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Ophélie Barès, gagnante de Qui sera le prochain grand pâtissier : « Je ne voulais pas me décevoir »

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Directeur de la publication
Publié le 25/06/2014 à 14:53 Mis à jour le 04/07/2014 à 13:20

À 26 ans, Ophélie Barès a remporté la finale de Qui sera le prochain grand pâtissier ? sur France 2, ce mardi 24 juin. Elle succède ainsi à Audrey, gagnante de la première édition. Avec 49 points à 47, la victoire s’est jouée sur le fil pour la chef pâtissière de l’Auberge du jeu de Paume à Chantilly. Retour sur expérience.

Jérôme Roulet : Comment êtes-vous arrivée dans Qui sera le prochain grand pâtissier ?

Ophélie Barès  : En fait, l’an dernier, l’équipe a tourné à Chantilly. Le jury est venu dans l’hôtel où je travaille pour venir se restaurer le temps d’une pause. Je leur ai fait monter un plateau de mignardises au bar. Ils ont voulu me rencontrer et m’ont incité à participer à la 2e saison. C’était difficile de trouver du temps, mais finalement j’ai passé les présélections et je ne le regrette pas ! (rires)

Un membre du jury vous a-t-il particulièrement marqué au cours de cette aventure ?

Ils ont tous leurs personnalités et un parcours différent. Leurs avis amènent quelque chose de très éclectique, car ils n’ont pas les mêmes attentes. En fin de compte, c’était important de pouvoir les séduire tous les quatre surtout qu’ils ont des points de vue bien appuyés.

En redoutiez-vous un en particulier ?

Non, j’ai pris ça de manière très cool. J’accepte vraiment la critique pour pouvoir avancer. Par rapport à leurs compétences et leurs parcours, on ne pouvait qu’apprendre de leurs suggestions. L’appréhension était plus personnelle, je ne voulais pas me décevoir.

Pierre Marcolini a avoué à Toutelatele que vous étiez « montée en puissance » à partir de la demi-finale... Avez-vous eu ce ressenti ?

C’était très bizarre. Je me sentais en danger face à Gautier pour l’épreuve de la tomate. Je connaissais bien le produit et finalement ça ne m’a pas aidé. J’étais vraiment fébrile, je n’étais pas satisfaite de mon dessert même si le jury l’a été... Gustativement ça me ressemblait, mais visuellement pas du tout ! Après je suis peut-être « montée en puissance », mais je me suis fait de belles frayeurs sur l’épreuve du Paris Brest aussi (rires). En tout cas, j’ai essayé de me faire plaisir au maximum sans me mentir à moi-même.

« J’ai essayé de me faire plaisir au maximum sans me mentir à moi-même »

En finale, vous avez affronté Jérémie et Adrien. Quel candidat redoutiez-vous le plus ?

Jérémie est, pour le coup, monté en puissance. Il a été très calme au début de l’aventure. Il n’avait jamais fait de concours donc il tâtonnait sur ses créations. Et, au fur et à mesure, il s’est dévoilé. Techniquement, il aurait pu être à la hauteur de la finale. Il est tellement expressif, il est à la fois posé et calme et de l’autre une boule de nerfs en pleine ébullition. Je suis hyper contente de l’avoir rencontré.

Vous avez été la première qualifiée avec l’épreuve du Paris-Brest. Votre version revisitée sera commercialisée à bord des TGV cet été...

C’est énorme ! Ce dessert, sorti sur l’instant dans un concours, va être dégusté par des clients potentiels de tous les jours chez nous. C’est un beau cadeau !

Partie 2 > Retour sur la victoire finale et les cadeaux


Ne redoutez-vous pas cependant l’industrialisation du dessert ?

On va rétablir la recette de manière à ce que ça se rapproche le plus de l’original. On m’en a déjà parlé et il va y avoir un respect sur ça. Après, ce sera commercialisé pour que ce soit mis à bord des TGV, donc il y a peut-être une ou deux étapes à modifier. Mais le produit sera quasiment le même.

En finale, vous avez rencontré de sérieuses difficultés avec la pièce artistique. À ce moment-là avez-vous été démoralisée ?

Oui c’était vraiment une journée noire pour moi ! Je n’étais pas du tout satisfaite du résultat. Je l’assume même si ça ne ressemble pas du tout ! C’est comme si un double avait fait l’épreuve à ma place. Avec mon mental, mais ni avec ma personnalité ni avec ma technique, je n’étais pas dedans. Je suis parti sur le chocolat, car je préfère le travailler au sucre. Mais je suis capable de beaucoup mieux que ce que j’ai sorti...

Vous avez obtenu 49 points contre 47 pour Adrien. Une victoire sur le fil. Au moment où les points, quasi ex æquo, sont égrenés, à quoi pensez-vous ?

À ce moment-là, je suis dans une espèce de bulle. J’attends le résultat en me remémorant les souvenirs des deux mois de tournage, les fous rires, les pleurs... Tout ça me remplit tellement que j’avais déjà gagné. La victoire est tentante et je ne cracherais jamais dessus, mais le contact humain n’a pas de prix par rapport à ça.

« L’épreuve de la pièce artistique a été vraiment une journée noire pour moi »

Êtes-vous fin prête pour votre tour du monde des pâtisseries les plus prestigieuses, cadeau de la victoire ?

Oui et je vais en profiter. Je suis ravie de pouvoir voyager, ça pousse à la curiosité des autres cultures, aux échanges, et c’est ce pour quoi j’ai fait ce métier à la base : partager des choses, échanger des choses qui nous font sourire et envie. Ça va être des moments inoubliables, dans la continuité de ce concours. C’est unique.

Comment imaginez-vous votre livre de recettes, autre gain de la victoire ?

Il sera fait en deux parties : la partie concours, avec toutes les recettes de l’émission, et la partie plus personnelle qui me suit depuis plusieurs années, avec des choses qui me correspondent. Moi qui suis une fan de photographie culinaire, qui aurait dû être mon premier métier, je pense vraiment que je vais prendre mon pied avec ce livre !