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The Voice > Olympe sauvé, Sophie Tapie se prend les pieds

Tony Cotte
Publié le 13/04/2013 à 23:59 Mis à jour le 19/04/2013 à 10:10

Nikos Aliagas sur TF1

Les quatre coachs entament une nouvelle phase dans la compétition, celle des « grands show en direct ». « Le public va choisir entre les personnes qu’on aime. C’est dur », témoigne une Jenifer anxieuse. Le principe de ce prime inaugural : cinq talents par équipe vont se produire sur scène, un sera sauvé par les téléspectateurs, un autre par son mentor. Les trois restants quitteront l’aventure. Les choix s’annoncent « très difficiles », comme le répète Nikos Aliagas.

Le clan de Garou ouvre la marche. Pour le représenter, Manurey, Angelina, Céline, Thomas et Emmanuel enchaînent les prestations en solo. Le premier opte pour « Viva la vida » du groupe Coldplay. « The Voice, une fois qu’on a commencé, on a envie d’aller jusqu’au bout », témoigne le jeune homme dans un magneto diffusé avant sa prestation. Parviendra-t-il à atteindre son objectif ? La réponse est affirmative à en croire Florent Pagny et Garou. Angelina, Bretonne d’origine, avait impressionné le quatuor lors des auditions sur Barbara. Pour ce premier prime, la candidate a choisi une de ses chansons préférées, « Hijo de la luna » de Mecano. « J’ai peur d’être ému et de perdre le contrôle. C’est un peu ce qui m’arrive en ce moment. Tu es émouvant » (sic), témoigne son coach. Quant à Louis Bertignac, il considère l’interprète comme « une bonne concurrente ».

Au tour de Céline de faire ses preuves. L’experte en extension capillaire souhaite se faire un nom dans la musique. Celle qui va fêter ses 30 ans prochainement, compte bien vivre son « moment » en reprenant « I follow rivers » de Lykke Li. Son parcours sera-t-il pour autant un long fleuve tranquille ? Garou ne s’inquiète pas pour sa candidate : « C’est fabuleux. Tu te concrétises comme tu le voulais. » Jenifer, elle, apprécie « tout le package », mais jure ne pas féliciter la candidate pour ses origines corses. Nouveau talent à défendre sa place, Thomas n’avait pas choisi Garou en premier lieu. Repêché par le québécois à l’issue des battles, le candidat reprend « I believe I can fly » de R.Kelly et dédie le morceau à son père, présent dans l’assistance. « C’est au public d’aller le chercher maintenant », commente Garou. Et Florent Pagny de rajouter : « Il met le frisson tout le long ».

Emmanuel, le jeune doyen de la promotion, a 50 ans. Du haut de son demi-siècle, celui-ci n’a jamais passé de casting avant l’émission, pour ne pas avoir à se soumettre « au jugement de quelqu’un d’autre ». Ce soir, il doit cependant convaincre le public et le jury. Pour ce faire, il reprend « L’encre de tes yeux » de Francis Cabrel. Un titre français vécu comme un « risque » pour le musicien adapté au répertoire anglo-saxon. Le résultat satisfait son coach qui se lève de son siège pour la première fois de la soirée.


À 21h30, Nikos Aliagas accueille l’huissier de justice pour l’annonce des premiers résultats. L’enveloppe contient le nom d’Emmanuel, directement qualifié. À Garou de sauver un talent sur les quatre présents. « Je pensais pas être si emmerdé que ça », avoue-t-il. Le coach, qui n’avait pas anticipé ce cas de figure, réfléchit en direct au candidat avec qui il pourrait poursuivre l’aventure. Finalement, Manurey est sauvé, en vue de voir jusqu’où il peut aller.

La compétition étant allégée de trois participants, au tour de l’équipe de Louis Bertignac d’enchaîner. Aurore, Antoine, Shadoh, Loïs et Marlène : trois d’entre eux seront éliminé(e)s « dans moins de trente minutes », comme le rappelle le très solennel Nikos. La première espère, avec « Try » de P !nk, « bousculer » son image « lisse ». « Elle est sur-rock’n’roll. Elle a une touche de star », s’enthousiasme l’ancien membre du groupe Téléphone. Sur les auditions à l’aveugle, Antoine, lui, avait retenu l’attention du quatuor. Mais lors des battles, sa performance n’avait pas vraiment séduit, au point où Jenifer avait parlé même parlé de « plantage ». C’est donc avec une pression supplémentaire que le garçon reprend « Toute la musique que j’aime ». Pour le coach, la performance est « du vrai rock ». Et le seul membre de la gent féminine de compléter : « Très très bon choix de titre, tu as entraîné tout le monde chez toi ».

