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Pierre Dhostel dévoile les coulisses de M6 Boutique

Alexandre Raveleau
Publié le 26/09/2008 à 10:53 Mis à jour le 14/03/2010 à 23:00

Même après plus de 20 ans de M6 Boutique, Pierre Dhostel n’a pas perdu de son appétit de vendeur effréné ! Body Leg, lit relax, patch beauté : pas un objet n’échappe à l’expertise du maître en la matière. A l’occasion de la Spéciale rentrée, Pierre Dhostel revient sur les coulisses du télé-achat, la plus ancienne émission de M6, qu’il co-anime avec Valérie Pascale.

Alexandre Raveleau : Ce 27 septembre sur M6, vous serez aux commandes d’une émission spéciale de M6 Boutique. Quelle est la différence avec l’habituelle quotidienne ?

Pierre Dhostel : C’est un grand show de deux heures où`l’on va permettre à nos clients d’obtenir des produits avec des remises exceptionnelles. On va également proposer des produits exclusivement réservés à cette émission comme un nouvel ordinateur de grande marque à un prix défiant toute concurrence ainsi que nos produits habituels comme ceux pour mincir. Le tout dans un décor particulier avec des murs d’images, et dans une ambiance festive. Le but de l’opération étant d’offrir de très bonnes affaires à nos clients sur des lots spécifiques débloqués pour ce direct.

Et de booster leur pouvoir d’achat...

Oui ! Cette spéciale a pour thème « booster votre pouvoir d’achat ». On peut se faire plaisir à un moment donné grâce à des prix en baisse, et pourquoi pas, si on est un nouveau client, essayer un produit M6 Boutique. Comme ce sont des produits d’appels et que cela leur permet de booster leur pouvoir d’achat, ils vont acheter. Enfin, je l’espère ! (rires) La conjoncture n’est pas très favorable en ce moment, mais les gens ont toujours besoin de rêver.

Y’aura-t-il des intervenants en plateau ?

Comme souvent, des utilisateurs de nos produits seront présents pour parler de leurs expériences. Du reste, nous avons un panel de clients qui a sélectionné les produits pour le direct. Ils ont estimé que c’était les meilleurs.

Lorsque vous officiez en direct, avez-vous les chiffres de vente en temps réel, histoire de vous stimuler encore plus ?

Bien sûr ! Et par rapport à une émission classique, les ventes sont multipliées par 5 ou 6. L’impact est important. D’ailleurs, on commence à faire de plus en plus de directs en semaine pour proposer des promos sur les articles, avec des prix en baisse...

Quel est actuellement le produit vedette que tout le monde s’arrache à M6 Boutique ?

Le Minci-Patch. C’est un produit révolutionnaire au niveau de la minceur. Il permet de diffuser des principes actifs à l’ensemble du corps pour brûler les graisses et les déstocker. Ce système du patch plait beaucoup car c’est pratique. Et puis, nous avons la plate-forme vibrante, Power Tonic, qui fonctionne également très bien.

Comment un produit arrive jusqu’à M6 Boutique ?

Des acheteurs s’occupent d’une famille de produits spécifiques comme le bricolage, la forme, le high-tech..., et réalisent l’argumentaire. Puis, les produits sont soumis à un panel de personnes. Enfin, nous référençons les produits avec un comité de référencement qui fait la dernière sélection.

Et qui trouve le nom de tous ces objets ?

(enjoué) c’est nous ! Lors du comité de référencement, où nous sommes une quinzaine, on se pose la question du nom et chacun fait des suggestions jusqu’à ce qu’il convienne à tout le monde. On va très vite. On ne se prend pas la tête des jours avec ça ! Et parfois cela donne un bon nom que les gens retiennent.


Après vingt ans d’antenne, on a l’impression que M6 Boutique demeurera à tout jamais sur la grille...

Oui, il y aura toujours une émission de télé-achat sur l’antenne... même si je n’y suis plus ! Il faut savoir que ce n’est pas qu’une émission, c’est une entreprise englobant la lucarne sur M6 chaque matin, mais également la chaine 24/24h, des catalogues, du télé-achat à l’étranger, des infomercials, des boutiques et des sites internet. C’est une structure avec 350 personnes.

Et de votre côté, vous êtes-vous déjà senti menacé ?

Dans ce métier, on n’est jamais sûr de rien. Je pense que je corresponds certainement à une clientèle de M6 qui m’accompagne et me suit depuis des années. Mais on ne sait jamais ce qui peut se tramer (rires)

Le Télé-Shopping de TF1 allie télé-achat et magazine. Cela vous intéresserait-il de jongler également avec les deux ?

Je trouve sympa le côté magazine du Télé-shopping. Mais ils ont la chance d’avoir une audience beaucoup plus importante que nous en matinée, donc, eux, peuvent se permettre de ne pas occuper tout leur temps d’antenne à la vente. De notre côté, et même si je serais ravi de le faire, c’est très difficile, car nous aurions 3 ou 4 produits en moins dans l’émission.

Le télé-achat va forcément évoluer. Par quoi la révolution pourrait-elle passer ?

En allant peut-être dans des thèmes de vente de services. J’ai envie de vendre de la Thalasso. Je trouve que c’est dans l’air du temps. Ce côté séjour, service et bien-être aurait sa place dans l’émission. Cependant, c’est compliqué à mettre en place techniquement. Mais on va y arriver. On est dans un changement de voir les choses, de commander, d’acheter.

En 2004, M6 vous avait confié la télé-réalité, Gloire et Fortune : la grande imposture. Avec le recul, quel souvenir en gardez-vous ?

On pensait que ça allait super bien marcher alors on a été vraiment déçu que les audiences ne soient pas au rendez-vous. Les premiers visionnages à la presse avaient bien plu. Et même si on y croit très fort, et bien parfois ça peut ne pas marcher. Peut-être n’était-ce pas bon le moment ? C’est inexplicable...

Y’a-t-il eu une désillusion générale autour de ce programme ?

Oui, c’est terrible, les comédiens de l’émission ont été oubliés, aucun n’est sorti du rang. Habituellement, on met en avant les protagonistes, mais comme la première n’avait pas marché, aucun media n’a relayé, et pour eux cela a été une désillusion évidemment...

De votre côté, ce revers a-t-il bloqué toute idée de projet, autre que le télé-achat ?

J’adorerais faire un talk de société ou animer un jeu ! Maintenant, il est vrai que lorsque l’on est catalogué dans un domaine - et ce n’est pas une critique pour moi - on a un peu tendance à me limiter au télé-achat.