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Les Anges de la télé-réalité > Les confessions de Sofiane

Tony Cotte
Publié le 17/06/2011 à 16:25

Une détermination sans faille et sa bonne humeur communicative ont fait de Sofiane l’un des candidats marquants de cette deuxième saison des Anges de la télé-réalité. Depuis sa sortie de la Star Academy, cet ancien ami de Grégory Lemarchal a pu compter sur plusieurs expériences, dont le générique français de High school musical et deux rencontres avec son idole, Steevie Wonder. S’il n’y a pas eu de suites, ces échanges ont particulièrement « boosté » le candidat prêt à tout pour se faire une place dans l’industrie du disque. Le programme de NRJ12 représente donc un enjeu de taille pour le jeune homme. Tandis qu’il profite de cette exposition pour avancer ses projets personnels, Sofiane fait une pause le temps d’une interview avec Toutelatele.com.

Tony Cotte : On vous retrouve chaque jour dans Les Anges de la télé-réalité sur NRJ12. Etes-vous satisfait du résultat à l’écran ?

Sofiane : C’est une émission noble. Il n’y a pas le mauvais côté de la télé-réalité où la production fait ce qu’ils veulent des images et où les candidats sont filmés, par moment, à leur insu. Dans les Anges, nous montrons tous qui nous sommes vraiment, et pour l’instant je dois dire que ce n’est pas trop mal.

Avez-vous hésité avant d’accepter cette proposition ?

Depuis la fin de Star Academy, l’univers de la télé-réalité a vachement changé. Tout est en stratégie désormais. On manque de spontanéité. Je suis venue d’une saison assez spéciale avec un gagnant très particulier et avec lequel j’ai créé de beaux liens. Je ne voulais pas forcément recommencer une expérience de la sorte. C’est comme dans les films : le deuxième opus est toujours moins bon que le premier. Mais dans l’absolu, le contexte n’est pas le même et j’ai été très agréablement surpris une fois sur place. J’insiste : Les Anges de la télé-réalité est un programme noble. Il donne une deuxième chance à des gens qui n’ont pas pu la saisir à un moment donné.

Doit-on comprendre que vous n’avez pas saisi toutes les opportunités post-Star Academy ?

J’ai été le seul académicien signé dans une major concurrente à Universal (EMI, ndlr). Mais le fait de chanter ne fait que 50% du tout. Il y a d’autres facteurs qui rentrent en compte, dont être entouré d’une super bonne équipe. Je n’ai pas eu cette chance. Chanter le générique de High School Musical était un beau projet, mais le succès c’est l’amalgame de plein de choses. Le non-succès aussi...

Dès le début de l’émission, vous avez pu rencontrer Johnny Williams, producteur de Lorie. Que vous a apporté cette rencontre ?

Je ne peux pas tout dire par rapport à la diffusion des prochains épisodes. Mais il n’y a pas que lui. L’équipe qui a bossé avec Monia est très intéressée par moi aussi. Il y a une vie après Les Anges de la télé-réalité...

On sent que vous avez eu un peu de mal avec la critique, ou du moins c’est ce que le montage a laissé sous-entendre...

La musique, c’est subjectif. Si la mienne n’a pas plu dans un premier temps à Johnny Williams, elle peut provoquer le contraire auprès d’un autre. Mais pour son cas, il y avait une incohérence entre son dialogue et son corps. J’ai senti à l’écoute qu’il bougeait, c’est un indice qui ne trompe pas. Après, il m’a quand même comparé à Usher et n’a pas été trop négatif. Il a surtout était dur avec Monia.


Puis, il y a eu Coolio. Sa venue a-t-elle mis un froid aujourd’hui dans votre relation avec Monia ?

J’avais entendu dire qu’elle avait embrassé Coolio et on l’a effectivement vu à l’antenne. Quoi dire ? De par mon expérience, je peux confirmer qu’utiliser des arguments qui ne sont pas artistiques dans le milieu de la musique, ça ne paye jamais. Mais je suis content pour elle, c’est une gentille fille. En réalité, je n’avais pas trop joué le jeu, car je savais que le duo était fait pour une fille et un garçon. Et puis, le rap français n’a rien à envier à l’américain. Il est clair que si ça avait été Booba ou Rhoff, ça n’aurait pas été pareil (rires).

L’après-Anges n’a pas été forcément bénéfique pour les projets artistiques des candidats de la première saison. Ne craignez-vous pas de suivre leurs pas ?

À la différence de certains, mon talent parle pour moi. Et puis c’est une histoire de connexions. En trois semaines, on ne peut pas faire de miracles non plus. À nous d’en profiter. J’ai eu la chance de rencontrer des professionnels qui croient en moi. On verra bien la suite.

Peut-on vraiment espérer un jour avoir une crédibilité musicale en passant par un programme qui mise sur Cindy Sander ou qui participe au clip de Senna ?

Cela discréditerait mon discours si NRJ12 prenait les téléspectateurs pour des imbéciles. Ce n’est pas le cas. Les gens sont intelligents et savent faire la différence. Je ne me sens pas concerné par tous ces anciens participants de Secret Story qui veulent se mettre à la chanson. Si c’est un moyen pour eux de pouvoir rester dans la célébrité, tant mieux. Ma démarche est différente : je veux être reconnu dans ce que je sais faire. Quand je les vois avec leur single et la médiatisation qu’on leur accorde, j’ai toujours une pensée pour ceux qui ont fait Star Academy et Nouvelle Star et qui galèrent.

Que retenez-vous avec le recul de Star Academy ?

Sur le plan artistique, on ne peut pas rêver mieux. La finalité de ce métier c’est la scène, et on a fait une grande tournée nationale avec deux dates à Bercy. C’était une formidable expérience avec une bande de potes. Il n’y avait aucune animosité, grâce à Monsieur Grégory Lemarchal qui a mis tout le monde d’accord. D’ailleurs, j’en profite pour signaler que la lutte contre la mucoviscidose est un cross, pas un sprint. Le combat continue. J’invite tout le monde à faire des dons.

Votre ambition n’est-elle pas difficile à réaliser sans le soutien des grandes radios commerciales qui ne diffusent pas d’artistes non signés en maison de disques ?

Via la bande originale de High School Musical, j’ai été un artiste NRJ pendant presque six mois. Mon titre était en tête de leur playlist. Rien n’est donc impossible. Je pense que toutes ces histoires sont à dépoussiérer. Si j’ai un morceau concret efficace, la distance ne sera pas très longue entre NRJ12 et NRJ. Tout est une question de buzz...