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La plus pire semaine de ma vie > Bruno Salomone et Elodie Frenck

Aurélie Demarcy
Publié le 06/04/2011 à 12:22

Stéphane et Mélanie forment un couple de trentenaires amoureux sur le point de se marier. Sept jours avant le jour J qui, pour les tourtereaux, vont se métamorphoser en une éternité où vont s’enchaîner embûches et malentendus. Dans La plus pire semaine de ma vie, fiction en deux volets adaptée de l’anglais The worst week of my life, le lien qui unit ce tandem va être mis à rude épreuve, surtout lorsqu’il s’agira pour Stéphane de faire bonne figure auprès d’une belle-famille des plus sceptiques... À l’occasion de la diffusion du premier opus sur M6, les deux acteurs principaux, Bruno Salomone et Élodie Frenck, reviennent sur cette histoire ou la cocasserie est de mise.

Aurélie Demarcy : Comment vous êtes-vous retrouvé dans La plus pire semaine de ma vie ?

Bruno Salomone : J’avais travaillé pour Kader Aoun, le producteur, en faisant la voix du Burger Quiz sur Canal+. Il m’avait promis qu’on retravaillerait ensemble et il l’a fait. Donc j’ai foncé parce que j’ai adoré la version anglaise et puis, Kader a un excellent regard sur la comédie. Et puis, dans les comédies romantiques, on a souvent tendance à appuyer sur l’histoire d’amour, et là, les gags restent au premier plan et sont assumés, ils fusent et s’enchainent tout en conservant l’aspect tendre de la romance en toile de fond.

Élodie Frenck : J’avais déjà tourné deux séries pour M6, Suspectes et Faites comme chez vous. J’ai croisé Kader le producteur que je connaissais, et il m’a proposé le personnage. J’ai été conquise par le tandem et l’histoire d’amour.

Comment s’est déroulé le tournage ?

Élodie Frenck : Très bien, on a formé une belle équipe, j’imagine que ce genre de réponse revient souvent, mais là c’est vrai (rires).

Bruno Salomone : Oui, il y avait une très bonne ambiance. Au total, on a tourné 40 jours du côté de Saint-Cyr-l’École. Chaque matin, on devait prendre la Francilienne pour s’y rendre, on a risqué notre vie tous les jours (rires).

Comment définiriez-vous votre personnage ?

Élodie Frenck : C’est une femme très polie, bien élevée qui est tout en retenue. Dans sa relation avec Stéphane (Bruno Salomone), elle est maternelle, le recadre et se retrouve dans des situations qui ne sont pas du tout de son milieu. Mais malgré tout l’amour triomphe !

Bruno Salomone : En fait, Mélanie (Élodie Frenck) fait le lien entre mon personnage et le monde extérieur. Moi je suis un peu une victime, j’essaye par tous les moyens de bien faire et je fais toujours pire. En fait, Stéphane est constamment sous pression, en panique surtout vis-à-vis de sa belle famille bourgeoise dont il ne maîtrise pas les codes.

Bruno, comment avez-vous travaillé le rôle de Stéphane par rapport à celui de Denis Bouley, dans la série Fais pas si, fais pas ça ?

Je ne voulais pas faire le même personnage, car ils se ressemblent dans le côté victime, donc j’ai essayé de trouver une nuance en m’inspirant de ce que Stéphane va vivre sur la longueur. Par ailleurs, il a sa façon à lui de s’excuser, il a un débit particulier, et surtout, ici, les gags sont vraiment précis et bruts de décoffrage dans ce contexte, alors que dans Fais pas si, fais pas ça, ils sont servis avec davantage de tendresse.


Vous trouvez-vous des similitudes avec vos personnages respectifs ?

Bruno Salomone : D’abord, on a le même physique (rires). Plus sérieusement, j’ai fait référence à ma maladresse qui me pousse souvent à trébucher sur les mots, ou même à les chercher. J’ai essayé de m’inspirer de mon vécu pour éviter de tomber dans la copie d’autres comiques. Par exemple, Pierre Richard est une référence dans ce genre à mes yeux, et je ne voulais surtout pas mimer son jeu.

Élodie Frenck : Pour ma part, je retrouve en Mélanie, une certaine politesse, et une volonté de supporter tout ce qui se passe autour d’elle sans broncher. Et puis, son côté tendre et proche des autres me correspond aussi. D’ailleurs, pour ce qui des ressemblances lorsque ma mère a vu le téléfilm, elle m’a dit : « Tu me dis « maman » de la même façon ! » Fatalement on pioche en nous pour incarner le personnage. Mais cela dit, je n’ai pas grandi dans un manoir (rires).

Charlotte de Turckheim fait également partie de la distribution. Comment avez-vous vécu le fait de jouer à ses côtés ?

Bruno Salomone : C’est le bonheur, elle est gentille, drôle. Et en même temps, je ne la connaissais pas personnellement et j’ai découvert quelqu’un de sensible, attentionnée et malgré son expérience, quelqu’un qui doute. J’aime beaucoup les gens qui se remettent en question.

Élodie Frenck : Oui, c’est quelqu’un de professionnel, et pas hautain. Une belle personne en somme.

Vous surprenez-vous à rire de vos personnages en vous découvrant à l’écran ?

Bruno Salomone : Non, rire soi-même de ses gags, ça n’arrive pas. J’ai plutôt tendance à relever tous les défauts. C’est un réflexe, et c’est normal. Mais dans l’ensemble, le public ne rit pas au moment où on s’y attend, et ça c’est assez drôle. Pour ma part, ce qui m’a le plus amusé lors du tournage, c’est de jouer face à Didier (Didier Flamand jouant le rôle de Richard, père de Mélanie, ndlr). Il a l’œil qui frise, au quotidien, c’est quelqu’un qui se marre sans cesse, contrairement au rôle qu’il incarne ici, celui d’un père de famille guindé et sévère.

Élodie Frenck : Le plus drôle est de se rappeler des anecdotes vécues lors de certaines scènes. Mais, outre les comédiens, il y a des gags qui fonctionnent systématiquement. C’est un contexte, une mécanique comme l’exemple du passage dans les toilettes où Bruno se fait surprendre par son beau-père les mains pleines de viande dans les toilettes, alors qu’il est à la recherche d’une bague. Que ce soit joué par nous ou pas, ces situations cocasses font rire.

En dehors de La plus pire semaine de ma vie, où les téléspectateurs vont-ils pouvoir vous retrouver prochainement ?

Élodie Frenck : Je vais tourner 20 nouveaux épisodes de la série Les semaines de Lucide. Et ensuite, dans un téléfilm pour France 3, Bienvenue à Bouchon. J’y formerai un tandem avec Yvan Le Bolloc’h.

Bruno Salomone : Je m’apprête à tourner la saison 4 de Fais pas si, fais pas ça. Sinon, j’écris un long-métrage avec un personnage principal à l’opposé de celui-ci de La plus pire semaine de ma vie. Il est très dur, tyrannique et froid. Ça parlera du monde du one man show.