Toutelatele

La soupe aux choux : Pourquoi Louis de Funès s’est métamorphosé face à Jean Carmet

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 29/06/2020 à 19:13

La soupe aux choux s’offre une nouvelle tournée ce lundi 29 juin sur France 3. Elle réunit Jean Carmet, Jacques Villeret et un Louis de Funès bien apaisé.

France 3 déroule une programmation extraterrestre ce lundi 29 juin. Dès 21 heures, elle propose la comédie La soupe aux choux, servie par l’inoubliable duo formé par Louis de Funès et Jacques Villeret. Ensuite, changement de registre avec le tout aussi culte E.T l’extraterrestre, réalisé par Steven Spielberg.

Quand la musique donne

Francis Chérasse (Jean Carmet) et Claude Ratinier (Louis de Funès), alias Le Bombé et le Glaude, sont deux vieux amis qui vivent au cœur du Bourbonnais. Ils aiment se réunir autour d’une bonne bouteille et du fameux breuvage. Un soir, alors qu’ils flatulent, ils sont repérés par un extraterrestre qui atterrit en soucoupe volante dans le jardin du Glaude. Très vite, ce dernier va se lier d’amitié avec le mystérieux visiteur en lui faisant goûter sa fameuse soupe aux choux.

Il est rare que Louis de Funès se fasse voler la vedette par les éléments. Le comédien est bien souvent plus grand que l’oeuvre en elle-même. Aller admirer une nouvelle fois La Grande vadrouille, La folie des grandeurs ou encore Les aventures de Rabbi Jacob, c’est avant tout regarder un « De Funès ». Avec quel autre acteur français personnifie-t-on à ce point la filmographie dans laquelle il s’inscrit ?

Louis de Funès « serein et calme »

Et pourtant, dans la Soupe aux choux, le générique aux synthétiseurs de Raymond Lefèvre et le costume de Jacques Villeret, dont les bruitages ont conformé la performance d’un De Funès vieillissant et négligé capillairement, ont occupé les premiers rôles. Paradoxalement, l’acteur ne s’est peut-être jamais senti aussi bien sur un tournage que sur celui de Jean Girault, les deux hommes ayant d’ailleurs le point de commun d’avoir rendu l’âme après celui du Gendarme et les gendarmettes.

Dans le livre Louis de Funès de A à Z, Bertrand Dicale a ainsi décrit ce tournage comme étant « serein et calme » pour le comédien vedette : « De Funès découvre l’utilisation de l’écran de contrôle vidéo, travaille systématiquement à raccourcir les plans et ose introduire de nouvelles couleurs dans son jeu ».

Dans le personnage de grand-père, qu’il assume véritablement dans la comédie, il partage des scènes touchantes aux côtés de Christine Dejoux, alias « la Francine », ressuscitée à ses 20 ans. Le budget conséquent du film et le bon traitement des comédiens ont participé à offrir une ambiance prospère en Seine-et-Marne, ce qui n’a toujours été le cas en compagnie d’un acteur aussi talentueux qu’exigeant.