Florian (Nouvelle Star) : « A un moment, j’ai pensé à m’en aller »

Face à Sophie-Tith, Florian avait peu de chances de remporter la finale de « Nouvelle Star ». Le jeune étudiant en lettres en avait pleine conscience. Reste que si la victoire lui a échappé, il a trouvé en la gagnante un soutien et une vraie amie dans cette aventure. Pour Toutelatele, Florian revient sur les moments forts de son parcours.
Jérôme Roulet : Pourquoi avez-vous choisi de tenter votre chance à l’aventure Nouvelle Star ?
Florian : C’est une émission que je regardais auparavant. J’aimais beaucoup ce concept de suivre les personnes des castings jusqu’aux directs. Quand j’ai vu que cela reprenait, je me suis inscrit. Mais la veille du casting, j’avais totalement oublié ! Heureusement, un ami me l’a rappelé (rires)
Vous sembliez à la fois très intimidé sur les prime et beaucoup plus ouvert dans l’after avec Enora Malagré. Quel est le vrai Florian ?
Sur le plateau des prime, ce sont des circonstances un peu étranges. Je n’étais pas préparé à ça, je n’avais pas de réactions programmées, et je faisais un peu comme cela me venait. Donc ça ne dégage pas forcément quelque chose de très joyeux. (rires) Avec Enora, je parlais véritablement à quelqu’un. Je ne me sentais pas seul, ça allait mieux...
Estimez-vous avoir toujours été à votre place dans Nouvelle Star ?
J’ai adoré chanter tous ces titres. Après, je me trouvais parfois « hors contexte » du concept en lui-même. Mais cela ressort de toute la promo de cette année, car il n’y avait pas vraiment de compétition entre nous. Personnellement, je n’avais pas d’enjeu. Mont but était tout simplement de ne pas regretter. J’y suis allé sans avoir de but de gagner, donc peut-être ce n’est pas avoir sa place...
À certains moments, avez-vous eu envie de laisser tomber cette aventure ?
Oui, à un moment, j’ai pensé à m’en aller. Mais c’était une mauvaise idée ! J’y étais, il ne fallait pas revenir en arrière. En fait, c’est la fatigue et les nerfs qui m’ont fait péter un câble...
Pensiez-vous aller aussi loin dans l’aventure ?
Clairement pas ! Déjà, au casting, j’étais persuadé qu’ils allaient me dire : « Désolé, vous ne correspondez pas à ce qu’on recherche, bisou » (rires)
« Sophie-Tith était la favorite, mais en même temps, c’est la meilleure »
Avez-vous songé une seule seconde à la victoire face à Sophie-Tith ?
J’ai essayé de me préserver un maximum de tout ça. Le vrai but de cette finale était de se donner au maximum et de ne pas avoir de regret. De plus, le résultat ne dépendait pas de nous. Donc, je suis super fier et super content que Sophie-Tith ait gagné, elle le mérite !
Avez-vous ressenti son statut d’« ultrafavorite » au cours des primes ?
Ça se ressentait bien sûr. Mais c’est tellement mérité ! C’est la candidate qui n’a pas flanché une seule fois. Elle a toujours fait de sublimes prestations. C’est la favorite, mais en même temps, c’est la meilleure ! Au théâtre, lorsque je l’ai vu sur les lignes chanter « Bang Bang », je me suis dit « Waouuu ».
En finale, comment avez-vous vécu votre première prestation de la soirée sur le « Paradise » de Coldplay ?
C’était un peu la panique, car j’avais un problème de dent de sagesse. Juste avant le début du prime, j’avais super mal. On a appelé un médecin en urgence qui m’a fait une piqûre d’antidouleur juste avant cette chanson. Je suis donc allé sur cette chanson un peu en urgence ! Après, je me sentais bien, j’étais détendu...
Partie 2 > Son avenir dans la musique et sa relation avec Sophie-Tith
Avec « Cry me a river », version Justin Timberlake , vous attendiez-vous à voir s’afficher quatre bleus ?
Non pas du tout ! En plus, je n’ai pas eu l’impression d’avoir relevé le défi totalement. J’oubliais des paroles donc j’ai sorti du « yaourt ». Après, j’ai essayé de faire mon maximum.
Vous avez interprété « Un homme heureux » de William Sheller. Était-ce votre choix ?
En fait, je voulais interpréter « Rodéo » de Zazie qui me plaisait beaucoup. On n’a pas pu la faire pour des raisons qui me dépassent un petit peu. Mais j’aurais kiffé « Rodéo » ! Après grâce à Nouvelle Star, je me suis découvert à l’aise dans un registre francophone vers lequel je ne serai jamais allé de moi-même comme Mylène Farmer ou Michel Polnareff.
Comment décririez-vous votre univers musical ?
C’est un peu compliqué à expliquer (rires) Je vois à la fois quelque chose d’enfantin et de sombre. J’aime beaucoup le regard, la spontanéité et l’innocence des enfants. C’est plein d’images en fait... C’est quelque chose que j’aimerais retranscrire sur scène.
Si on vous avait laissé carte blanche, quel duo auriez-vous aimé créer sur Nouvelle Star ?
J’aurais adoré faire un duo avec Paul. On s’entendait super bien et puis on a pas mal chanté ensemble en soirée sur Paris. On a des voix qui collent bien. Vocalement et musicalement, y’a quelque chose qui marche bien...
Sophie-Tith dit de vous que vous êtes son « grand frère ». Comment est née votre relation ?
On s’est très bien entendu dès le théâtre. Le fait de nous retrouver sur les prime ensemble, cela nous a vraiment liés. En fait, on formait un trio avec Paul. Sophie-Tith m’a permis de tenir, on pouvait parler ensemble et prendre du recul sur tout ce qui se passait. Si elle était partie avant moi, j’aurais été déstabilisé. Quand Paul a été éliminé, j’ai pété un câble, je me suis demandé comment j’allais faire ! Et puis quand Julie, que j’admire beaucoup, est partie, j’ai compris que ce n’était qu’un jeu.... qu’ils n’étaient pas morts, et que j’allais tous les revoir après (rires).
« Quand Paul a été éliminé, j’ai pété un câble »
Que vous a apporté l’aventure Nouvelle Star ?
Cela m’a permis de m’ouvrir à plein de registres musicaux. Et puis, ça m’a poussé dans mes retranchements. J’ai dépassé certaines limites et je ne l’aurais jamais cru. Je me sens plus fort aujourd’hui...
À 19 ans, quand on un étudiant en lettres, passionné de musique et que l’on a été finaliste de Nouvelle Star, à quoi rêve-t-on ?
Je rêve de garder tout ce qu’il y avait de cool dans ma vie d’avant et s’il y a des nouveaux côtés cool qui s’ajoutent, c’est génial (rires). Je dois me remettre complètement de tout ce qui vient de se passer en deux mois. J’ai plein d’hypothèses à prendre en compte. Peut-être que je vais retourner à la fac et que je vais continuer à faire de la musique pour faire mûrir mes projets et me lancer un peu plus tard ? Je ne sais pas vraiment encore...