Toutelatele

Virginie Efira

Tony Cotte
Publié le 20/12/2005 à 00:12 Mis à jour le 05/05/2011 à 17:37

Arrivée sur le PAF en 2003, Virginie Efira est devenu en un temps record l’égérie de M6. La quasi totalité des divertissements de la chaîne privée lui était confiée. Fruit d’une restructuration des grilles de programmes ou simple concours de circonstances, toujours est-il qu’aujourd’hui la jeune Belge est plus souvent dans le Thalys que sur un plateau de télévision. A l’occasion de Mon voisin est une rock star, diffusée sur M6 ce 20 décembre, la belle fait le point sur son parcours.

Tony Cotte : Quel est le concept de Mon voisin est une rock star ?

Virginie Efira : On propose à deux familles, dénuées de talent et sans ambition artistique, un défi. Pendant 48 heures, ils vont suivre les cours de différents coachs en chant, danse et look, afin de réaliser la prestation scénique la plus remarquable possible.

Tony Cotte : Pourquoi avoir accepté cette proposition ?

Virginie Efira : J’ai trouvé le projet intéressant. Il y a du chant et de la danse, sans la promesse de sortir un album à la fin. Ils le font vraiment pour le plaisir. Niveau éthique, ça ne me pose aucun problème. En plus, on a remarqué que le programme a permis à certaines personnes de sortir du rôle prédéfini comme un père pour son fils. Ca a bouleversé un peu les codes. Et puis, tout le monde est redevenu enfant le temps de l’émission.

Tony Cotte : Vous auriez participé à cette émission en tant que candidate ?

Virginie Efira : Juste pour voir mon père à l’oeuvre oui ! Ca ne lui ressemble pas du tout mais je trouverais cela très amusant de le voir danser (rires).

Tony Cotte : Vous avez affirmé vouloir animer une émission sur le cinéma ou encore un talk show... c’est loin de ce qu’on vous propose !

Virginie Efira : On ne peut pas tout avoir tout de suite. J’essaye de faire des choses qui me ressemblent de plus en plus. Cette année, je sais vers quoi j’ai envie d’aller.

Tony Cotte : Et vers quoi avez-vous envie de vous orienter ?

Virginie Efira : Quand je suis arrivée en France, je me disais sans cesse : « Attention, tu es dans la cour des grands, tiens toi bien ! ». Ca m’a donné un côté trop carré que je n’avais pas en Belgique. Je ne veux plus faire d’émissions similaires ! Etre maître de cérémonie c’est bien, à condition de savoir y ajouter quelque chose. Le talk show est le genre que j’apprécie le plus, j’aime l’imprévu, les rencontres et les interviews. C’est un créneau où les femmes sont en plus oubliées, comme si nous étions moins spirituelles ! J’ai vraiment envie de le faire mais je ne veux pas me prendre pour ce que je ne suis pas, il me faudra du temps pour arriver à maturité.

Tony Cotte : Il y a encore deux ans vous étiez à tous les divertissements de la chaîne. Aujourd’hui, vous n’avez pas l’impression que votre présence s’amenuise sur M6 ?

Virginie Efira : A force que l’on me le répète, oui (rires). Ce n’est pas une tragédie, mon moral n’est pas en rapport avec le nombre de minutes passées à l’antenne. Les grilles des programmes proposent moins de divertissements, c’est simplement dans l’air du temps.


Tony Cotte : Votre parcours est tout de même plus proche de la régression que de l’évolution !

Virginie Efira : Vous parlez de régression car j’ai moins de prime time. M6 n’a pas d’amour ou de désamours. Sans langue de bois, c’est une chaîne qui écoute vraiment les désirs de ses animateurs et j’ai fait part des miens. Il n’y a pas de programme à l’antenne où je me pose la question « Mais pourquoi ne me l’ont-ils pas confié ? » J’ai d’autres activités en dehors, comme le théâtre. Le fait d’être sur scène est loin d’être un déclin en soi.

Tony Cotte : Vous prenez toujours du plaisir à animer aujourd’hui ?

Virginie Efira : J’en prends d’avantage que la saison dernière. J’essaye de cumuler ça au fait que les gens ne me plaignent pas. Je ne veux pas que l’on dise « Oh la pauvre, elle présente Chasse et pêche » (rires). Classé confidentiel est quand même proposée face aux JT de TF1 et France 2. Ce n’est pas de la petite concurrence et on arrive à retenir 2.5 millions de téléspectateurs chaque samedi. En part de marché, on dépasse le service public auprès des ménagères. Au delà de ça, je m’amuse vraiment à présenter cette émission !

Tony Cotte : C’est une autre Virginie Efira que l’on retrouve dans Classé Confidentiel : à la fois posée dans les interviews mais totalement burlesque dans les sketchs. Laquelle des deux facettes vous ressemble le plus ?

Virginie Efira : C’est une bonne question. Je ne sais pas vraiment mais nous ne sommes pas fait d’une seule pierre... je crois que je viens d’inventer une expression là (rires). J’aime les deux facettes. Je n’ai pas une personnalité forte comme Cauet qui arrive à concilier les deux. Moi, je me vois mal parler avec un accent ou me mettre sur les genoux de mes invités.

Tony Cotte : Vous venez de tourner dans quelques épisodes de Kaamelott. Comme s’est déroulé le tournage ?

Virginie Efira : C’était vraiment super ! C’est excitant de participer à quelque chose de qualité. C’est une fiction moderne, spirituelle et intelligente. L’équipe a été accueillante. Il y a de belles robes, nous étions bien coiffés et j’ai beaucoup aimé les répliques, c’était vraiment très pro.

Tony Cotte : Vous avez exprimé votre désir de produire des émissions. Souhait bientôt exaucé ?

Virginie Efira : Pas pour le moment. Avant de créer sa structure, il faut plutôt vendre un concept. On travaille dessus actuellement avec un ami, mais ce serait plus dédié à une chaîne du câble et satellite. Ca m’amuse beaucoup mais de là à avoir des ambitions de productrice...