Toutelatele

Julien Courbet

Alexandre Raveleau
Publié le 30/10/2003 à 00:17 Mis à jour le 08/11/2011 à 12:36

Sans aucun doute a fait, en cette année 2003, sa dixième rentrée le vendredi en deuxième partie de soirée sur TF1. Aux commandes du navire, l’insatiable Julien Courbet, à l’aube de ses 40 ans, qui continue à dénoncer arnaques, harcèlements administratifs et autres abus en tout genre. Costume à rayures et accent du sud-ouest, il est aujourd’hui animateur télé et radio, responsable d’une société de production et même directeur d’une discothèque.

C’est à Bordeaux, dans sa région natale, que Julien Courbet prononce ses premiers lancements sur les ondes sur Radio Bordeaux Une. Et voici les débuts de la future vedette de TF1. Une fois son DUT techniques de commercialisation en poche, il refuse un poste de commercial de vente d’espaces publicitaires au journal Sud-Ouest et préfère s’amuser sur les ondes de la radio libre. France 3 Bordeaux lance alors un concours de recrutement. Julien Courbet en sort gagnant. Il passera alors huit années sur le service public.

Fort de son expérience, Il décide d’envoyer une cassette de ses prestations à Jacques Martin. Il suffit d’un passage à Ainsi font font font et c’est là que Gérard Louvin l’appelle. C’est le début de l’aventure Sans aucun doute.

Lancé par TF1 en 1994, Sans aucun doute est depuis toujours consacré aux abus, et mène la vie dure aux escrocs. Cette formule gagnante de l’émission fait toujours les beaux soirs de la chaîne privée. Malgré l’arrivée de Marc-Olivier Fogiel et de son On ne peut pas plaire à tout le monde, l’émission ira même jusqu’à avoisiner les 50% de part de marché. Lors de sa spéciale sur les sectes, en février 96, Sans aucun doute, qui a pour l’occasion les honneurs du prime time, est alors suivie par plus de 10.5 millions de téléspectateurs.

Avec le succès de son programme, Julien Courbet se voit propulsé à de nombreuses reprises à 20h50 dans le domaine du divertissement, avec Parlez-moi d’amour, Si on chantait en 1995/1996, émission de variété dans laquelle Filip et Adel des futurs 2B3 ont participé au concours de mannequin, Les enfants de la guerre, émission évènement pour l’association de Pavarotti, Quel Cirque ! en 1997 ou Intervilles 98 aux côtés de Jean Pierre Foucault, Laurent Mariotte et Delphine Anaïs. Champion des deuxièmes parties de soirée, Julien Courbet ne réussit pourtant pas à convaincre le grand public sur le divertissement en prime time.

Il crée alors sa propre société de production, Quai Sud Télévision, filiale à 60% de GLEM, la société de Gérard Louvin.

Avec Quai Sud, TF1 lui redonne sa confiance pour animer en alternance les mercredis et vendredis soirs. Naissent Les Mariés de l’an I, Succès, Les 7 péchés capitaux, concept directement tiré du film Seven de David Fincher, Le coach avec Ness, et le dernier en date, le champion de la télé, le 5 avril dernier où 5.7 millions de téléspectateurs ont préféré ce nouveau jeu de Julien Courbet au Grand Blind Test de Thierry Ardisson.

Dans le même temps, côté production, il fait notamment découvrir au grand public Géraldine Carré avec ses Confessions intimes, avant de lui confier l’Enfer de la nuit, le temps d’un été, et Ca peut vous arriver en 2001, après qu’il eut animé la première. Dernièrement, Julien Courbet a produit Les 10..., animé par Serena la gagnante de Nice People.

Homme de télévision, Julien Courbet n’a pas pour autant quitté la radio et ses premiers amours... En effet, en 1994, Jean-Pierre Foucault, alors directeur des programmes de RMC, le choisit pour animer les matinales. Julien Courbet, transfuge de NRJ, présente Radio Monté Courbet puis Julien Courbet et les bonimenteurs. Il rejoint ensuite l’antenne de RTL où il anime toujours Ca peut vous arriver, dont s’est inspirée l’émission du même titre. Au fil des mois, Julien Courbet a hissé son Ca peut vous arriver au rang d’émission la plus écoutée de France.

Et Julien Courbet ne s’arrête pas là. Après un échec dans la restauration en région bordelaise, il co-dirige aujourd’hui une discothèque, le Méga Macumba à Mérignac, et a déjà signé son autobiographie : Otez-moi d’un doute, parue en 2001 aux éditions 1. Julien Courbet est décidément un homme de tous les médias...