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Élise Tielrooy (Section de recherches) : « Entre Bernier et Ariel, ça ne va pas plus loin... pour l’instant ! »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 04/04/2019 à 18:35 Mis à jour le 04/04/2019 à 20:37

Élise Tielrooy incarne Ariel, le médecin légiste de Section de recherches depuis la saison 12. Pour Toutelatele, l’actrice est revenue sur sa complicité avec ses partenaires de jeu, tout en évoquant les attraits particuliers d’un légiste, sans oublier le cross-over avec Alice Nevers.

Joshua Daguenet : Vous êtes arrivée en même temps qu’Honorine Magnier, en saison 12, pour pallier le départ de Chrystelle Labaude. Quel bilan personnel tirez-vous de ces deux saisons de tournage ?

Élise Tielrooy : J’ai découvert mes partenaires en première saison et la deuxième a confirmé le plaisir. Tout s’est très bien passé. Après l’appréhension de savoir si cela allait fonctionner avec le public, j’ai été libérée de tout ça et il y a eu beaucoup de joie.

Après quatre saisons dans la peau de Maître Bellot Kleber à travers Mes amis, mes amours, mes emmerdes, la transition robe d’avocate – blouse de légiste a-t-elle été facile à digérer ?

J’ai eu une période pour me remettre. J’ai pour habitude d’avoir des rôles à costume ! La grande différence est que Mes amis, mes amours, mes emmerdes s’inscrivait dans un registre comique. Je traîne avec moi ce côté léger avec Ariel dans Section de Recherches qui s’occupe des choses les plus graves ou sordides. Pour l’instant, ce décalage est toléré.

La fin de la saison 13 de Section de Recherches sera rythmée par les élans amoureux de Rose et Lucas. Qu’en est-il d’Ariel ?

Ariel est très focalisée sur son travail. Elle est un membre de l’équipe détachée en regardant tout le monde de loin mais en les aimant beaucoup. À un certain niveau, elle est le pendant de Bernier avec toutes ses taquineries, mais je ne sais pas comment elle réagirait au pied du mur.

« À un certain niveau, Ariel est le pendant de Bernier »

Cette relation à part avec Bernier pourrait-elle aboutir sur quelque chose de plus concret ?

Xavier Deluc et moi interprétons les textes à notre façon, avec notre côté joueur. Nous avons le même genre d’humour et j’aime m’amuser avec Ariel. Pour l’instant, entre elle et Bernier, ça ne va pas plus loin. Aussi, les auteurs se sont concentrés sur Rose et sa grossesse.

Après 13 saisons, Section de recherches réunit toujours plus de 4 millions de Français. Quels facteurs expliquent une telle longévité, aujourd’hui rare en télévision ?

La série est très belle, bien filmée avec ses décors. L’attachement aux deux personnages masculins [Martin Bernier et Lucas Auriol, ndlr] est énorme, et l’impact de mes camarades phénoménal. Je le constate en promotion. Ils forment un tandem réjouissant tant ils sont complémentaires sans tomber dans des codes trop convenus. Par ailleurs, Section de Recherches se regarde avec ses enfants car les sujets difficiles ne sont pas illustrés au travers d’images violentes. Pour ma part, j’inclurais bien un brin de comédie, c’est mon côté Ariel qui parle !

Le cross-over d’Alice Nevers approche à grands pas. Comment s’est déroulée la cohabitation avec les collègues parisiens ?

Je n’ai pas de scène avec Alice mais une unique séquence de crime. Quand les deux équipes se sont mélangées, c’était très marrant, un joyeux bordel. Je n’ai assisté qu’à une journée donc je saurais dire comment s’est déroulée la suite du tournage mais je pense que tout s’est bien passé.

« Jouer un médecin légiste est un rôle vraiment particulier »

Les médecins légistes sont souvent en retrait par rapport à l’équipe des enquêteurs. L’avez-vous ressenti au travers d’Ariel ?

Oui, c’est un rôle vraiment particulier. Ariel n’est pas médecin légiste car j’ai découvert, lors d’un épisode, que j’étais responsable du pôle scientifique. Je parlais ainsi de domaines ne touchant pas seulement à l’autopsie. Il est vrai, je suis géographiquement à part, dans mon labo, duquel émane des informations qui vont faire avancer l’enquête. J’ai la chance de bénéficier de scènes de plein air au contraire de certains de mes collègues toujours enfermés dans le bureau.

Dana Scully, Megan Hunt, Tara Price… Avez-vous été inspirée par une célèbre légiste de fiction ?

J’ai essayé de me faire ma petite cuisine. Avec mon humour et mon goût de la vie, je me suis demandé comment j’aurais pu envisager de devenir un médecin légiste. J’ai joué sur mon aspect misanthrope, d’où le côté détachement et taquin, mais je ne sais pas si tout cela est ressorti (rires). Bien sûr, j’ai regardé ces grandes séries avec grand bonheur mais je ne saurais dire de qui j’ai pris ci ou ça.

Votre dernière expérience au cinéma remonte à 2016 où vous avez tourné pour Eleanor Coppola, l’épouse de Francis Ford. Quel souvenir en gardez-vous ?

C’était merveilleux d’assister au rêve de jeune fille d’une femme qui fêtait ses quatre-vingts ans. Voir cette femme s’émanciper de son mari et raconter une histoire un peu autobiographique était très résultant et une expérience très agréable.

Quelle est votre actualité extérieure à Section de recherches ?

Je travaille sur un roman et j’ai un projet d’adaptation mais j’attends encore des officialisations. Mes deux premiers livres étaient des comédies et le suivant est un thriller psychologique. La littérature est un autre rapport au temps et ce sont toujours des projets de long terme. Entre le moment où l’on trouve un éditeur et le moment où cela se publie, c’est très long mais très agréable.