Toutelatele

Tex

Joseph Agostini
Publié le 27/01/2003 à 00:10 Mis à jour le 14/03/2010 à 16:16

« J’m’sens bien » : c’est le titre du spectacle de Tex, donné au studio 105 de la Maison de la Radio, le soir même de cette interview. Le sémillant animateur des « Z’amours » de France 2 est aussi et surtout un talent comique notoire, sur scène bien avant d’être à l’écran. Il m’a reçu dans les loges de son one-man-show, en tournée à Paris et dans toute la France. Pas encore grimé que ce personnage de cartoon jongle avec les bons mots ! Tex a l’humeur d’un saltimbanque, et ne se referait pas, même pour tout l’or des jeux télévisés. Foi de grand clown.

Joseph Agostini : Les Z’amours vous ont fait connaître du grand public, mais quel a été votre parcours avant d’arriver sur France 2 ?

Tex : Le Conservatoire de Troyes m’a décoré en 1982. Médaille d’or déjà ! Puis, j’ai monté une troupe avec Jean-Marie Bigard, rejoint Bouvard et son petit théâtre, participé à la Classe, et créé mon vrai premier spectacle en 1988... Quinze ans déjà !

Présenter un jeu télé, c’était dans votre plan de carrière ?

Les Z’amours n’est pas un jeu comme les autres. J’avais refusé pas mal de choses plus classiques dans ce domaine. Ce qui me plaît le plus dans ce divertissement, c’est le contact avec la province. De très nombreux couples montent à Paris pour l’occasion ! Sur le plateau, on me permet d’être dans l’autoparodie en permanence. Faire les choses sérieusement sans jamais se prendre au sérieux, voilà ma devise. Je m’amuse vraiment en animant Les Z’amours !

Ne souhaiteriez-vous pas, malgré tout, être davantage reconnu pour vos performances sur scène ?

La télévision me fait remplir des salles de 600 places. A Verdun, on a refusé du monde ! Je profite de l’élan qu’on m’offre. Les Z’amours n’est pas seulement la plus grosse part de marché de la chaîne, c’est aussi un programme diffusé dans 128 pays, parfois en prime time ! Alors, bien sûr, le jeu marcherait sans moi, et je n’ai pas explosé comme Kakou, Gerra ou Dany Boon... Cela dit, comme me le disait Bigard, le bonheur n’est pas au sommet mais sur le chemin. Je suis d’accord et ne me plains pas de mon sort.

Si je vous dis Georges Beller, l’ancien animateur des Mariés de l’A2, un jeu dont est directement inspiré Les Z’amours ?

Je vous réponds que je ne me sens pas très proche de lui, et je vous dis plutôt Patrick Sébastien, Pascal Brunner ou Vincent Lagaf’. Voilà des gens qui défendent la même chose que moi ! Ce sont des saltimbanques, de vrais amuseurs. Il faut laisser la télévision aux artistes, pas aux sponsors ! Je suis pour des divertissements qui renoueraient avec l’âge d’or de Maritie et Gilbert Carpentier.

La direction de France 2 vous écoute-t-elle pour de bon ?

J’aimerais plus d’attention de sa part. Nous ne communiquons pas très bien, et je le déplore. J’ai pourtant refusé de passer à la concurrence, par esprit de famille, cette « grande famille » de la télévision dont on me parlait tant !

Elle paie bien, malgré tout...

Oui, mais ce n’est pas mon but dans la vie. J’ai toujours couru après mes rêves et une certaine sérénité. L’appât du gain ne me motive pas outre mesure.

Vous continuez la radio en parallèle. Tex, bourreau de travail ?

Je commente l’actualité tous les matins, sur France Bleue Paris, après avoir bossé avec Arthur pendant 3 ans sur Europe 2. Il s’agit là d’un vrai travail de comédien, avec imitations et création de personnages. Je n’ai jamais ramé de ma vie... C’est quand même une chance !

Parlez-nous de votre spectacle, « J’me sens bien »

Mon bébé ! C’est mon cinquième one man show, une compil’ des meilleurs gags de tous mes spectacles. Nous faisons des tournées dans toute la France, et je me produis exceptionnellement ce soir, au studio 105 de la Maison de la Radio. (Le producteur de Tex surgit dans la loge) Justement, je dois vous quitter pour les derniers préparatifs avant l’entrée sur scène...