Toutelatele

Stéphane Bouillaud

Joseph Agostini
Publié le 11/07/2003 à 00:54 Mis à jour le 14/03/2010 à 16:58

Il est dix heures trente, en cette chaude matinée d’été, et Stéphane Bouillaud attend... la nounou de ses deux enfants, qui se fait désirer, grève de métro oblige ! L’île de la Tentation revient cet été sur TF1, avec quatre nouveaux couples décidés à tester la fidélité qui les lie. Toujours enthousiaste, Stéphane Bouillaud orchestre la partie pour la seconde année consécutive, avec le désir très vif de porter d’autres concepts sur ses épaules. Entretien.

Joseph Agostini : Quel regard portez-vous sur L’île de la Tentation que vous animez maintenant depuis deux saisons ?

Stéphane Bouillaud : Je suis très heureux de poursuivre l’aventure cette année. Nous venons de finir les tournages en Thaïlande, et tout s’est très bien déroulé. Cette émission n’est pas un jeu ! Il n’y a pas de gain financier, contrairement à ce que beaucoup de gens croient. Il s’agit juste d’une expérience que des couples ont envie de vivre pour tirer des leçons. Ce mélange de divertissements et de confessions me plait beaucoup, en tant qu’animateur. Mon rôle sur L’île de la tentation est de délivrer les règles, de faire l’arbitre, mais également de m’entretenir avec les candidats autour des feux de camp. Je dois les écouter, essayer de les comprendre. Ce n’est pas dérisoire !

Le casting de l’émission est-il aussi sulfureux que celui de l’année dernière ?

Cette émission est sulfureuse, peut-être, mais absolument pas scandaleuse ! Angela Lorente, à la tête de Glem Télé réalité, est une immense professionnelle. C’est elle qui a suivi le casting et sélectionné les couples en fonction du charisme, de la personnalité des protagonistes. Je n’en dis pas plus !

Que répondez-vous aux critiques, qui accusent ce programme de racolage ?

Je n’ai pas vu énormément de critiques l’an passé. Je pense que les gens jugent autrement l’émission, une fois qu’ils l’ont vue. J’étais aux États-Unis lorsque Temptation Island (NDLR : nom de L’île de la tentation aux USA) a débuté. Il y a eu plus de critiques avant qu’après la première diffusion ! C’est une question de fantasme et d’interprétation...

Les concepts de télé réalité semblent déjà s’essouffler. Cela vous inquiète-t-il ?

L’île de la tentation ne ressemble à aucune autre émission de télé réalité ! C’est un concept totalement différent des autres, qui n’a, par exemple, rien à voir avec Opération séduction, sur M6. Avec huit émissions par an, diffusées pendant l’été, je pense qu’on évite la saturation.


A 35 ans, nourrissez-vous d’autres ambitions à la télévision ?

Absolument. Je travaille sur d’autres projets, entre magazines, talks et divertissements. L’île de la Tentation m’a permis de me faire connaître. Je ne suis plus vraiment un étranger pour le public et les programmateurs. Ma qualité principale est sans doute celle de savoir écouter l’autre. Je l’ai prouvé cette année encore.

L’un de ces projets est-il en passe de naître ?

Je ne peux rien vous dire pour l’instant. Je suis ouvert à toutes propositions, même si j’aimerais rester sur TF1, chaîne avec laquelle je suis en contact régulier toute l’année. C’est une question de moment, de concept, de format ! J’attends désormais une émission qui me laisse une liberté de ton et de choix.

Ancien chroniqueur dans Nulle part ailleurs, Studio Gabriel, Succès, quelles sont vos références dans la profession ?

J’aimerais imposer un style personnel, même si je suis pas un show man. Gildas me disait que la meilleure manière de se mettre en valeur, c’était de mettre en valeur son interlocuteur ! Je suis ses conseils, en évitant de prendre trop de place. J’admire aussi Michel Drucker pour sa longévité dans ce métier très difficile. Je me sens proche de gens comme Chain ou Delarue, avec lesquels j’aimerais travailler.

Stéphane Bouillaud, pourriez-vous vivre sans faire de télévision ?

Me passer de télé serait difficile ! La télé partage ma vie depuis huit ans. C’est ma passion ! Cela dit, mon avenir pourrait se situer dans la production et non dans la simple animation. J’adorerais créer un concept !