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Memoquiz, le premier jeu signé Arte

Alexandre Raveleau
Publié le 02/02/2006 à 00:51 Mis à jour le 02/02/2006 à 00:52

Un nuage de divertissements serait-il en stationnement au-dessus d’Arte ? Grande prêtresse des documentaires, films et thémas en tous genres, la chaîne franco-allemande explore depuis la rentrée de septembre des domaines pour le moins « grand public ». Samedi prochain confirme ce constat avec l’arrivée sonnante et trébuchante de Memoquiz, le premier jeu de l’histoire de la chaîne.

Dès octobre dernier, Arte s’essayait déjà à la fiction française. Avec Vénus Apollon, Tonie Marshall imposait sa marque de fabrique, permettant à la chaîne de « toucher une population qui n’est pas dans la cible habituelle ». La vie des manucures et masseuses de l’institut avait réalisé en son temps de bons résultats. Le premier soir, Arte enregistrait 4,3% de part de marché et surtout 5,1% auprès des 15/34 ans. Une seconde saison serait déjà en préparation.

Le pari lancé avec Memoquiz a sans aucun doute le même objectif. Souvent présentée comme trop « intello », voire « élitiste », Arte élargit aujourd’hui son auditoire... Sans pour autant abandonner les thèmes qui lui son chers depuis sa création.

Développé par FremantleMedia, Memoquiz est un concept néo-zélandais (Total Recall) intégralement basé sur le processus de mémorisation. Trois phases sont inscrites sur les tablettes du jeu : reconnaître, observer et mémoriser. Pour les trois candidats, l’objectif est simple : afficher le score le plus important en accumulant des points (les Memo), symbolisant le quotient mémoriel.

Les trois manches précèdent donc la finale. Tout d’abord, il y a l’épreuve « reconnaître » qui permet de tester la capacité à « rappeler » une information déjà enregistrée dans la mémoire. Il s’agit par exemple de reconnaître des stars à partir de photos floutées. C’est ensuite la phase « observer » où les candidats doivent répondre à des questions concernant des photos. Ce principe a déjà été utilisé dans feue Zone rouge sur TF1. La troisième manche, « mémoriser », reste sans aucun doute la plus difficile ; les candidats (et les téléspectateurs) devront mémoriser des images et s’en souvenir... plus tard !

La finale met enfin en scène le vainqueur de la partie face au fameux « Memory ». Il dispose de 60 secondes pour retrouver le maximum de paires. Le gagnant remporte un cadeau dont la valeur varie en fonction de son score. A noter que la plupart des jeux proposés ont été testés par Eric Dekany, déjà aux commandes notamment de Mémoire, le grand test (M6).

L’animation du jeu est, quant à elle, réservée à l’Allemand Henrik Schmidt. Parfaitement bilingue, le comédien et metteur en scène apparaît pour la première fois à la télévision au poste de maître de cérémonie.

Des mois de travail et de réflexion ont été nécessaires pour choisir, adapter et mettre à l’antenne un jeu pouvant plaire aux Français et aux Allemands. Memoquiz est ainsi le fruit de cette longue gestation. Arte a choisi une diffusion hebdomadaire pour le moins surprenante, le samedi à 18h30. En cas de succès, la chaîne espère une diffusion dans son créneau hertzien.