Après une « longue pause » de 5 ans, Shadoh reprend la musique, plus forte que jamais. Lors des battles, la « tigresse » avait réussi à s’imposer face à trois hommes. Pour montrer toute la richesse « de [sa] rythmique », la candidate mise désormais sur le titre « Raggamuffin » de Selah Sue. « Elle m’a tué encore une fois. C’est une tueuse. Tu es méchante. Tu es très méchante », témoigne son mentor dans la compétition. Le tomboy de la promotion, Loïs, poursuit son beau parcours. Prompte à émouvoir « sans être Mariah Carey », la jeune fille entonne le « J’te l’dis quand même » de Patrick Bruel. Le résultat fait son effet auprès de son mentor : « Elle m’a surtout ému. C’est un autre registre que les autres. C’était très charmant ». Et Florent Pagny de conclure : « Ses petits Je t’aime, ils sont vrais ».

Marlène vient clore cette salve. Celle qui doute toujours de son apparence est surprise d’en arriver jusque-là, a fortiori après les battles où elle était en compétition avec une candidate « plus jolie », comme elle la décrit. Ce soir, c’est assise à son piano qu’elle reprend un titre de Lady Gaga. « Elle sait tout faire », s’exclame Louis Bertignac en fin de prestation.


Après une première coupure publicitaire bienvenue, l’heure du verdict a sonné. L’animateur annonce dans un premier temps le nom de Loïs, sauvée ainsi par le public. Un choix « Cornélien » s’impose alors à Louis Bertignac. « J’ai envie de travailler avec tous les quatre. On peut faire un quatuor, propose le coach. Qui peut-être The Voice là dedans ? À peu près tout le monde ! » Le juré appelle, visiblement par erreur, l’animateur « monsieur Cahuzac ». Malaise sur le plateau. Finalement, il choisit Shadoh.

Au tour de l’équipe de Florent Pagny d’entrer dans l’arène avec Ludivine, Benjamin, Dièse, Michaël et Caroline. La jeune femme aux faux airs de Laetitia Milot avait en effet participé à la première saison du télé-crochet, où elle avait échoué à l’étape des battles. Désormais qualifiée pour les directs, la candidate qui a une « arme fatale » dans la gorge réalise un mashup (déjà entendu dans une autre émission) « Crazy in love » (Beyonce) et « Crazy » (Gnarls Barkley). « Elle assure ! Elle a tellement de facilité qu’elle parvient à s’encombrer d’une incroyable mise en scène et d’une chorégraphie », s’étonne son coach. S’ensuit Benjamin, responsable des larmes de Lara Fabian lors des battles. Habitué à impressionner par son aisance vocale, le jeune homme reprend ce soir « Somebody to love » de Queen. Le résultat est à la hauteur des espérances de chacun. Garou parle de « maîtrise exceptionnelle » et s’incline face à la concurrence. Même son de cloche du côté des autres sièges rouges.

Ancien membre de l’équipe de Jenifer, Dièse est désormais coachée par Florent Pagny. À l’occasion de ce premier direct, la candidate souhaite faire véhiculer des émotions avec « Comme ils disent » de Charles Aznavour. Un défi intéressant pour son mentor. Sur cette performance, la candidate utilise une perruque brune qu’elle retire sur le vers « J’enlève mes cheveux ». « Ça lui va tellement bien. Elle est tellement classe. (…) C’était très très agréable. Bravo », la félicite son coach.
Pour sa part, Michaël est à l’origine du premier choix de titre vraiment original de la soirée. Le garçon reprend « Down to road » du groupe C2C. Un choix d’autant plus marquant que ses deux performances précédentes étaient des ballades. « Je me sens de m’amuser plus, de me lâcher », témoigne le candidat avant son passage sur scène. Le résultat a l’effet escompté.

