Toutelatele

Oz-erez vous regarder M6 ?

Julien
Par
Publié le 17/02/2002 à 00:00

Dimanche 17 février, c’est sûrement la seule chance, en regardant M6 à 22h55, que vous ayez de pouvoir vous plonger dans l’univers d’Oz (qui n’a rien d’enchanteur ni de magique). A noter cependant que cette série est diffusée sur Série Club depuis 98.
Oz, c’est le diminutif d’Oswald, le nom de la prison de haute securité que cette série nous propose de suivre. Voilà une des plus terrifiante façon de s’évader du quotidien. En effet, sadisme, viols, drogues, tortures et souffrances sont le lot des prisonniers d’Emerald City, le quartier expérimental de la prison, dans lequel sont enfermés les plus dangeureux des criminels. Emerald (qui signifie Emeraude) car les barreaux sont ici remplacés par des murs de verre. Les prisonniers y sont libres de leurs mouvements mais les gardiens présents 24 heures sur 24...

Cette « cité » est dirigée par Tim McManus, psychologue (fou ?) qui veut réhabiliter les detenus en leur redonnant le sens du respect, en leur ré-apprenant à vivre en communauté... Pas si simple. Surtout lorsque les haines raciales ou communautaires sont autant, voire plus, mises en exergue que dans la rue. Leo Glynn, le directeur de l’etablissement penitencier, sait que ce n’est que jouer avec le feu, dans une véritable poudrière.

Décrivant sans détours et avec une rare violence (tant morale que physique d’ailleurs) l’univers concentrationnaire, Oz nous apporte tous les éléments nécessaires à une reflexion, non seulement sur la prison mais aussi sur l’enfer qu’engrange la perte de la liberté, de l’honneur, de l’intimité... si tant est que ces prisonniers-là n’avaient hélas et déjà pas perdus tout ça.

Produite par le network américain HBO (Dream On, Sex and The City), chaine du câble la plus regardée, Oz est née de l’esprit de Tom Fontana, créateur également du superbe Homicide. Distillée au rythme de 8 ou 16 épisodes au cours de l’été depuis 4 ans, Oz a remporté les éloges des critiques et du public, remportant plusieurs CableAce Awards (récompenses pour le câble) pour la meilleure série dramatique.

La diffusion de l’épisode-pilote, dimanche 17 février, (réservée à un public averti) nous permet d’apprécier l’écriture et la réalisation soignées, réalistes et efficaces de cette oeuvre télévisuelle fascinante. Comme le disait le slogan à son lancement, « Désormais, vous êtes à l’intérieur » et curieusement, on est pris de l’envie d’y rester...