Laure Closier (Neumann / Lechypre) : « On aimerait faire aussi bien que Les Grandes Gueules en audience sur RMC Story »

Joshua Daguenet : Dans quel état d’esprit avez-vous pris la relève d’un Eric Brunet qui venait d’enchainer dix saisons sur RMC ?

Laure Closier : Au départ, il était prévu qu’il soit avec nous. Je l’ai pris comme un super challenge, car cela me laissait de la place. Emmanuel (Lechypre) est mon voisin de bureau depuis dix ans et cela a permis de renouveler l’exercice. Au lieu de me faire une place entre Éric et Laurent, j’ai pu contribuer à élaborer un nouveau show, cela a été une chance à titre personnel.

Si Brunet / Neumann opposaient deux visions claires, l’une à gauche et l’autre à droite, comment avez-vous installé cette atmosphère combattive entre les deux intervenants que sont Emmanuel Lechypre et Laurent Neumann ?

J’essaie de ne pas avoir une posture combattive de fait. Certes, il y a des sujets sur lesquels ils sont en opposition, mais il n’était pas nécessaire de reproduire la case droite / gauche, car ils sont d’accord sur certains thèmes. Emmanuel et Laurent ont plus de liens intellectuels que la précédente équipe. Les questions sont davantage ouvertes. Des auditeurs peuvent appeler lundi et dire qu’ils sont d’accord avec Emmanuel avant de rappeler plus tard dans la semaine pour soutenir les positions de Laurent.

« J’ai vécu le départ d’Eric Brunet comme un challenge »

Pour cette saison, RMC propose des créneaux de trois heures pour de nombreux rendez-vous, à l’instar du Moscato Show, de l’After Foot et donc du Show Neumann / Lechypre. Comment gérez-vous au quotidien une émission aussi imposante sur la durée ?

Trois heures, c’est long et cela demande beaucoup d’énergie et une constante concentration. Entre 14 heures et 15 heures, le public est différent des deux précédentes heures. Récemment, nous avons présenté les bonnes résolutions de 2021, nous avons évoqué l’art de la négociation. On sort de l’actualité et cela permet de remettre une dynamique.

Qu’est-ce qui va changer dans la formule avec l’arrivée du talk en télévision sur RMC Story de 12 à 15 heures ?

Rien ne va changer à part qu’il faudra regarder la caméra, faire attention à comment s’habiller. On est déjà très habitués aux caméras, je connais cela avec BFM Business. Pour l’anchorman, cela change peu de choses, mais pour la régie, oui, car il y a de nouveaux postes.

« Nous y allons avec la fleur au fusil »

Les Grandes Gueules réalisent dans le précédent créneau entre 6 et 7% de part de marché à la télévision. C’est une sacrée pression sur vos épaules...

On aimerait faire aussi bien, mais nous ne nous imposons aucune pression. Nous y allons avec la fleur au fusil et je n’ai pas la connaissance d’un objectif d’audience à atteindre. J’espère que notre présence sur RMC Story ne se fera pas sur du court terme.

Vous intervenez également dans Happy Boulot sur BFM Business. Que pensez-vous de la gestion économique de la crise sanitaire par le gouvernement ?

Il faut ce qu’il peut, je ne saurais pas la juger telle quelle. Il y a en tout cas une volonté claire d’aider les gens. Le carnet de chèques est sorti.

La vaccination est aujourd’hui le principal sujet adjacent de cette crise sanitaire avec une forte défiance des Français liée à ce remède et des sommes colossales en jeu pour les industries pharmaceutiques. Comprenez-vous, à ce titre, cette période de trouble qui entoure la vaccination ?

Oui, les gens ont peur, mais ils ont peur de tout. Ils sont perdus sur qui il faut écouter, les risques encourus... Dans Neumann / Lechypre, les auditeurs se demandent s’il y a plus de risque à être malade ou à souffrir des effets secondaires du vaccin. On essaye donc d’aiguiller et d’apporter des réponses.