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Tour de France 2014 : le coût réel pour France Télévisions

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Rédacteur - Expert TV & Séries
Publié le 30/07/2014 à 14:33 Mis à jour le 30/07/2014 à 23:09

Cette année, le 101e Tour de France, remporté par Vincenzo Nibali, a été un bon cru. Avec une arrivée sur les Champs-Élysées, remportée par Marcel Kittel , regardée par 4,2 millions de téléspectateurs, correspondant à 36,4% de part de marché, et une moyenne sur les 21 étapes de 3,4 millions d’amateurs (32,1% de part d’audience sur France 2 et France 3), les chiffres ont été à la hauteur. En 2014, la part de marché a sensiblement diminué par rapport au centenaire fêté en 2013, mais le nombre de téléspectateurs s’est maintenu.

France 2 et France 3 en tête de la course

Dans le détail, France 2 s’est maintenue en tête des audiences, toutes chaînes confondues, pendant les après-midis avec les retransmissions et les émissions spéciales. En moyenne, 3,8 millions de Français, soit 36,8% de part de marché, se sont réunis pour regarder les coureurs à l’effort.

Les étapes de montagne ont été les plus suivies. À titre d’exemple, l’étape de Gérardmer / Mulhouse du dimanche 13 juillet voyait les efforts de Tony Gallopin récompensés devant 5,2 millions de téléspectateurs, soit 41,7% du public. Un pic à 7 millions d’aficionados était même enregistré quand le coureur endossait le maillot jaune.

Sur France 3, les retransmissions ont passionné 2,4 millions de personnes en moyenne pour 21,% de part d’audience. Grâce au Tour de France, la chaîne du service public a d’ailleurs réussi à se placer à neuf reprises en tête des audiences.

Des dépenses beaucoup plus importantes que les recettes publicitaires

Derrières ces chiffres positifs se cachent cependant des points négatifs. En effet, le Tour de France ne rapporte pas directement de bénéfices au service public. Comme le relaie le quotidien économique Les Échos, les recettes publicitaires « se situent autour de 9,5 millions d’euros brut (hors remises commerciales), un chiffre légèrement en hausse grâce à l’augmentation de 50% des recettes du digital, de 1 à 1,5 million d’euros ».

Dans le détail, les spots publicitaires récoltent « 4 millions d’euros, avec un tarif initial brut de 5.000 euros les trente secondes ». D’autre part, les « parrainages ont, quant à eux, rapporté 4 millions d’euros, une somme en hausse de 14% ». Là où le bât blesse, c’est que le manque à gagner reste conséquent « face à des coûts de diffusion très lourds, estimés à 25 millions d’euros par an, et des coûts de production de 10 millions d’euros ».

En conclusion, les recettes publicitaires de 9,5 millions d’euros ne sont pas suffisantes pour contrebalancer les dépenses évaluées à 35 millions d’euros.