Toutelatele

Mélanie (Les Mamans, saison 4) : « Sans Enzo, je n’aurais jamais tenu... »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 11/11/2020 à 19:11

6ter accueille Mélanie pour la quatrième saison des Mamans, démarrée ce lundi 9 novembre. Pour Toutelatele, la jeune femme a évoqué ses deux combats : offrir un petit frère à Enzo et lutter contre un cancer.

Joshua Daguenet : Il y a plus de trois ans, les médecins vous ont diagnostiqué un cancer du col de l’utérus. Aujourd’hui, comment vous portez-vous ?

Mélanie : Je ne peux pas dire spécifiquement où j’en suis rendue, mais ma victoire est d’être dans les bras de mon fils. Je savais dès le départ que je passerais par le retrait d’une partie de l’utérus.

Vous avez gagné la course contre la montre en tombant enceinte pour une seconde fois. Comment s’est déroulée votre grossesse ?

Elle a été très compliquée. C’était une grossesse à haut risque, car j’avais subi une première opération au cours de laquelle on m’a retirée une première partie du col de l’utérus. Il y avait un fort risque de fausse couche, que le bébé ne tienne pas. J’ai perdu du poids et le confinement n’a pas aidé. Ma première grossesse avait déjà été très compliquée.

Tous ces événements ont-ils perturbé le quotidien d’Enzo, votre fils âgé de 8 ans ?

Non, pas du tout, car je suis quelqu’un qui parle de tout avec mon aîné, en utilisant des mots d’enfant sans entrer dans le côté alarmant des choses. Sans lui, je n’aurais jamais tenu, il est ma force quotidienne. Enzo est un petit garçon très attentionné, nous sommes à l’écoute l’un de l’autre. Quand il était plus jeune, il me considérait comme son héroïne, car il pensait que je devinais les menus de l’école alors que je trichais. Quand j’ai des coups de moins bien, il me dit : « Maman, faut pas enlever ta cape ! ».

« Enzo est un petit garçon très attentionné »

Envisagez-vous de trouver l’amour, et par la même occasion, un partenaire pour élever à vos côtés vos deux enfants ?

Je n’ai pas envie de mettre quelqu’un dans l’éducation de mes enfants. J’ai élevé Enzo toute seule, sans m’envoyer de fleurs, et je ne souhaite pas me confronter à la réalité et laisser quelqu’un entrer dans leur vie, ni priver cette personne-là de s’investir. Je ne suis pas prête à donner une part de mon rôle tant que Robin, mon second fils, n’aura pas grandi.

Une seule « Maman » a participé aux quatre premières saisons des Mamans, Angelica. Les téléspectateurs peuvent-il espérer faire plus ample connaissance avec Robin ?

Je pense que mon parcours est assez atypique par le fait que je suis une maman solo, je le revendique et j’aime ça. Mon message est un message de prévention et je veux montrer jusqu’au bout ce qui se passe si on ne fait pas ce qu’il faut. Si cela permet ne serait-ce à une dizaine de femmes de procéder à un frottis du col de l’utérus, ce sera une victoire. Tant que les caméras ne me dérangeront pas, ce n’est pas un souci. J’ai des projets d’avenir et la volonté de partager de très jolis moments et de l’espoir.

« Je craignais le côté voyeuriste, mais la production est bienveillante »

A quel moment avez-vous pris la décision d’exposer une partie de votre quotidien sur le petit écran ?

Cela va faire trois ans au mois de mars que j’ai pris connaissance du début de ma maladie et j’ai déploré un manque d’accompagnement. Dès lors, je me suis dit que j’aurais aimé faire quelque chose et qu’on puisse en parler, car j’ai ce caractère de révolte. Quand j’ai reçu le mail de la production, j’ai sauté sur l’occasion. Au début, je craignais ce côté voyeuriste, mais j’ai rapidement constaté que la production était bienveillante.

Les écoles et les masques pour les enfants constituent l’un des sujets essentiels du débat portant sur la crise sanitaire. Quelle est votre position sur ce sujet ?

Sur les masques, je comprends le pourquoi du comment, mais je n’approuve pas. Quand mon fils est rentré de l’école, il m’a fait savoir qu’ils avaient enlevé le masque pour faire du sport. J’estime que les enfants ne sont pas moins proches quand ils pratiquent le sport ou mangent à la cantine les uns à côté des autres. En classe, un enfant peut emprunter le stylo d’un copain qui va toucher son masque et le stylo peut contaminer un foyer. Je ne vois pas l’utilité du masque pour eux, car ils manquent de maturité à cet âge.