La crise : Maria Pacôme contrainte de rejouer 18 fois la scène culte du film, on vous explique pourquoi
Liée de près à Michèle Morgan, Maria Pacôme a été une icône du cinéma et du théâtre. Décédée à 95 ans le 1er décembre 2018, elle aura marqué les esprits pour son rôle maternel dans La crise, à redécouvrir sur Arte ce mercredi 25 juin 2025, à 20h55.
Arte diffuse à 20h55 la comédie sociale La Crise, réalisée en 1992 par Coline Serreau, ce mercredi 25 juin 2025. Sept ans après Trois hommes et un couffin, , la réalisatrice parisienne relatait dans ce long-métrage les mésaventures d’un père de famille qui encaisse simultanément deux coups de massue.
Avocat réputé et père de deux enfants, Victor voit sa vie basculer. Le même jour, il est quitté par son épouse (Maria Pacôme) et se voit signifier son licenciement. Il tente de se consoler parmi amis et famille, mais les problèmes des uns, et des autres les indisposent à la moindre empathie.
La crise de la soixantaine pour Maria Pacôme
Réfugié dans un vieux bistrot, il fait la connaissance de Michou, un SDF volubile qui accepte d’écouter ses problèmes. Mais Michou est en fait intéressé, et il compte bien s’appuyer sur sa nouvelle relation pour sortir de sa condition misérable.
La femme de Victor, Madame Barelle, décide de s’offrir une nouvelle jeunesse avec un amant plus jeune de dix ans qu’elle.
Au casting, Vincent Lindon incarne le fils de Madame Barelle, tandis que Victor est campé par un Yves Robert parfait en mari livide quand il entend les quatre vérités de son épouse. Patrick Timsit, lui, prête ses traits au vagabond qui agit avec Victor comme le sparadrap avec le capitaine Haddock dans « Vol 714 pour Sydney. »
Au coude à coude avec Kevin McCallister au box office
Consciente que la tirade de Maria Pacôme - « Tes problèmes je m’en fous » -, dans laquelle elle confronte son mari et ses enfants pour les prévenir que sa personne serait désormais prioritaire, constituait une scène charnière du film, Coline Serreau s’est montrée particulièrement pointilleuse pour le rendu final. Alors que sa comédienne ne parvenait pas à retenir le texte dans son exactitude, elle lui a fait répéter 18 fois pour obtenir le résultat escompté. Un gros travail de montage a ensuite été nécessaire pour le rendu à l’écran.
À 5 000 tickets près, la comédie a connu le même succès dans les salles rouges que Maman, j’ai encore raté l’avion. 2.35 millions de spectateurs se sont déplacés cette année-là, plaçant La Crise dans les 15 plus gros succès du box-office français en 1992.