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Les Gérard du cinéma 2011 > Franck Dubosc sacré « Désespoir de l’année »

Emilie Lopez
Publié le 21/02/2011 à 22:25 Mis à jour le 21/04/2012 à 23:50

Arnaud Demanche, Fred Royer et Stéphane Rose

L’heure des « Gérard du cinéma » est arrivée, et, comme chaque année, le trio formé par Arnaud Demanche, Fred Royer et Stéphane Rose récompensaient le meilleur du pire du septième art français, en direct sur Paris Première. Et ce, pour la sixième fois d’affilée, et quelques mois en avance, le trio ayant prévu de s’attaquer aux politiques dans quelques mois.

La cérémonie débutait avec le « Gérard de l’acteur qui avant nous faisait bien rire et maintenant nous fait bien chier » dans laquelle étaient nommés Gad Elmaleh (pour La rafle), Benoît Poelvoorde (dans Les émotifs anonymes), Bernard Campan (dans No et moi), Albert Dupontel (dans Le bruit du glaçon) et Edouard Baer (dans Mon pote). Et ce dernier remportait le premier trophée de la soirée.

Deuxième catégorie de la soirée, celle du « Gérard du film que tu te forces a aller voir pour emballer une meuf ». Une catégorie où s’affrontaient L’Amour c’est mieux à deux avec Clovis Cornillac, Ensemble, nous allons vivre une très très grande histoire d’amour avec Julien Doré, Les petits mouchoirs avec Marion Cotillard, La chance de ma vie avec François-Xavier Demaison et L’arnacoeur, véritable succès au box office... et aux Gérard...


A peine le temps pour les voix des Simpson d’amuser la foule, et vient le tour des « Gérard du petit couple qui se la joue Romy Schneider et Alain Delon, mais qui fait penser a une pub mon chéri ». Un trophée remporté par Jean Dujardin et Alexandra Lamy, qui, sans grande surprise, ne sont pas là. Même constat pour Raphaël, lauréat du « Gérard de l’acteur qui fait le chanteur ou le contraire mais dans un cas comme dans l’autre il le fait mal » face à Patrick Bruel, Benjamin Biolay, Lio, Jacques Dutronc et Philippe Katerine.

De leur côté, le producteur et le réalisateur de L’absence ne se sont pas laissé démonter, puisqu’ils sont présents et viennent chercher, sur scène, leur « Gérard du film que tu vas voir alors que ta meuf t’a largué... t’as perdu ton boulot... t’as appris que t’avais le cancer... mais bon, tu t’es dit : « La vie continue, je vais aller au ciné pour retrouver un peu de joie de vivre », et puis, t’arrives devant ton UGC, et là, au menu  », remporté face notamment à Kill me please ou encore Pieds nus sur les limaces.

Un interlude « twittesque » plus tard, et vient l’heure du « Gérard du film où on t’explique que le racisme c’est pas bien ». Face à L’Italien avec Kad Merad, Rien à déclarer avec Dany Boon et Elle s’appelait Sarah avec Kristin Scott Thomas, pour la première fois, deux vainqueurs ex-aequo ont été désignés : La Rafle avec Mélanie Laurent et Hors la loi avec Jamel Debbouze. Par la suite, les jurés seront unanimes sur la catégorie « Gérard du réalisateur, quand tu vois ses films, ben t’as du mal à réaliser. Parce qu’en fait, lui aussi », remportée par Isabelle Mergault pour Donnant, donnant.


La cérémonie se poursuit avec le « Gérard de l’acteur qu’on croyait mort depuis 1985 mais qui en fait, tourne encore ». A l’annonce des nommés, peu auraient parié sur la présence d’un d’entre eux dans la salle, et encore moins du gagnant. Pourtant, Henri Guybet, le lauréat, s’approche, entouré de ce qu’il appelle son « équipe médicale ». Farceur, ce dernier remercie le trio car il s’avoue ravi d’avoir remporté le prix, d’autant qu’il n’a « jamais été nominé ailleurs ! ». Et au vu des éclats de rire qui résonnent dans le public, ce dernier a conquis les spectateurs...

Il sera le dernier à fouler la scène, puisqu’aucun des vainqueurs suivants n’est présent dans la salle. Et encore moins Judith Godrèche, lauréate du « Gérard du On n’est jamais mieux servi que par soi-même » avec son Toutes les filles pleurent. Le « Gérard du film français sorti avec un titre en anglais parce qu’on sait jamais, sur un malentendu, on peut croire qu’il est américain » est, pour sa part, remporté par « Kill me please » avec Virginie Efira

Cinq Gérard demeurent à décerner, dont celui du « Petit cul », attribué à Clémence Poésy, avant que Judith Godrèche, renommée « Gros Derche » ne soit une nouvelle fois couronnée, dans la catégorie « Gérard du gros cul ». Elle échappera toutefois à celui du « Désespoir féminin », remis à Jane Birkin. A noter que son pendant masculin, pour sa part, est accordé à Franck Dubosc, surnommé, pour l’occasion « Monsieur Grand Chelem », puisqu’il avait déjà, dans le passé, remporté des trophées...

La soirée se termine avec le « Gérard du plus mauvais film de l’année et probablement de la décennie ». Face à Camping 2 de Fabien Onteniente, avec Franck Dubosc, La Rafle de Rose Bosch, avec Jean Reno, Les Aventures d’Adèle Blanc-Sec de Luc Besson, avec Louise Bourgoin, Imogène McCarthery de Alexandre Charlot et Franck Magnier, avec Catherine Frot, Enter the Void de Gaspar Noé, avec Paz de la Huerta, et Krach de Fabrice Genestal, avec Gilles Lellouche, L’Immortel de Richard Berry, avec Jean Reno remporte les suffrages, et l’ultime « parpaing » de la soirée.