Toutelatele

Renaud, maestro éliminé de N’oubliez pas les paroles : « Je ne courrais pas après le record de Kévin »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 14/01/2019 à 19:42 Mis à jour le 14/01/2019 à 23:12

Après 55 victoires et 391 000 euros remportés, Renaud a été éliminé ce lundi 14 janvier dans N’oubliez pas les paroles. Le candidat belge reste ainsi en deuxième position des plus grands maestros, derrière Kévin et ses 410 000 euros. Toutelatele a recueilli la réaction du champion, battu mais pas abattu, surtout fier du parcours accompli chez Nagui.

Joshua Daguenet : Le titre « Cassé », de Nolwenn Leroy, a mis fin à votre incroyable parcours de maestro. Est-ce un bon résumé de ce que vous avez ressenti lors de votre défaite ?

Renaud : Pas du tout. Je suis parti avec plein de souvenirs en tête et aucune rancœur ni amertume. J’étais content que l’émission se termine car il faut laisser sa place. J’aurais pu mieux gérer mes points et être moins gourmand en prenant un peu d’avance car la challengeuse n’a pas été très loin non plus sur la chanson.

Lors de la sélection de cette chanson, avez-vous senti venir le couperet ?

Honnêtement un petit peu dans le sens où je n’avais pas beaucoup travaillé cette chanson même si je pensais la connaître et que le « mais » était plus loin dans le morceau. Face à une chanson, nous sommes seuls face à notre mémoire mais je n’ai aucun regret.

Les 12 coups de midi et Tout le monde veut prendre sa place comptabilisent les victoires pour définir les champions. Vous en détenez le record mais les gains font que vous ne dépassez pas Kévin. Est-ce une frustration ?

Non mais on va dire que la victoire est partagée car Kévin a le record des gains et moi celui des victoires. Je ne m’attendais pas à aller aussi loin, je n’ai pas calculé et je me suis laissé porter par le jeu. J’étais déjà très content en gagnant 1000 euros, il ne faut pas gaspiller et être respectueux avec l’argent. Mais en me rapprochant, j’aurais pu me dire que j’aurais pu être premier mais je ne courrais pas après Kévin.

« J’étais content que l’émission se termine car il faut laisser sa place »

55 succès ont « suffi » à faire exploser le record de N’oubliez pas les paroles, alors qu’avez ce nombre, vous ne seriez ni dans le top 10 des 12 coups de midi ni dans celui de Tout le monde veut prendre sa place. Pourquoi est-ce aussi dur de durer sur le très long terme ?

La difficulté est l’enchaînement des émissions, nous en faisons douze par jour, ce qui n’est pas le cas dans Les 12 coups de midi où chaque numéro est plus long. Dans N’oubliez pas les paroles, nous ne bénéficions pas de pause et chaque enregistrement dure 30 à 35 minutes sans interruption. À un moment donné, une fatigue s’installe et il m’est arrivé d’avoir des coups de mou en fin de journée. La musique est aussi un domaine assez vaste car nous pouvons allons des années 30 à 2019 maintenant et il est difficile de tout connaître. Le jeu est aussi exigeant car il n’est pas permis de bafouiller et on peut perdre rapidement le fil.

Vous aviez démarré vos finales sur les chapeaux de roues avec une moyenne longtemps supérieure à 10 000 euros avant de baisser de régime. Avez-vous ressenti ce ralentissement dans la cadence ?

Je maîtrisais des chansons au début mais le facteur chance entre aussi en considération. La baisse de régime a pu correspondre au choix des musiques et des univers comme Lorie qui me vont moins bien.

Êtes-vous entré en contact avec les autres grands maestros du jeu ?

J’ai déjà discuté par téléphone avec Kévin. Apparemment, Hervé a écrit des messages très sympathiques à mon encontre sur les réseaux sociaux. C’est bien d’avoir la reconnaissance des autres maestros, cela prouve que j’ai bien travaillé.

Votre qualification pour les prochains masters est acquise. La victoire est-elle un objectif important à vos yeux ?

Je ne peux pas dire que la victoire ne m’intéresse pas. Les maestros souhaitent toujours gagner mais après en avoir discuté avec Kévin, une partie se joue à des détails. Personne n’est en-dessous des autres et un facteur chance a été peut-être plus important pour Kévin et moi. Pour ce Masters, je peux le gagner mais je peux aussi très vite être battu. Y participer est déjà un honneur.

« Le jeu est exigeant, on peut rapidement perdre le fil »

Le jeu vous a permis de gagner près de 400 000 euros. Avez-vous une idée de leur utilisation ?

Pour le mariage avec Pauline qui a été très présente à mes côtés. Nous allons investir dans une deuxième maison car nous préférerons que cela serve pour quelque chose d’utile et qui va servir pour notre petite fille. J’aimerais faire un don aux Restos du cœur et trouver une association en Belgique. Mais aussi offrir un voyage à mes parents, me rendre à des concerts..

Comment vos exploits ont-ils été salués en Belgique ?

Très positivement. Mais ce qui est marrant est que dans la rue, les gens reconnaissent d’abord ma femme Pauline et ils se disent que je suis tout près. Ils me serrent la main, demandent des photos et sont fiers qu’un Belge soit parvenu à intégrer les Masters de N’oubliez pas les paroles. C’est une grande fierté car le casting est relevé.

Chanter en public, devant Nagui et des millions de téléspectateurs, cela n’a-t-il pas été trop dur la première fois ?

Non car il m’est déjà arrivé de participer à des karaokés en Belgique. De par mon métier, je suis habitué à côtoyer des parents, des élèves donc le public n’a pas été un obstacle pour le jeu.

Quel morceau qui ne vous a pas été permis de jouer, regrettez-vous le plus ?

Il y a tellement de belles chansons françaises mais je pense à « La groupie du pianiste » (Michel Berger) que j’aime beaucoup. Pourquoi pas l’interpréter aux Masters.