Toutelatele

Les documents de Zone Interdite > 2 filles sur le ring

Tony Cotte
Publié le 05/11/2009 à 23:00 Mis à jour le 07/11/2009 à 12:40

Mélissa Theuriau sur M6

Des filles passionnées qui misent sur la boxe et sur les études pour réussir, ça existe aussi en France. Après le film Million Dollar Baby, Zone Interdite revient sur l’aventure peu commune de Lucie et Sarah.

Championnes d’Europe de boxe et étudiantes à Sciences Po Paris, elles font travailler leur corps et leur tête. Leur parcours du combattant est aussi un modèle d’ascension sociale. Pendant plusieurs mois, les caméras de M6 ont suivi le binôme.

Avec leur entraîneur, elles se sont lancées un nouveau défi : représenter la France aux championnats du monde en Chine. La brune, c’est Sarah Ourahmoune, 26 ans, discrète, mais accrocheuse. La blonde, Lucie Bertaud, 24 ans, est fougueuse et têtue... Deux recrues de choc pour l’entraîneur Saïd Bennajem, du Boxing Beats d’Aubervilliers, le club qui rassemble le plus grand nombre de boxeuses en France.

Deux profils atypiques aussi, car ces boxeuses mettent la barre très haut : elles cumulent sport, études et travail. Admises à Sciences Po Paris dans un cursus réservé aux sportifs de haut niveau, elles veulent faire leurs preuves dans un milieu qui leur est étranger. Pour elles, les choses n’ont jamais été faciles. Leurs familles en témoignent. Aujourd’hui, elles continuent à travailler pour vivre : Sarah est éducatrice spécialisée à Aubervilliers, Lucie est hôtesse d’accueil à l’Institut du Sport de Paris. Un quotidien mouvementé, qui nécessite une exigence à toute épreuve...

En fin de reportage, Mélissa Theuriau en profite pour interviewer les deux sportives en compagnie de Saïd Bennajem. Le trio forme même, selon l’animatrice, une « véritable famille ». Lucie Bertaud, qui comptait mettre sa carrière sur le ring entre parenthèses dans le reportage informe ainsi qu’elle a enfilé, à nouveau, ses gants et continue à ressentir, de temps à autre, des douleurs au cou. Aujourd’hui, elle apprend à vivre avec et à le gérer. De son côté, Sarah se prépare pour les prochains Championnats du monde pour goûter cette fois-ci à une victoire officielle, « sur un podium et avec l’hymne national. » Saïd Bennajem, quant à lui, tient à informer les téléspectateurs : « Personne, ou presque, en France ne vit de la boxe. Ça doit être un plaisir, pas un moyen de gagner de l’argent. C’est plus important qu’on ait un travail que d’être champion du monde. »