Caroline est la dernière de l’équipe de Florent Pagny à passer sur la scène. A ce stade, elle avoue avoir été surprise par la liberté accordée par la production. Souhaitant rester authentique, la candidate profite de l’exposition en direct pour rendre hommage à son géniteur. « Je veux chanter pour mon père et tous ceux qui ont perdu quelqu’un dans leur vie ». Sa reprise d’ « Il est mort le soleil » séduit le quatuor. « Elle est capable de choses que peu de gens sont capables », assure son mentor.

Après une nouvelle coupure publicitaire, place au verdict : Benjamin arrive en tête des votes des téléspectateurs. Florent Pagny se trouve en accord avec le public et doit départager parmi quatre talents qui sont « presque à égalité ». L’interprète de « Si tu veux m’essayer » choisit alors la personne prompte à surprendre pour la suite de l’aventure, à savoir Dièse.


Pour terminer la soirée, place à l’équipe la plus médiatisée, celle de Jenifer. Pour la représenter, les téléspectateurs peuvent retrouver Sarah, Florent, Olympe, Sophie (à n’appeler plus que par son prénom) et Luc. La première réalise son « rêve de petite fille » en participant à l’émission pour sa chanteuse préférée. Celle qui « chante avec ses tripes » profite alors de ses capacités pour s’attaquer au répertoire de Whitney Houston avec « Run to you ». « Tu es divine. Je veux juste rappeler qu’elle a 16 ans », souligne Jenifer. Florent, lui, s’est lancé un challenge en participant à The Voice. L’émission, il la considère comme une « étape déterminante » dans sa vie. Pour son premier prime, le candidat souhaite raconter une histoire avec « Prendre racine » de Calogero. En fin de performance, Jenifer ne comprend pas pourquoi ses camarades ne sont pas debout. Florent Pagny, malgré un micro défaillant, se lance dans une succession de compliments pour se rattraper.

Place au « phénomène » Olympe. Le garçon reprend « Zombie » des Cranberries, un choix personnel que sa coach a immédiatement approuvé en lieu et place de ses propositions. Le résultat est à la hauteur des espérances de celle-ci. « Quelle équipe ! Quelle richesse !, s’exclame Jenifer. En plus d’avoir un talent fou, tu es un mec bien. Tout le monde t’adore dans l’équipe. J’aime ça aussi chez toi. J’aime l’unité que tu as. (…)Il est beau. Je l’aime ». Garou, lui, dit être « très énervé » que le candidat ne soit pas parmi les siens. De son côté, Sophie (Tapie) ne sait pas si elle s’est fait un prénom, mais force visiblement le destin en refusant d’être appelée par son nom de famille. Celle-ci reprend « L’envie » de Johnny Hallyday. Un choix « extrêmement culotté » à en croire sa coach. « Elle met la bonne humeur partout où elle va. Toute l’équipe t’adore », ajoute Jenifer qui semble se répéter légèrement.

« Quand je craque sur un talent, c’est qu’il a quelque chose de complètement nouveau », assure l’interprète de « J’attends l’amour ». Celle-ci est particulièrement fière de compter Luc dans son équipe, le « seul personnage extraordinaire » de la compétition. L’homme venu d’un autre temps profite de son premier passage en direct pour reprendre l’Adagio d’Albinoni. « Il est totalement envoutant. (…) J’aime sa notion de partage. J’aime ça », ajoute la coach.

Après une dernière coupure publicitaire, Jenifer se montre particulièrement impatiente et force l’animateur à annoncer plus rapidement le résultat. Pourtant, le verdict n’est guère surprenant. Olympe, candidat le plus exposé médiatiquement parlant, remporte la mise et récolte le plus grand nombre de votes de la part du public. La coach doit désormais faire un choix, elle si eu à l’aise avec cet exercice. « Chacun d’entre eux m’émeut, me touche. J’entends tous les prénoms dans le public depuis tout à l’heure. Ça m’aide absolument pas », s’agace-t-elle avant que Nikos Aliagas ne lui rappelle que la décision n’appartient qu’à elle. D’abord motivée pour avoir « de la diversité », la jeune femme change ses perspectives. « En toute humilité, je pense que je vais être plus utile pour Sarah ». La benjamine est sauvée. Puis, Jenifer se rend vers le trio des éliminés. Le micro de la jurée étant encore allumé, le téléspectateur peut entendre pêle-mêle : « Je souhaite rester en contact avec chacun d’entre vous » ; « Pardonnez-moi. C’est qu’un jeu hein » ou encore « Bonne continuation ».