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Whitney, gagnante The Voice 2019 : « Sans Mika, j’aurais tout arrêté... »

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Rédacteur - Expert TV
Publié le 07/06/2019 à 12:21 Mis à jour le 07/06/2019 à 12:22

Ce jeudi 6 juin, TF1 diffusait la grande finale de The Voice 2019. A l’issue de la soirée, animée par Nikos Aliagas, Whitney a été sacrée grande gagnante. La jeune chanteuse se confie sur sa victoire et évoque son parcours dans le télé-crochet de TF1. Celle qui a fait de son handicap une force en dit également plus sur ses envies pour son premier album.

Benoît Mandin : Vous venez d’être sacrée grande gagnante de The Voice 2019. Comment avez-vous appréhendé cette finale ?

Whitney : Je n’ai pas cherché à faire de démonstrations vocales. J’ai écouté les conseils de Mika. Il m’a dit : « Laisse-toi aller, détends-toi ». Sur le prime, j’ai oublié les paroles dans ma tête. Je me suis mis en pilote automatique et c’est sorti (rires).

Comment avez-vous réagi à l’évocation de votre victoire ?

What the fuck ! (C’est quoi ce bordel, ndlr). Je n’ai même pas pleuré alors que d’habitude c’est toujours le cas. Mon cerveau s’est dit que j’avais réussi à le faire. Avant d’en arriver là, j’ai fait 150 millions d’auditions. Cela fait maintenant plus d’un an que je travaille pour The Voice. C’est fou de se dire qu’il y a un an de ma vie qui vient de se dérouler devant moi.

Vous l’avez emporté avec 37.9% des voix contre 37.5% pour Clément. Que cela vous évoque-t-il ?

Clément n’a pas démérité. Je ne pensais pas gagner, car le niveau de la finale était très élevé. Clément a une belle voix puissante, Sidoine a son univers et Pierre-Danaë a son propre style. On m’a dit que les votes étaient serrés, mais je ne m’attendais pas que ça soit autant le cas. Clément est un des plus gros bosseurs que j’ai vu de ma vie.

« Lors de la demi-finale, j’ai fait ma plus grosse crise de fibromyalgie »

Selon Mika, vous avez failli abandonner la compétition…

Cela devenait compliqué au niveau de ma santé. Lors de la demi-finale, j’ai fait ma plus grosse crise de fibromyalgie. Je ne pouvais plus me lever et me baisser. On a été obligé de me porter dans les escaliers et de me transporter avec un fauteuil roulant. Je devais avoir ma béquille partout. Je ne pouvais plus rien faire, cela m’a déprimé et j’ai pleuré toute la journée. Je tournais de l’œil, je n’en pouvais plus…

Quelle ressource avez-vous alors trouvée ?

Mika a tout mis en œuvre pour que ça aille mieux. Il a su me donner l’adrénaline pour repartir. Il m’a dit : « Fais-moi confiance. Si tu tombes, je te rattrape ». Sans lui, j’aurais tout arrêté pour rentrer chez moi. Je n’avais jamais été dans un état aussi grave. J’étais à deux doigts de faire des malaises. En raison des effets secondaires et les risques pour ma voix, je ne pouvais pas prendre de médicaments... Au final, cela m’a confirmé que la fibromyalgie n’est rien du tout et que si je veux l’écraser avec mon pied, je le fais (rires).

« J’ai aussi gagné un combat contre moi-même »

Parleriez-vous d’une double victoire sur le plan musical et personnel ?

J’ai mené un double combat : un pour The Voice et l’autre contre moi-même. J’ai réussi à gagner les deux ! Musicalement parlant, j’ai progressé et je ne pensais pas pouvoir atteindre un tel stade de la compétition. J’étais persuadée que la maladie allait me freiner. Aux auditions à l’aveugle, j’ai tout donné. Je ne voulais pas que l’on me prenne par rapport à mon handicap. Je suis venue en talons et je courais à droite et à gauche. Je n’ai rien dit à la production, et puis l’hiver est arrivé, les émotions changent, je ne pouvais plus le cacher donc j’ai fait mon coming out de la maladie (rires).

A quoi ressemblera votre premier album ?

A ce que je suis vraiment. Je suis musicienne depuis que je suis toute petite. J’ai commencé le violon à six ans, puis j’ai fait du piano, de la guitare et du ukulélé. Vu que The Voice est vraiment concentré sur la voix, la production avait peur que je me cache derrière mes instruments. Je suis plus quelqu’un qui s’accompagne. J’écris des chansons depuis l’âge de 8 ans. Mes envies pour l’album commencent à se dessiner dans ma tête. Mika m’a dit qu’il faudra mieux le sortir quand je serais sûr qu’il est vraiment prêt.