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Mathieu Madénian (Vivement dimanche prochain) : « Ma première année chez Drucker a été catastrophique »

Marion Olité
Publié le 02/03/2014 à 18:45 Mis à jour le 29/10/2014 à 17:22

Entre la tournée de son One Man Show à succès qui se poursuit en province, ses apparitions chaque semaine dans Vivement Dimanche prochain et ses projets avec Thomas VDB (sur Syfy mais aussi sur grand écran), Mathieu Madénian est un humoriste pressé. Confidences express...

Marion Olité : Comment êtes-vous arrivé sur le projet des documentaires décalés pour Syfy ?

Mathieu Madénian : Ils m’avaient contacté à la base pour présenter quelque chose de sérieux sur la fin du monde. Mais je souhaitais faire un truc débile avec Thomas (VDB, ndlr). Le budget était serré, j’ai alors dit « C’est pas grave, on partage mon salaire en deux. » Si on pouvait faire ça toute l’année, ce serait cool.

Avez-vous une relation privilégiée avec Thomas VDB ?

Ce mec est ultra-talentueux. Quand les gens sauront à quel point il est marrant, ce sera une grosse « resta » (« star » en verlan, ndlr). Pour le moment, il se drogue mais bon. [Rires.] On s’est rencontré justement au « Paname ». On a commencé à jouer ensemble, à rôder nos blagues pendant huit mois. C’est là où tu sais que tu es marrant, devant quinze personnes qui n’ont pas payé, avec lumière allumée. C’est le meilleur moyen de préparer un spectacle.

Quelle est l’ambiance dans le milieu de l’humour ?

Il y a des bandes d’humoristes, mais ça se mélange quand même. Dans ce restaurant « Le Paname » (qui fait aussi scène de spectacle en sous-sol où les artistes se produisent au chapeau, ndlr), il y a les jeunes « Youtubers » comme Norman et Hugo qui viennent rôder leur spectacle.

Comptez-vous poursuivre l’aventure Vivement Dimanche chez Michel Drucker ?

Je finis jusqu’à fin mai. Après je ne sais pas si je vais continuer. La médiatisation, ce n’est pas forcément mon truc. Je fais de la télé pour que les gens viennent me voir sur scène. Pour en revenir à Drucker, ça fait deux ans et demi que je fais ça, et la première année a été catastrophique ! Si tu penses au fait que tu dois être marrant, tu as perdu. Pendant six mois, j’ai essayé de faire rire Drucker, et c’était nul. Je me voyais à la télé et je me disais « Quelle horreur » ! Déjà, je ne me regarde plus à la télé, mais au moins je m’éclate maintenant. Parfois, ça ne marche pas du tout, et je me dis « Ok, je me suis planté », mais je n’ai plus honte. Il n’y a rien de pire pour moi que de se planter en n’ayant pas fait « sa came ».

« Je ne sais pas si je vais continuer Vivement Dimanche prochain »

Michel Drucker a -t-il un droit de regard sur vos sketchs ?

Non, il ne regarde jamais avant. Je lui ai quand même balancé la dernière fois : « Quand je fais mon émission, à la place du chien, on mettra votre femme et vous la caresserez pendant que je parle ! » Je l’ai gardé cette vanne ! On garde tout. Quand ils reçoivent les chiffres Médiamétrie, tu vois que la tranche où j’apparais augmente. S’ils me gardent, c’est que ça doit marcher ! Ce qui me parait incroyable, c’est d’avoir entre 5 et 10 minutes de liberté totale sur France 2, devant 4 millions de personnes tous les dimanches. Aucune grande chaîne ne donne un truc comme ça ! Là, on écrit le texte l’après-midi, et on le tourne le lendemain. Il n’y a pas de contrôle. Ils me préviennent juste si je vanne une célébrité qu’ils reçoivent quinze jours plus tard. Dans ce cas, on décale, on la met la semaine d’après ! [Rires.]

Quels sont vos projets pour l’année en cours ?

Je suis en train de travailler sur le deuxième spectacle. Sur une tournée, habituellement, je compte un an à Paris et un an en Province. Mais avec l’effet Drucker, je joue depuis deux ans en province. J’ai donc mis beaucoup plus de temps à écrire le spectacle suivant, alors que j’ai 26 000 trucs à raconter ! Il va être super, on va raconter des trucs qui nous tiennent à cœur. On attaquera en janvier 2015 à Paris. Et puis on a envie de faire un film avec Thomas.