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Pour Martin (Secret Story 3), la télé-réalité aggrave les problèmes

Robin Girard-Kromas
Publié le 26/08/2011 à 19:57 Mis à jour le 27/08/2011 à 02:12

Le suicide de François-Xavier et la prise de poids incontrôlée de Loana continuent d’animer les débats sur le suivi psychologique des candidats de télé-réalité, une fois de retour dans le « monde extérieur ».

Interrogée dans les colonnes du Parisien, Virginie Spies, universitaire spécialiste de la télévision, estime que si la célébrité n’est pas forcément un danger, les choix de casting des producteurs de programmes de télé-réalité en sont un. « Un candidat borderline permet de faire le buzz (...) il est prêt à tout » explique ainsi la jeune femme. Pour elle, cette pratique est restreinte aux émissions d’enfermement, qui n’ont pas de « concept fort » et qui ont besoin de candidats fragiles, plus propices à « créer des histoires » que des gens équilibrés.

Un ex-candidat de Loft Story, sous le couvert de l’anonymat, confirme la théorie de la spécialiste. « Ce n’est pas la télé-réalité qui pousse les gens à se droguer ou à se suicider : les trois quarts de ceux qui sont entrés dans le Loft se droguaient déjà... Et certains avaient des problèmes personnels avant. »

Habitué des médias, Martin Médus, ex-participant de Secret Story juge que si « la télé-réalité ne tue pas, elle aggrave les problèmes ». Une déclaration qui s’accorde avec les dires de la psychologue Marie Haddou, selon laquelle les candidats viennent « combler une faille narcissique » en participant à ces émissions et peuvent souffrir de problèmes identitaires une fois la gloire passée. La solution selon cette même psychologue serait donc d’instaurer de véritables thérapies de groupes à la sortie du jeu. Une proposition vraisemblablement difficile à appliquer.