Toutelatele

Théo Bertrand (Plus belle la vie) : « Kévin, flic ? J’ai pensé à une blague des auteurs ! »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 28/02/2019 à 18:35

Depuis près de cinq ans, Théo Bertrand est dans la peau de Kévin Balasta. Un jeune homme en échec scolaire qui a finalement décroché son bac avant d’intégrer, à la surprise de tous, - lui compris - la police. Sur la bonne voie, Kévin se voit perturber par le retour de son ex, Jenny, une jeune femme instable et à la rue. Pour Toutelatele, l’acteur s’est confié sur les récents rebondissements liés à son personnage.

Joshua Daguenet : Il y a quelques mois, en apprenant la reconversion de Kévin dans la police, avez-vous cru à une blague ?

Théo Bertrand : Quand Sam [Chemoul, interprète de Tom, le demi-frère de Kévin] m’a dit que j’allais devenir flic, j’ai rigolé car on passe notre temps à se faire des blagues. Au bout d’un moment, j’ai demandé à la production et tout le monde me l’a confirmé. Même en lisant les textes, j’ai pensé qu’ils avaient poussé plus loin la vanne. Je n’y ai réellement cru qu’en tournant les scènes et j’ai appelé ma mère pour lui dire !

Kévin est-il le pendant de Nathan, lui aussi mauvais élève puis vagabond, avant de finalement trouver une voie inattendue, l’enseignement… ?

Avec Thibaud [Vaneck, interprète de Nathan], nous avons toujours eu cette réflexion. Tout ce que j’ai joué a été joué par Thibaud auparavant. Nous avons été tous les deux des losers en amour et nos personnages partagent de nombreux aspects. Lors d’un prime, Nathan avait donné des conseils en amour à Kévin ; c’était très drôle et cela aurait pu être davantage exploité.

Jenny a fait son retour. Et si votre personnage a évolué dans le bon sens, ce n’est pas le cas de son ex…

Jenny reste fidèle à elle-même et l’écart est important entre les deux. Kévin le constate.

« J’aimerais que Kévin s’équilibre »

Laetitia, la maman de Kévin, s’est inquiétée pour son fils à la seconde où elle a revu Jenny. Ce renouveau est-il réellement menacé ?

Forcément, Jenny va perturber Kévin. Mais de là à le faire retomber dans ses travers, à voir… De mon côté, ce renouveau me plaît et j’aimerais que mon personnage s’équilibre. Récemment, il a eu le droit à de l’adrénaline, des responsabilités et il a sauvé un gars qui lui rappelait son père.

Vous tournez beaucoup de scènes avec l’expérimenté Pierre Martot [Léo]. Si Kévin est impressionné par la prestance de son équipier, que vous inspire votre partenaire de jeu ?

Pierre est ma rencontre de 2019 ! Je le connaissais un petit peu et je me marre énormément avec lui. Cet acteur est génial, il a trente ans de métier et j’essaie de m’en inspirer. Moi, je lui apprends du son et des danses (rires). Au commissariat, ils étaient contents de mon arrivée car les morts et les intrigues lourdes avaient pris le pas sur l’humour.

La famille Belesta est très appréciée par le réalisme social avec lequel elle est traitée par les auteurs. D’un point de vue téléspectateur, quel regard portez-vous sur elle ?

Je viens d’un milieu social très ouvrier et cette famille m’a rappelé des gens que je connaissais, tout comme Laurent [Orry, Jérôme Belesta] et Caroline [Riou, Laetitia]. Pour une fois que nous sommes représentés à la télé, nous voulions tout donner pour défendre les Belesta et offrir une image réaliste. Nous jouons à fond la carte de la sincérité depuis cinq ans et cela arrive qu’il y ait des incohérences, alors nous travaillons main dans la main avec les auteurs pour apporter quelques modifications.

« L’été dernier, j’ai craint le départ de plusieurs jeunes acteurs »

Après Jérôme, au tour du fils de connaître un rebondissement professionnel heureux. Est-ce la fin des ennuis financiers pour cette famille ?

Effectivement, il y a un tournant dans leur statut. Laetitia a réussi son bac, Jérôme a une nouvelle opportunité… Ils se préoccupent surtout de leur motivation, avant l’argent, et ils ont chacun relevé un challenge. Niveau financier, cela va beaucoup mieux mais les ennuis ne sont jamais finis dans Plus belle la vie ! Quant à Kévin, il avait les épaules rentrées et parlait vers le bas. Maintenant, sa posture est différente, il se tient droit et a davantage de réflexion.

Vous êtes dans la série depuis cinq ans. Quelles intrigues gardez-vous en mémoire ?

Je me suis éclaté quand Kévin, sous les conseils maladroits de Jocelyn, a dilué son urine pour des sportifs. J’ai tellement ri lors de cette séquence… qui a tout de même duré deux semaines ! Je me rappelle lors d’un pont au mois de mai où les rues étaient inondées de monde, je marchais avec ma copine de l’époque et à chaque feu rouge, les gens klaxonnaient, ouvraient les fenêtres et me criaient « Ho ! Tu n’as pas de la pisse à vendre ? ». Je me demandais ce qu’ils avaient tous… Je garde également en mémoire l’intrigue d’Issa où le jeune homme est tué par Jérôme. Lors des quatre derniers jours de tournage pour cet arc, j’ai joué le pied cassé. Beaucoup de scènes ont été remaniées car je me tenais sur une jambe.

De nombreux personnages lycéens ont déserté le Mistral au cours de ces dernières saisons. Avez-vous l’impression, dans ces moments, de voir une bande d’amis se réduire ou du moins muter avec les renforts ?

Je me suis fait de très bons amis dans Plus belle la vie, aussi bien devant que derrière la caméra. Les acteurs jouant Baptiste, Emma, Thérèse sont de très bons copains, tout comme César, même s’il est moins présent. Sans oublier la sympathique actrice qui jouait Lilou. Cela fait de la peine quand les personnages partent car nous sommes dans une colo mais dans chaque série, on ne peut jamais garder tout le monde. Lors du dernier été, j’ai eu un peu peur mais ils ont gardé tous les lycéens de la période post-bac. Je suis aussi ravi de retrouver Jenny car nous sommes restés un long moment ensemble à l’écran

Vous avez récemment été aperçu dans un épisode de Léo Mattéï vu le 21 février sur TF1. Avez-vous récemment tourné pour d’autres fictions ?

Je vais tourner dans le téléfilm L’archer noir, avec un petit rôle très sympa aux côtés de Laurent Ournac pour lequel j’aurai quelques cascades à réaliser. À côté, j’ai une petite boîte de production assez active.