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Harry Roselmack (Aux frontières de la vie) : « Cela m’a permis de discuter de la mort plus facilement, notamment avec mon épouse »

Guillaume Denis
Par
Rédacteur spécialisé TV & Séries
Publié le 06/01/2015 à 19:21 Mis à jour le 06/01/2015 à 19:21

Ce mardi 6 janvier à 23h15, TF1 propose le douzième numéro de son magazine Harry Roselmack en immersion…. La Une s’intéresse à une thématique sensible : la fin de vie. Interrogé par la chaîne, le journaliste s’est confié sur un tournage particulièrement marquant.

« Notre but était de témoigner de la réalité, sans nous contenter d’évoquer les choses mais en côtoyant des personnes en situation. Il aurait été difficile par exemple de faire une émission en studio avec des personnes dans un état de santé aussi fragile que celui de nos personnages » a d’abord tenu à préciser l’ancien animateur du 20 heures.

Souhaitant « éclairer au mieux les téléspectateurs, sans parti pris », le présentateur de Sept à Huit a expliqué avoir été lui-même surpris. « Lorsque le tournage a débuté, nous ne savions pas jusqu’où nous irions (…) Gérard dit quelque chose de très important : la mort doit cesser d’être un tabou absolu, il faut savoir en parler, ne serait-ce qu’à ses proches. Cela m’a permis d’en discuter plus facilement, notamment avec mon épouse  »

Sur le choix d’assister au décès d’Anne lors du tournage, Harry Roselmack a justifié sa démarche. « Comme nous, elle souhaitait illustrer ce choix d’une mort par suicide assisté, légale en Suisse. Je ne lui ai pas demandé pourquoi elle avait accepté. Ses dernières paroles ont exprimé sa joie d’avoir pu témoigner et, peut-être, d’avoir donné du courage à d’autres. Anne avait cette volonté de faire part de sa liberté de choix quant à sa mort. Un choix qu’elle a assumé jusqu’au bout. Il me semble qu’elle a vécu cette étape ultime de manière relativement sereine » explique-t-il.

Enfin, le journaliste confie avoir été marqué par la fin du tournage. «  Cette expérience hors norme est l’une des plus fortes que j’ai vécues en tant que journaliste et en tant qu’homme. Assister au décès d’une personne est forcément impactant, mais je ne porte pas le deuil d’Anne. J’ai été le témoin de la concrétisation de son acte et j’ai eu la responsabilité de le rendre public  » confie-t-il.