Toutelatele

En mai, Discovery Channel opte pour la survie

Anne-Sophie Hojlo
Publié le 02/05/2007 à 00:23 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:41

Mai n’est pas seulement le mois des ponts et des week-ends à rallonge, c’est aussi celui de la survie sur Discovery Channel. Depuis 2004, cette chaîne diffuse en France des documentaires, privilégiant le divertissement avant tout : ici point de rétrospective sur l’histoire du gilet de sauvetage des origines à nos jours. Ce qui est mis en avant, c’est le « vécu », avec un penchant pour le trash, dans la lignée de la télé-réalité.

Le lundi à 20h45, le téléspectateur est confronté à l’Everest. En avril-mai 2006, Discovery Channel a suivi une expédition de 11 alpinistes à l’assaut du toit du monde, grâce à des cameramen qui l’avaient déjà conquis, et des sherpas équipés de mini-caméras sur leurs casques. Sous la houlette d’un guide expérimenté, les téméraires vont affronter engelures, hypothermie, oedèmes cérébraux et « fièvre du sommet » qui réduit les capacités du cerveau et provoque des hallucinations. Au final, un véritable feuilleton en six épisodes. La fine équipe, du pompier de Los Angeles au danois asthmatique, en passant par le biker (« Pour venir ici, j’ai vendu la Harley, et hypothéqué la maison. ») et l’homme amputé des deux jambes (une première dans l’histoire), va-t-elle parvenir au sommet ? Et vont-ils tous revenir ? Avec chacun leur compte de doigts et d’orteils ? Les gros plans récurrents sur des doigts gelés entretiennent le suspense...

L’Everest, Bear Grylls l’a déjà conquis. Il préfère désormais des défis un peu plus sérieux. Dans Seul face à la nature, le jeudi à 20h45, l’aventurier britannique se met de plein gré dans des situations impossibles, dans les endroits les plus inhospitaliers de la planète : forêts du Costa Rica, Alaska, désert d’Utah... Son but : montrer comment survivre seul en milieu hostile, dans des situations désespérées, grâce à des réflexes simples. Ainsi, le « héros » explique tout à tour comment vider un poisson avec les dents, choisir la larve comestible parmi toutes celles qui grouillent dans la forêt amazonienne, ou que faire si on se retrouve nu dans la neige (apparemment, il suffit de faire des pompes...) Avant de se fendre d’un définitif « C’est la pire nuit que j’ai vécue ! ». La faute à qui ?

On monte encore d’un cran avec J’ai frôlé la mort, du lundi au vendredi à 22h35. Il s’agit d’histoires vraies de survivants, qui se sont retrouvés en danger imminent de mort - involontairement cette fois - et s’en sont pourtant sortis. Leurs témoignages sont appuyés par des reconstitutions à grand spectacle : cris, sang, larmes, tout y est... Le téléspectateur est conduit à se demander ce qu’il aurait fait dans ces moments cruciaux, où on doit faire face à des dilemmes : quand on pêche en Alaska avec son papa et que le bateau se renverse, vaut-il mieux se sortir de l’eau le plus vite possible, ou risquer sa vie pour tenter de sauver son pauvre père ? « Papa ! (bblll bblll...) papa ! » Œil humide puis sanglot du rescapé qui revit la scène...

Et après tant d’émotions, un programme court humoristique pour dédramatiser et détendre l’atmosphère. Voilà Armelle, l’actrice emblématique de Caméra Café, et Catherine Benguigui, la comparse de Jamel dans H, apprenties secouristes. En association avec la Croix rouge, elles présentent les « gestes qui sauvent ». Grâce à une étonnante mamie-karatéka, elles apprendront ainsi à mettre un blessé en position latérale de sécurité... Pour ce qui est de la technique du bouche à bouche, elles ont eu presque autant de succès que l’ambassadrice officielle de la Croix rouge, Adriana Karembeu...