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Starveillance > Eric Fogel s’explique sur la série people

Tony Cotte
Publié le 09/05/2007 à 00:08 Mis à jour le 27/05/2022 à 00:41

Daria, Celebrity Deathmatch et maintenant Starveillance, Eric Fogel sait marquer les esprits avec ses séries animées. Mêler célébrités et humour noir, le tout dans une parodie déjantée et vous obtiendrez Starveillance, sa nouvelle création sur E ! Entertainment. Direction New York pour rencontrer une personnalité qui déborde d’imagination...

Tony Cotte : Après Daria et Celebrity Deathmatch, votre création Starveillance flirte également avec la satire et l’humour noir. Est-ce un genre que vous affectionnez particulièrement ?

Eric Fogel : Il semblerait que ce soit un thème récurrent dans mon travail. J’ai toujours été attiré par les programmes animés un peu sombres. Les célébrités sont en plus souvent parodiables avec leurs attitudes inhabituelles à la Michael Jackson. Je suppose que c’est ce comportement étrange qui me donne envie de faire des commentaires.

Tony Cotte : Est-ce les différentes émissions de télé-réalité qui vous ont inspiré le concept de caméras omniprésentes chez nos amis les stars ?

Eric Fogel : Je voulais vraiment que Starveillance ressemble à une télé-réalité façon Big Brother. Ce genre de choses, quand c’est bien fait, est vraiment drôle et a rarement été vu. Je compte donc beaucoup sur l’improvisation des doubleurs et j’ai aussi développé une technique de filmage manuel pour créer l’animation.

Tony Cotte : La plupart des sketchs représente le fantasme de la presse people. Finalement, Starveillance tape-t-elle sur la presse ou sur le mode de vie déjanté de certaines célébrités ?

Eric Fogel : Avec Starveillance, je voulais commencer avec tout ce que l’on a pu entendre dans les médias et l’embellir pour créer les scénarios. L’humour vient du fait que la plupart des attitudes absurdes ont toutes une part de vrai. Par exemple, il semblerait que Britney Spears ait réellement porté un survêtement rose lors de son mariage ! Ce genre d’anecdotes rend mon travail plus facile...

Tony Cotte : Avez-vous une totale liberté artistique ou devez-vous édulcorer certains sketchs pour éviter les procès potentiels ?

Eric Fogel : Tout ce que nous faisons passe au service juridique de E ! Entertainment. Etant donné que nous commentons des actions basées sur certains faits réels, cela nous accorde la protection sous le premier amendement américain. Donc, tant que nous n’inventons rien ou que nous ne nous montrons pas cruels, nous sommes couverts.


Tony Cotte : Avez-vous eu des réactions de célébrités qui ont été parodiées dans Starveillance ?

Eric Fogel : Pas encore. Mais sur mon autre émission, Celebrity Deathmatch (émission opposant des célébrités dans un match de catch, ndlr), j’ai eu des réactions positives. Whoopie Goldberg m’a même envoyé des fleurs et des chocolats. Steven Spielberg m’a également fait parvenir un mot me demandant de refaire le match l’opposant à Alfred Hitchcock !

Tony Cotte : Proposerez-vous un jour à certains people de prêter leur voix à leur personnage ?

Eric Fogel : Je l’ai déjà demandé. Mais je pense qu’il est difficile pour une célébrité de s’auto-parodier. Un acteur doit démarrer avec ce qui lui est familier, puis aller au-delà de cette zone. C’est ce qui distingue l’imitation de la satire et peu de people sont capables de le faire quand ils se regardent.

Tony Cotte : Celebrity Deathmatch en est actuellement à sa sixième saison et Starveillance est en cours de production. Comment arrivez-vous à gérer votre emploi du temps avec ces deux séries animées simultanées ?

Eric Fogel : Ma participation dans les nouveaux épisodes de Celebrity Deathmatch est restreinte. Pendant la rédaction du script de Starveillance, j’étais directeur sur un pilote pour MTV. Je devais donc faire des aller-retour quotidiens entre Brooklyn et Manhattan. C’était des mois difficiles.

Tony Cotte : L’an dernier, vous avez également produit Barbie Diaries... Nous sommes à mille lieux de ce que vous faites habituellement !

Eric Fogel : Ce qui m’a plu dans ce projet était le fait de mettre en avant Barbie à l’âge de 16 ans où elle est une jeune fille vulnérable. C’était une opportunité de prendre cette icône culturelle et de l’humaniser. Le fait d’avoir des jumelles de 5 ans fans de Barbie, a également beaucoup aidé. Maintenant que j’ai terminé, je peux me focaliser sur des productions animées plus adultes et plus cool.