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Sylvie Tellier (Miss France 2002)

Mélanie Perrot
Publié le 02/12/2005 à 01:51 Mis à jour le 05/05/2011 à 17:42

Aujourd’hui, directrice des relations extérieures de la société des Miss France, Sylvie Tellier est plus connue pour avoir été Miss France 2002. La jeune femme est désormais impliquée à part entière dans la prépration de l’élection. Cette année, elle a accompagné les 45 prétendantes sur l’île de la Réunion pour le voyage d’avant-cérémonie. Pour Toutelatele.com, Sylvie Tellier nous fait découvrir les coulisses d’un show annuel pas comme les autres...

Mélanie Perrot : Vous êtes directrice des relations extérieures de la société des Miss France depuis le mois d’avril, en quoi consiste ce rôle ?

Sylvie Tellier : Je travaille sous la direction de Corinne Spak, la vice-présidente de la société des Miss France, et de Xavier Couture puisque la société a été rachetée par Endemol en 2002. L’élection de Miss France nécessite tout un travail en amont auquel je participe. Je recherche les partenaires : savoir où vont partir les candidates, qui va les habiller, quels seront les cadeaux. Je suis impliquée dans les décisions artistiques et dans la fabrication de l’émission.

Mélanie Perrot : Pourquoi avoir choisi de poursuivre l’aventure au sein du comité ?

Sylvie Tellier : Tout d’abord parce qu’on me l’a proposé. C’était une idée séduisante. En passant de l’autre côté du miroir, j’ai découvert que l’émission est très préparée. C’est une énorme machine qui nécessite un boulot de titan pendant un an.

Mélanie Perrot : Que vous a apporté l’année durant laquelle vous avez été Miss France 2002 ?

Sylvie Tellier : C’est énorme. Cela m’a fait rentrer dans la vie active dix fois plus vite que prévu. Partout, j’ai été accueillie comme une reine. Une Miss France n’a pas vraiment de soucis. C’est une année qui ouvre les portes. Il y a aussi les cadeaux et l’argent.

Mélanie Perrot : Quelles sont les principales qualités requises pour devenir Miss France ?

Sylvie Tellier : Il faut être endurante, sociable, souriante. Finalement, on devient la Miss de tous les Français et on rencontre beaucoup de gens. Je pense que la principale qualité, c’est d’être ouverte.

Mélanie Perrot : Quelles sont les principales appréhensions des candidates ?

Sylvie Tellier : Les candidates arrivent avec beaucoup d’idées préconçues. Je leur présente alors le contenu d’une année de Miss France, une année faite de plusieurs phases. Tout au long du premier trimestre, Miss France doit développer ses relations avec les médias. Il faut aussi se préparer pour les concours internationaux, les élections régionales et bien sûr toutes les prestations en France.

Mélanie Perrot : Avez-vous déjà eu des coups de cœur pour certaines ?

Sylvie Tellier : Oui mais cela ne suffit pas. Il faut voir comment les candidates se comportent durant trois semaines. On recherche des personnalités fortes. J’espère que l’élection de Miss France n’est pas un simple concours de beauté. Il faut aussi qu’elles en aient dans le crâne.


Mélanie Perrot : L’émission réserve quelques surprises. Les filles défileront en maillot deux-pièces. Avez-vous une part de responsabilité dans cette tentative de modernisation ?

Sylvie Tellier : J’espère ! C’est vrai que c’est une mini révolution dans le monde des Miss. Enfin les filles de vingt ans sur la plage sont plus souvent en deux-pièces qu’en une-pièce. Lorsque j’ai participé à l’élection de Miss Univers, j’étais en maillot deux-pièces.

Mélanie Perrot : Cette année encore, vous êtes face au Téléthon, allez-vous renouveler les appels aux dons ?

Sylvie Tellier : Bien sûr. Ce calendrier contrarie beaucoup Geneviève. Mais les anciennes Miss régionales participent au Téléthon chaque année. Endemol et la société des Miss France signent aussi un gros chèque pour soutenir cette cause. Je compte sur Geneviève et TF1 pour appeler aux dons.

Mélanie Perrot : Comment expliquez-vous le succès de l’émission ?

Sylvie Tellier : Je crois que les gens n’ont pas l’habitude de rêver au quotidien. L’émission leur propose de voir du beau pendant trois heures. Aucun autre programme de ce genre n’existe. Les régions sont représentées, chacun retrouve sa France et peut voter.

Mélanie Perrot : Que pensez-vous des Miss qui courent poser nues dans les magazines, une fois l’année terminée ? Est-ce un besoin de décoller l’étiquette de Miss France ?

Sylvie Tellier : Je crois qu’elles ont besoin de se libérer. Je pense à Laëtitia Bléger notamment. Les journalistes lui ont tellement dit qu’elle était transparente, c’était sa façon à elle de s’affirmer. Moi j’ai toujours refusé. Je n’ai pas envie de montrer mes nichons en couverture d’Entrevue. Ce n’est pas que je sois pudique mais je ne pense pas que cela fasse rêver les petites filles.

Mélanie Perrot : Vous avez convaincu Geneviève de Fontenay de raconter sa vie dans le livre Sans compromis que vous avez signé. N’êtes-vous pas sa préférée ?

Sylvie Tellier : Je ne sais pas si je suis la préférée de Geneviève. En tout cas lorsque j’ai été élue, Geneviève ne voulait pas de moi. Puis, un rapport de confiance s’est établi entre nous et j’en suis fière. Il y a beaucoup de préjugés sur Geneviève : son chapeau, son seau à champagne... En réalité, c’est une femme qui a une histoire personnelle assez lourde. J’ai mis un an à faire ce livre comme quoi je ne dois pas être écrivain dans l’âme.

Mélanie Perrot : Si Geneviève de Fontenay vous léguait sa place, vous l’accepteriez ?

Sylvie Tellier : Elle ne la confiera jamais à personne. (Rires) Geneviève est un personnage, il serait impossible de la remplacer. Elle a du talent et je préfère l’aider à continuer le plus longtemps possible. C’est la directrice du comité mais aussi la maman des Miss. Etant donné mon âge, je serais plutôt leur copine. Pour le moment, je suis ravie de travailler au sein de la société des Miss France et j’espère que cela va durer.