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La vie aquatique (Arte) : une histoire vraie pour Bill Murray à bord du « Belafonte » ?

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 20/01/2021 à 18:47

Arte convie son public à une plongée océanique dans l’univers toujours atypique de Wes Anderson ce mercredi 20 janvier 2021 à 20h55 avec l’aventure de La Vie aquatique.

Comment Wes Anderson conçoit-il La vie aquatique  ? Dans son film, le cinéaste réunit une panoplie de comédiens confirmés dans une expédition imprévisible et aux traits de caractère parodiques, à travers un hommage plus ou moins authentique au commandant Jean-Yves Cousteau. Les amarres sont larguées par Arte ce 20 janvier 2021 à 20h55.

Steve Zissou est né très tôt dans l’esprit de Wes Anderson

Documentariste et océanographe réputé, Steve Zissou, leader de la « Team Zissou », souhaite frapper un dernier coup avant une retraite inéluctable. Dans le creux de la vague depuis plusieurs années, il s’offre une dernière possibilité de marquer son empreinte avec un film de tous les dangers et le plus personnel de sa carrière.

Après la mort de son ami Esteban, dévoré par un requin-jaguar, une espèce dont ses détracteurs nient l’existence, Steve Zissou veut prouver ses dires en traquant l’animal. Accompagné d’une journaliste enceinte et du jeune Ned, qui pourrait bien être son fils, le vieux loup brut de décoffrage prend le large, loin de se douter des épreuves que son équipage et lui-même vont traverser.

Pour le cinéaste du Grand Budapest Hotel, Rushmore, Bottle Rocket ou encore de Moonrise Kingdom, La vie aquatique est l’aboutissement d’un projet mûrement réfléchi. Alors qu’il était encore le nez plongé dans ses études, Wes Anderson a imaginé le récit autour de Steve Zissou en apportant quelques touches progressives à son expédition. Il lui aura fallu une quinzaine d’années pour concrétiser son aventure sur le grand écran.

Un petit naufrage au cinéma

S’il est difficile de concevoir que l’œuvre se rapporte à des faits réels, eu égard au ton adopté, aux espèces rencontrées et à la mise en scène très flashy, marque de fabrique du Texan, elle est pourtant dédiée au Commandant Cousteau. Le bonnet rouge porté par Bill Murray, dans la peau du personnage principal, en est la parfaite illustration. De plus, « Le Belafonte », du nom de la drague utilisée pour l’expédition sous-marine, est un hommage au crooner Harry Belafonte. La navire, lui, a réellement servi et il errait en Afrique du Sud avant d’être récupéré par l’équipe du film.

Le casting, très expérimenté, est complété par Owen Wilson, un fidèle parmi les fidèles de Wes Anderson, Cate Blanchett et Willem Dafoe. En France, il a attiré 250 000 téléspectateurs et le réalisateur n’est pas parvenu à rentabiliser son budget de 50 millions de dollars avec une recette divisée par deux.