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Rudi Garcia (Euro 2016, TF1) : « Je vois la Belgique aller au bout de cette compétition »

Antoine Delplanque
Publié le 12/06/2016 à 14:32

Entraineur de profession, Rudi Garcia se glisse, pour l’Euro 2016 sur TF1, dans la peau d’un commentateur, aux côtés de Christian Jeanpierre. Dans un entretien accordé à Toutelatele, il se confie sur son rôle aux côtés du présentateur de Téléfoot et décrypte l’équipe de France. Rencontre.

Antoine Delplanque : tout au long de cet Euro 2016, vous formez un duo de commentateurs avec Christian Jeanpierre, quel est votre rôle dans cette doublette ?

Celui de consultant. Christian est le journaliste expert, comme il l’a été et l’est toujours. J’apporte un œil un peu plus technique sur tout ce qui se passe sur le terrain. Ça va être très sympa de voir comment jouent les équipes. Nous allons aussi commenter les adversaires des Bleus, puisqu’on a la chance dans nos sept rencontres de poules de vivre un match du groupe de la France. On pourra se rendre compte des forces en présence qui vont s’opposer à nous.

Comment préparez-vous les matchs ?

Avec Christian Jeanpierre, nous arriverons la veille. On fait ensuite en sorte de tout savoir sur les équipes qui se rencontrent. Pour moi, c’est très intéressant, ça permet de voir comment travaillent les journalistes de l’autre côté de la caméra. J’ai l’habitude de lire ou de répondre devant elles, mais, cette fois-ci, je serai de l’autre côté.

En tant qu’entraineur, que pensez-vous du groupe choisi par Didier Deschamps ?

C’est le meilleur collectif possible. Seul le sélectionneur peut avoir le juste choix. Bien évidemment, dans la liste des réservistes, il y a aussi beaucoup de potentiel, que ce soit Hatem Ben Arfa, Kévin Gameiro, Morgan Schneiderlin ou le petit Djibril Sidibé que j’ai lancé à Lille.

« Les plus grands individus ne peuvent s’exprimer que dans un collectif »

Qu’espérez-vous pour l’Équipe de France ?

Je leur souhaite de gagner l’Euro, car ce collectif est jeune, mais rempli de talents. Il ne faut pas leur mettre la pression, ils doivent mordre dans la compétition avec beaucoup d’envie. Pour moi, ce ne sont pas les favoris. Par contre, ça serait fantastique que cette génération remporte un événement majeur à domicile, comme ce fut le cas en 1998.

Quel sera, pour vous, le joueur à suivre parmi ces 23 bleus ?

J’espère tous. Parfois, on ne s’attend pas à un joueur, car il n’est pas vu comme un titulaire, mais au final, il peut nous faire gagner un match. Le football est garni d’histoires fantastiques. Sur une compétition majeure comme l’Euro, il y aura tellement de grands joueurs, en France ou ailleurs, qu’on attend d’eux qu’ils soient décisifs. Pour moi, les plus grands individus ne peuvent s’exprimer que dans un collectif.

Une autre nation vous impressionne-t-elle tout particulièrement ?

La Belgique. Même si elle n’a ni l’histoire ni le palmarès de certains pays, c’est l’équipe qui a le plus bel effectif. Je les vois aller au bout de cette compétition.