Toutelatele

Frédéric Lopez (Folie passagère) : « Cette émission est celle de mes rêves »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 04/11/2015 à 19:34 Mis à jour le 05/11/2015 à 09:21

Ce mercredi 4 novembre à 22h35, Frédéric Lopez est à la tête de son nouveau talk-show, « Folie passagère ». Cette émission est centrée sur la découverte des talents qui font et forgent la France. Frédéric Lopez s’est exprimé pour Toutelatele sur un projet qui lui tenait à cœur depuis trois ans et sur ses attentes concernant les relations humaines.

Joshua Daguenet : Après Rendez-vous en terre inconnue, Panique dans l’oreillette, La parenthèse inattendue, vous prenez les commandes de Folie passagère. Était-ce essentiel pour vous de revenir avec une émission centrée, une nouvelle fois, sur les rapports humains ?

Frédéric Lopez : Je ne me pose pas la question dans ces termes-là, mais plutôt en me disant : quelle émission ai-je envie de faire en passant par l’interrogation suivante : quelle émission ai-je envie de voir ? Celle-là est l’émission de mes rêves, car j’ai mis tous les ingrédients qui me conviennent. Les gens présents sont ceux que j’adore rencontrer en ce moment. Les champions et leur éthique extraordinaire, les artistes, car ils enchantent le monde et les savants parce qu’ils sont antidépresseurs, sans oublier un français anonyme qui rend le monde plus beau.

Était-il important d’inviter à la fois des célébrités et des Français lambdas afin de réduire la barrière ancrée dans les esprits ?

Oui, j’ai envie de traiter de la même manière une star de cinéma qu’un anonyme, un savant, un sportif. Il s’agit de les célébrer, leur accorder la même importance et illustrer leur transmission.

À titre personnel, qu’attendez-vous de plus de cette émission, par rapport à vos précédentes ?

J’ai beaucoup de chance dans ma vie, malgré les obstacles pour mettre toutes les émissions à l’antenne, j’ai pris du plaisir et il est contagieux. J’en attends de me sentir bien avec les gens qui, hors-caméra, restent formidables. Je passe du bon temps avec tous ces talents et ces personnages qui m’entourent, car je les adore et les admire, et j’espère que les Français vont ressentir la même chose pour eux.

Il vous a fallu trois ans pour mettre ce talk-show à l’antenne. Étiez-vous conscient dès le départ de la quantité de travail nécessaire pour mener ce projet à terme ?

Quand on part d’un projet, on doit gravir une montagne sans s’imaginer la quantité de travail. Aujourd’hui, la facilité est de prendre un concept ayant marché dans 40 pays ou mettre à l’antenne quelque chose qui a marché il y a 20 ans. Cela me rend triste, je trouve ça asphyxiant. Je privilégie la création et surtout la liberté de création. Ce nouveau concept est une prise de risque et je suis heureux de l’assumer, quand à côté, d’autres chaînes mettent des séries à la pelle. Je ne vois pas où est le mérite.

« J’ai envie de traiter de la même manière une star de cinéma qu’un anonyme »

L’émission se veut bienveillante vis-à-vis des invités. Est-elle ainsi aux antipodes d’On n’est pas couché par exemple ?

Très honnêtement, je ne marche pas par comparaison. Exprès, je ne regarde pas beaucoup la télévision, car je ne veux pas être influencé. J’élabore une émission telle que je rêverais de la voir et de la présenter. Je ne me demande pas quels sont les points communs avec ce qui se fait déjà. Cela dit, je suis fan d’On n’est pas couché et de Laurent Ruquier. Il est drôle, enthousiaste, sympathique et intelligent.

Vos premiers invités, Isabelle Mergault et Franck Leboeuf, ont déjà par le passé, fait preuve d’autodérision : la comédienne s’amuse de son zozotement tandis que l’ancien footballeur a fait de la pub pour une marque de viande. Sont-ils les invités idéaux de ce programme ?

Effectivement, nous voulons des gens qui ne se prennent pas au sérieux et qui sont bons camarades. Ces deux-là me font confiance et ils ignorent totalement où ils mettent les pieds. L’émission est bienveillante avec beaucoup de déconnade, mais aussi des utopistes, des cyniques, des rêveurs...

La série Dix pour cent, diffusée récemment par France 2, a également joué sur la susceptibilité et l’auto-dérision des acteurs. L’avez-vous suivie ?

Oui, tout à fait, les affiches m’avaient fait envie. L’idée que le milieu se moque de lui-même est super. Dominique Besnehard a un point de vue très particulier sur ce monde, il connaît tout et tout le monde, et j’avais eu d’excellents retours sur cette série. Après, ça aurait été bien que l’on soit diffusé à la suite pour engrainer les audiences.

Vous avez parcouru de nombreux pays où les gens sont coupés du monde et des médias. Cela rend-il les rapports humains plus sincères et plus authentiques ?

Dans Rendez-vous en terre inconnue, quand je rencontre des gens au bout du monde, on a des personnes qui ne sont pas cyniques et qui sont dans l’entraide. Ils sont conscients qu’ils ont besoin des autres alors que nous, on s’est fait croire que l’on n’avait besoin de personne. Pour mon programme, je suis entouré de 70 personnes et cela m’enthousiasme. Mon équipe dépasse mon rêve et fait toujours mieux que ce que j’attends d’eux. Le « faire ensemble » est chouette, parcourir le même but, celui d’offrir du plaisir, de l’espoir et du bonheur aux gens.