Toutelatele

Séverine Ferrer

Tony Cotte
Publié le 02/03/2007 à 00:14 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:41

Alors que Fan De souffle ses dix bougies sur M6, la chaîne E ! Entertainment dégaine Welcome to the Carters, émission de télé-réalité américaine mettant en scène la famille de Nick Carter, ancien membre du groupe Backstreet Boys. Pour présenter ce programme au public français, la chaîne des stars a fait appel à Severine Ferrer. Disparue du petit écran depuis deux années, suite à un litige avec M6, l’interprète de la « Coco Dance » accueille Toutelatele.com dans un ravissant pavillon d’Issy-les-Moulineaux, sur le tournage des plateaux de Welcome to the Carters. Bilan sur le parcours de la jeune Réunionnaise.

Tony Cotte : Il y a encore quelques mois vous déclariez à quel point le théâtre était votre « nouvel amour ». Pourquoi ce retour à la télévision aujourd’hui ?

Séverine Ferrer : Le théâtre est toujours mon amour et ce retour à la télévision est occasionnel. On me l’a proposé et je n’en avais pas fait depuis longtemps. Pour tout vous avouer, ça ne me manquait pas plus que ça. Mais je trouve que Welcome to the Carters est original dans son concept. C’est quelque chose que l’on ne connait pas ici. J’ai bien connu les frères Carter en étant de l’autre côté. J’ai pu les présenter à plusieurs reprises (avec Fan De, ndlr) mais toujours dans le bon sens, en mettant en avant le côté qui fait rêver où tout est rose. Welcome to the Carters prend un peu à contre courant ce que j’ai pu montrer jusqu’içi. Je m’étais promis de ne plus parler de stars. Mais c’est une famille qui a souffert, le côté humain passe avant la télé-réalité.

On connait la jeune fille des séries de M6, Severine Ferrer de Fan de, la maman médiatique, l’actrice sur scène, la chanteuse kitsch de l’Eurovision...

(elle coupe) Je vous interdis de dire que c’est kitsch ! C’était super et je le revendique complètement. Ce n’est kitsch qu’aux yeux des Français. C’est un événement international dans les autres pays, le public l’attend avec une grande impatience. Faire l’Eurovision, c’était un rêve de môme. Certes, la « Coco Dance » ne ressemble pas à ce que j’ai pu faire musicalement, mais c’était mon passeport.

Était-ce réellement votre choix ?

On me l’a imposé. C’était la condition sine qua non pour participer, mais je me suis vraiment éclatée. C’est une de mes plus belles expériences et une de mes plus grandes fiertés.

Ces dernières années, vous avez multiplié les activités. De la ligne de vêtements à la chanson, en passant par la comédie et l’animation, au final on a un peu de mal à saisir qui est vraiment Séverine Ferrer ...

C’est ce qui me sauve et me permet d’être encore là. Les détracteurs qui me disaient à l’époque que je me dispersais me donnent raison aujourd’hui. Séverine n’a jamais dit qu’elle arrêtait la télévision pour toujours. Elle a affirmé à plusieurs reprises qu’elle reviendrait quand elle en aurait envie et quand on lui proposerait des choses qui l’intéresseront. C’est le cas maintenant avec Welcome to the Carters. Séverine a envie de revenir de manière occasionnelle. Elle n’est pas sûre de vouloir faire son retour sur le hertzien car elle se porte mieux en étant moins exposée. Elle a envie de continuer sa carrière de comédienne tout en faisant les projets qui lui plaisent en parallèle. Finalement, Séverine n’a pas changé, elle est toujours la même (rires).

Nick Carter était une des figures emblématiques de la première période de Fan De. Ses succès ont jalonné votre parcours d’animatrice. Le voir aujourd’hui dans ce programme de télé-réalité, ne vous rend t-il pas nostalgique ?

Pas du tout. Heureusement que l’on évolue et que les années passent. Je suis contente d’arriver à la trentaine. Lui aussi a évolué et aujourd’hui il se pose des questions existentielles. Il tente de réunir sa famille. A 27 ans, il a raison d’aller de l’avant.

Seriez-vous prête à participer, vous aussi, à un programme de real-tv pour revenir sur le devant de la scène ?

Je serais bien incapable de le faire. Je suis bien trop pudique pour ça. Je ne supporterais pas d’avoir les caméras en permanence sur le dos. Maintenant, tenter une aventure comme celle-ci, j’y participerais, mais à condition qu’elle ne soit pas filmée. Je pense que ce genre d’expérience est une bonne thérapie.

Si vous deviez faire un premier bilan sur votre parcours, y a-t-il des choses que vous feriez différemment ?

Je ne regrette rien du tout, j’assume tout ce que j’ai fait. Si c’était à refaire, je ferais tout de la même façon. Je suis assez fataliste. J’ai toujours suivi mon instinct et j’estime avoir toujours fait les bons choix au bon moment. De toute façon, d’une aventure douloureuse, on en ressort toujours quelque chose de positif. C’est de cette manière que j’avance. No regrets !