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Grant Lawrens (Plus belle la vie) : « Pour César, ça ne pouvait pas se terminer autrement »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 14/10/2021 à 18:59 Mis à jour le 14/10/2021 à 19:42

Six ans après son arrivée insolente au Mistral, César a livré son dernier souffle après un duel mortel avec Jacob. Grant Lawrens, son interprète, a tiré son bilan de l’aventure Plus belle la vie.

Joshua Daguenet : qui a décidé de supprimer César du Mistral ?

Grant Lawrens : Les scénaristes ont décidé de tuer César. Ce n’est pas ma décision. Ils ont trouvé qu’il y avait une histoire très intéressante à raconter, et pour mon personnage, ça ne pouvait pas se terminer autrement. Ce sont les aléas du scénario…

Derrière les agissements de César, il y a toujours eu une certaine légèreté. Comment expliquer qu’il ait franchi des paliers aussi brutaux jusqu’à programmer deux assassinats ?

Au départ, quand j’ai lu le scénario, j’ai trouvé ça excessif. Il est vrai que César est un personnage malveillant, mais il n’a jamais été jusqu’à pratiquer la torture. Pauline [Bression, interprète d’Emma, ndlr] et mes camarades de jeu ont été surpris. Quand César est arrivé, il était amoureux d’Emma, cela a servi de fil rouge durant ces années et les auteurs ont décidé de pousser la logique jusqu’au bout.

En six ans de présence, votre personnage ne s’est jamais détaché de cette attirance pour Emma. Avez-vous cette sensation ou frustration d’avoir tourné en rond ?

Il aurait pu en sortir lorsqu’il a été avec Barbara. Cela a permis aussi de mettre de côté le duel entre lui et Baptiste. J’ai trouvé ça dommage que César soit de nouveau attiré par Emma, mais c’était finalement pour conclure l’intrigue. Il n’aurait pas fallu repartir sur un nouveau cycle.

« J’ai trouvé les agissements de César excessifs »

Votre personnage était particulièrement inspiré dans ses punchlines. À qui les doit-on ?

Je dois dire que je me suis toujours amusé à jouer les répliques de César. C’était très drôle. En grande majorité, les punchlines proviennent des auteurs, mais il m’est arrivé d’en ajouter à la fin quand j’avais une idée. Le coach des comédiens et le réalisateur ont aussi contribué par moments.

Le dernier fait d’armes de César est cette scène quand il annonce aux deux couples avoir démasqué l’adultère de Baptiste et Barbara...

Pour l’anecdote, cette scène a été reportée. On l’a tournée tardivement et nous étions pressés de la jouer, car elle est très forte en émotion. Avec en plus de gros enjeux pour la suite des événements...

Il reste une certaine ambiguïté sur le sort de votre personnage. Dans votre esprit, les portes du Mistral sont-elles définitivement fermées ?

Pour moi, César est mort donc les portes sont définitivement fermées, mais les auteurs peuvent toujours inventer quelque chose pour surprendre. Dans le passé, un homme s’est noyé en pleine mer avant de revenir [Arnaud Mougin, ndlr].

Après autant de trahisons de part et d’autre, estimez-vous que le couple Emma / Baptiste soit encore crédible ?

À mes yeux, oui. Ils ont surmonté tant d’épreuves extraordinaires. Il aurait été intéressant de tester le couple César / Emma, mais il y a tellement de combinaisons possibles...

« César est mort... mais les auteurs peuvent toujours inventer quelque chose »

La belle part d’humanité de César s’est illustrée à travers sa relation avec Rochat, incarné par Charles Schneider, avec qui vous avez déjà joué dans La petite histoire de France. Comment l’acteur a-t-il réagi à votre départ ?

Il était surpris et triste. Il m’a fait savoir que nous trouverions toujours un moyen de nous voir à l’extérieur. On doit d’ailleurs se retrouver avec Charles pour tourner des épisodes de La petite histoire de France. C’est drôle, car dans cette série, je joue un personnage prénommé Baptiste amoureux d’une fille prénommée... Pauline.

Il y a aussi un goût d’inachevé dans la relation entre César et son oncle...

Il est vrai que notre duo a pu être délaissé par moments même s’il est revenu sur la fin. Quand Claude a fait son retour de l’île des naufragés, cela a été totalement évacué du côté de César. Les auteurs ne voulaient sûrement pas complexifier les intrigues.

Comment allez-vous combler dans votre agenda ce départ du feuilleton ?

Je dois avouer que ça va être difficile dans un premier temps. Plus belle la vie nécessite beaucoup de travail, mais c’est le quotidien d’un intermittent du spectacle. Je vais bien trouver comment combler. Je pense déjà à faire de l’escalade.