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Denis Balbir et Jean-Marc Ferreri (Euro 2016, M6) : « Commenter la finale va être quelque chose d’émotionnellement formidable à vivre »

Antoine Delplanque
Publié le 13/06/2016 à 19:32 Mis à jour le 14/06/2016 à 13:22

Tout au long de cet Euro 2016, Denis Balbir et Jean-Marc Ferreri commentent les matchs pour M6. Ils accompagneront également les inconditionnels de football lors de la grande finale de la compétition. Dans un entretien accordé à Toutelatele, ils reviennent sur la force de leur duo mais aussi sur les espoirs qu’ils fondent sur Antoine Griezmann.

Antoine Delplanque : Comment avez-vous réagi en apprenant que la finale allait être diffusée sur M6 ?

Jean-Marc Ferreri  : Pour la petite anecdote, on m’a appelé pour me demander ce que je faisais le 11 juillet. J’ai alors répondu que je serais surement en vacances avec mes amis. On m’a alors dit que non et que je serais au Stade de France pour la finale de l’Euro. J’ai vécu de grandes choses dans ma carrière de joueur, mais de commenter ce match va être quelque chose d’émotionnellement formidable à vivre, surtout si c’est la France.

Denis Balbir : Moi aussi, on m’a fait cette blague (Rires.)

Vous vivez les matchs à 100% du début à la fin, est-ce la force de votre duo ?

Denis Balbir : Avant tout, nous restons nous-mêmes. Je suis comme ça depuis 1990, quand Charles Bietry m’a laissé ma chance sur Canal+. Commenter des matchs était mon rêve quand j’avais 7 ou 8 ans, j’avais ça dans la peau. Avec Jean-Marc, on ne se force pas, nous sommes très naturels. De plus, nous n’avons pas eu besoin de beaucoup de temps pour nous adapter l’un à l’autre. Je dois avouer qu’il est un consultant de luxe. Pour l’Euro, je travaille avec quelqu’un qui a déjà gagné l’épreuve et c’est très plaisant.

Jean-Marc Ferreri : Je pense que l’on a un duo qui plait au plus grand nombre. Ce que j’apprécie le plus, ce sont les différents intervenants de football qui nous félicitent pour notre travail. C’est un vrai bonheur pour nous.

Comment réagissez-vous aux critiques ?

Denis Balbir : Si on lit sur les réseaux sociaux, on peut se tirer une balle parfois. C’est un déversoir de haine. Mais, je n’y prête pas attention, personnellement, je vais sur ces applications, car j’ai des liens avec des clubs comme Séville, Liverpool, et certains amis comme Louise Ekland, par exemple. Après, avec notre expérience de journaliste, on sait quand nous avons fait un bon comme un mauvais match. Au final, c’est soit on ne parle pas assez et on se fait incendier, soit on parle trop et on saoule. Chacun à son avis, c’est humain.

« Je mets surtout en avant le plaisir et l’excitation. Et, ce sentiment va monter au fur et à mesure et encore plus lors des matchs des Bleus »

Jean-Marc Ferreri : Je fais ce métier depuis 1997 et je pense que les critiques sont liées au match que l’on commente. Parfois, quand je travaille pour OM TV, je vois deux tirs dans le match donc on peut sentir que je m’ennuie. Après, il y a des affiches tel le Liverpool-Dortmund qui est surement l’une des plus belles depuis ces cinq dernières années, on ressent de la passion. J’essaie toujours de raconter ce que je vois comme si j’étais sur le terrain.

Quel joueur peut vraiment impressionner dans cet Euro ?

Denis Balbir : C’est plus un espoir qu’une certitude, mais je pense que si Antoine Griezmann reste sur l’euphorie de sa saison en club, il peut faire quelque chose. Vu son potentiel et sa confirmation dans un club aussi prestigieux que l’Atlético Madrid, il peut apporter son plaisir de jouer à l’équipe de France. Il est très mobile et est très à l’écoute, mais aussi complet et charismatique malgré son jeune âge.

La pression ne monte-t-elle pas un peu au fil des jours de la compétition ?

Denis Balbir : À tort ou à raison, je ne connais pas la pression, ça n’a jamais été mon moteur. J’ai vécu avec Canal+ des choses fantastiques et dans le commentaire des matchs, il n’y avait pas la pression de l’audience. Je mets surtout en avant le plaisir et l’excitation. Et, ce sentiment va monter au fur et à mesure et encore plus lors des matchs des Bleus.