimulant parce que je passe plus de temps devant la caméra. Dans Cold Case, il y avait beaucoup de flash-backs. J’avais donc davantage de temps pour me préparer à tourner ces scènes. Sur New York, unité spéciale, le temps est précieux. C’est plus difficile de gérer son temps, de préparer les scènes et de se sentir confiant. Mais mes partenaires sont tellement fantastiques. Les sept années passées sur Cold Case m’ont préparé à ce challenge.


La série Cold Case - annulée en 2010 - vous manque-t-elle parfois ?

Absolument. Cold Case me manque tout le temps. Sept ans avec les mêmes personnes, ça devient une famille à laquelle vous êtes très attaché. Devoir déménager de Los Angeles pour m’installer à New York - où est tourné New York, unité spéciale - n’a pas été une décision facile parce que je devais quitter la famille que j’ai établie à L.A. Et une grande partie de cette famille vient de Cold Case. Non seulement les acteurs, mais aussi les techniciens et les scénaristes. Mais je me suis rendu compte que nous sommes toujours très liés. On s’envoie des mails et on déjeune ensemble dès c’est possible. Ce sont des amitiés que je garderai jusqu’à la fin de mes jours.

Êtes-vous satisfait de la manière dont s’est terminée Cold Case ?

En aucune façon je ne peux être satisfait de la fin de Cold Case. Nous ne savions pas si nous aurions une saison supplémentaire ou pas. Et donc, cette sortie n’a satisfait ni les acteurs, ni les scénaristes, ni les producteurs. Ce n’est pas comme cela que nous voulions terminer la série. Au bout de sept saisons, on a envie de conclure une série selon ses propres conditions. On n’a pas eu cette opportunité. Je crois que nous avons des regrets. Mais c’est la réalité du business. C’est imprévisible et on n’est jamais vraiment en sécurité.

Vous avez écrit deux épisodes de Cold Case, aimeriez vous réitérer cette expérience pour la télévision ?

Oui beaucoup. Mais probablement pas pour New York, unité spéciale car je crois que l’écriture est histoire de passion pour son sujet. Je connaissais tellement bien l’univers de Cold Case et mon personnage que je me sentais légitime d’écrire pour la série. Dans quelques années, j’aurai peut-être des histoires à raconter pour Nick Amaro mais, pour l’instant, développer ce personnage occupe toute mon attention et tout mon temps.

Vena Sud a été scénariste et showrunner de Cold Case. Elle a également signé l’adaptation américaine de The Killing. Avez-vous regardé la série ?

La série est sur mon DVDR mais je ne l’ai pas encore regardé. Durant le tournage de New York, unité spéciale, tout ce que je vois c’est Dora & Diego et Phinéas & Ferb (rires). Je regarde la télévision avec mes enfants. Mais, Vena Sud est une scénariste très talentueuse, créative, imaginative et incroyablement sombre. Elle n’a pas peur de la noirceur qui se cache dans la psyché humaine. J’ai adoré travailler avec elle sur Cold Case et j’attends avec impatience le jour où je recevrai, à nouveau, un scénario avec marqué « écrit par Vena Sud ». C’est une personne fantastique et j’adore passer du temps avec elle. Quand je dis que Cold Case me manque, Vena Sud en fait partie.