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Heroes > Jack Coleman (M. Bennet)

Tony Cotte
Publié le 01/09/2007 à 13:16 Mis à jour le 07/04/2011 à 17:11

Considéré comme le personnage le plus charismatique de la série, HRG (Horn-Rimmed Glasses), plus connu sous le nom de M. Bennet, est interprété par le talentueux Jack Coleman. L’ambiguïté de son protagoniste a séduit de nombreux fans à travers le monde. A l’occasion du World Tour promotionnel, c’est au 8ème étage de la tour de TF1 que l’acteur a accordé quelques interviews. Toutelatele.com faisait partie des quelques privilégiés...

Tony Cotte : On dit que Heroes est remplie de clins d’oeil à la culture geek. Qu’en pensez-vous ?

Jack Coleman : « Geek » a une connotation d’obsession. Spiderman a un public geek comme tous les gros blockbusters du genre. Dans le cas présent, on pourrait dire qu’il s’agit d’un public obsédé par le côté science-fiction. Le personnage de Hiro, un employé de bureaux qui rêve avec passion de changer les choses, peut être considéré comme un geek et il est à la fois un des heroes. Nous n’avons pas de Superman dans la série mais seulement des quidams, plus représentatifs des téléspectateurs... mis à part le fait que certains sont quand même très beaux (rires).

Tony Cotte : Selon-vous, à qui est vraiment destiné Heroes ?

Jack Coleman : Le cœur de cible de la série est assez jeune et très équitable entre les hommes et les femmes. Beaucoup de téléspectateurs sont également dans le « middle age » (de 35 à 54 ans, ndlr). Tim Kring est catégorique là-dessus : il ne veut pas cibler uniquement les fans de comics. La série n’aurait pas survécu si tel était le cas. Ma femme, par exemple, adore Heroes et n’est pourtant pas fan de Star Trek & co...

Tony Cotte : Les audiences françaises de la série n’ont pas obtenu le succès escompté. Certains parlent du téléchargement illégal, quelle serait votre explication ?

Jack Coleman : Je sais juste que l’audience a bien démarré en France puis a connu une érosion au fil des semaines. Mais j’ai entendu que Universal était, malgré tout, satisfait. Certains journalistes disent que le public européen est peut-être réticent à un show très américain. Oui, c’est une série américaine mais à la fois universelle.

Tony Cotte : Vous êtes habitué aux productions fantastiques comme Nigthmare Cafe, Kindgom Hospital et maintenant Heroes. Est-ce un genre que vous affectionnez particulièrement ?

Jack Coleman : Je ne suis pas vraiment fan de science-fiction en tant que téléspectateur. Je ne serais pas vraiment l’expliquer mais ces productions ont un attrait allant au-delà de leur genre, et plus particulièrement Heroes.


Tony Cotte : Le final de la première saison a déçu certains fans de la série. Comprenez-vous cette réaction ?

Jack Coleman : Je peux le comprendre. Tout le monde s’attendait à une fin spectaculaire avec effets spéciaux et combats. Mais nous ne sommes pas Spiderman. Nous n’avons pas 200 millions de dollars de budget ! Certains sont passés à côté de la « bataille finale » en s’attendant à un affrontement digne des blockbusters.

Tony Cotte : Pensez-vous qu’il y ait eu une confusion dans l’interprétation de la série ?

Jack Coleman : S’il y a eu une confusion, ça ne peut pas venir du scénario ou du synopsis. Nous avons toujours dit qu’il s’agissait « de gens ordinaires qui se découvrent des dons extraordinaires ». Sur toutes les photos promos, les protagonistes portent des habits de civil. Jamais on a vu du spandex ! Ca ne ressemble en rien aux X-Men.

Tony Cotte : De nouvelles recrues vont faire leur apparition lors de la seconde saison de Heroes, ne craigniez-vous de voir vos apparitions à l’écran se raréfier ?

Jack Coleman : Cela est applicable pour tous les personnages. Je suis entièrement satisfait du rôle que j’ai et de mon temps d’antenne. Je préfère ça qu’être Kiefer Sutherland ou Hugh Laurie. Ces hommes-là n’ont pas de vie. Leur quotidien est éprouvant. Ils travaillent 15 heures par jour, tous les jours. Et je pense que le nombre important de protagonistes permet d’apporter de la fraîcheur aux intrigues. On ne voit pas les mêmes personnages dans les mêmes scènes semaine après semaine.

Tony Cotte : Etes-vous confiant quant à la durée de vie du vôtre ?

Jack Coleman : Beaucoup de gens meurent dans Heroes, ça peut arriver à n’importe qui. C’est la règle du jeu. Mais j’ai le sentiment qu’il ne faut pas trop s’inquiéter pour mon personnage...

Tony Cotte : Si Noah Bennet venait effectivement à disparaître de la série, qu’aimeriez-vous faire en tant qu’acteur ?

Jack Coleman : J’ai beaucoup de projets. Je travaille également sur un scénario que j’ai écrit. Mais tout cela reste de l’hypothèse. Je suis vraiment bien dans la série et c’est la vie d’un acteur. Nous sommes comme dans un cirque et nous devons l’accepter ou partir. L’une des raisons pour laquelle je fais ce merveilleux métier depuis des années, c’est que je ne suis jamais parti. C’est l’attitude à opter pour perdurer dans ce business.