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Maéva El Aroussi (Un si grand soleil) : « Inès ne peut pas imaginer ce que Enzo va lui faire »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 27/03/2021 à 18:37

Depuis près de trois ans, Maéva El Aroussi incarne Inès dans Un si grand soleil, à suivre du lundi au vendredi à 20h45 sur France 2. Actuellement, la lycéenne tente de sensibiliser ses camarades de classe sur le consentement sexuel parmi les jeunes.

Joshua Daguenet : Enzo et Inès repartent au clash en ce moment dans Un si grand soleil. Qu’éprouve-t-elle aujourd’hui à l’égard du jeune homme ?

Maéva El Aroussi : Inès est un personnage très loyal. Elle a été beaucoup trop déçue et elle est dans le rejet total, mais elle reste attachée à lui. Ils ont vécu ce qu’ils ont vécu et ont traversé des choses ensemble.

Cette réaction ne cache-t-elle pas une attirance encore bien présente pour son ex ?

De mon interprétation, peut-être, car elle a vite enchainé. Elle s’est mise ensuite avec Jules, car elle avait besoin de passer à autre chose. Elle s’est sentie blessée. La rupture, elle ne l’a pas désirée.

Téïlo Azaïs a confié que son personnage allait franchir de nouvelles limites. Inès est-elle menacée ?

Pour le coup, je pense qu’elle ne peut pas imaginer ce qu’il va faire. C’est quelque chose de totalement inattendu, ce n’est pas le genre de chose qui arrive tous les jours. Inès reste persuadée qu’Enzo a un bon fond...

« Inès n’a pas désiré la rupture avec Enzo »

Inès et Anissa s’attaquent à un sujet délicat, celui du consentement pour les jeunes filles. Quel(s) message(s) faut-il décrypter derrière cet arc narratif ?

Derrière cette arche, il y a la question du consentement qui est le sujet principal que souhaite défendre Inès. Aujourd’hui, ce n’est pas acquis et c’est bien que l’on aborde ce sujet dans ce type de programme. Le débat principal de l’arc féministe est là.

Auriez-vous réagi de la même manière que votre personnage ?

Inès, je l’ai trouvée très méchante avec Enzo, car il y’a l’affect dans la vraie vie. Mais je peux la comprendre, car je peux être la pire peau de vache quand je me sens blessée ou attaquée. Inès et moi n’avons pas le même âge donc je ne l’aurais pas traité de la même façon. Mais, dans le fond, l’idée est la même et Inès la défend comme une adolescente de 17 ans, bien que de mon côté, je l’aurais défendu comme une adulte de 23 ans. Je suis de la génération d’avant, car j’ai quitté le lycée cinq ans auparavant et on n’était pas totalement éveillés sur ces questions.

« Avant Inès avait le syndrome de l’infirmière et cela m’agaçait au plus haut point »

Quel bilan tirez-vous de ces premières années au sein du feuilleton de France 2 ?

J’ai commencé à prendre énormément de plaisir avec cet arc qui met à contribution mon caractère dans cette intrigue sur le consentement. Cela n’a rien à voir avec les arches du début où je trouvais Inès trop gentille. Elle avait le syndrome de l’infirmière et cela m’agaçait au plus haut point. Les scénaristes nous voient évoluer dans la vraie vie et cela peut donner des idées, mais ce renouveau peut-être le pur fruit du hasard.

Vous avez déjà expérimenté trois feuilletons en y incluant Plus belle la vie en 2016. Quelle principale différence noteriez-vous à l’intérieur de ces soaps sur ces trois expériences ?

Ce sont trois fonctionnements totalement différents. Les Mystères de l’amour est une série familiale, on n’a pas vraiment l’impression de travailler, car l’esprit est très détente. Pour une première expérience de tournage, c’était très sympa. Pour Plus belle la vie, je n’ai eu qu’une scène donc il est difficile de juger. Concernant Un si grand soleil, c’est une grosse machine avec trois équipes par jour et des journées qui peuvent s’étendre jusqu’à dix séquences.