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Benoît Dubois (Friends Trip 4) : « Le Mad Mag repartira et reviendra... »

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Rédacteur - Expert TV
Publié le 12/02/2018 à 18:41 Mis à jour le 12/02/2018 à 18:47

Ce lundi 12 février, Benoît Dubois intègre Friends Trip 4 sur NRJ12. Le vainqueur de la quatrième saison de Secret Story se confie sur son aventure, revient sur l’arrêt du Mad Mag et évoque l’évolution de la télé-réalité. Il explique également pourquoi il a préféré décliner la proposition de Cyril Hanouna de rejoindre Touche pas à mon poste.

Benoît Mandin : Ce lundi 12 février, vous intégrez Friends Trip 4 avec votre mère et Charlotte des Marseillais de W9. Comment êtes-vous arrivé dans ce projet ?

Benoît Dubois : La Grosse Equipe (producteur de Friends Trip, ndlr), qui est le premier partenaire de NRJ12, m’a contacté pour que j’y participe avec ma mère. Ce challenge a été très excitant, car pour elle cela a été un « Vis ma vie ». Elle connaît ce milieu en périphérie à travers moi puisque je lui raconte beaucoup comment ça se passe. Alors que je lui dis que c’est génial et drôle, la presse déteint la télé-réalité comme étant un mauvais milieu et dangereux. Je voulais vraiment lui montrer que ce n’est pas ça et j’ai adoré cette aventure.

N’était-elle pas réticente à l’idée d’y participer ?

Il y a quelques années, ma mère voulait absolument faire Pékin Express. Elle souhaitait participer à un jeu de dépassement de soi avec quelqu’un de sa famille. A l’époque, c’était donc Pékin Express avec sa sœur, là elle se retrouve dans Friends Trip avec son fils. Elle était plutôt contente, car elle savait que ça allait être drôle et avait vraiment envie de voir. Ma mère est curieuse comme moi.

Avez-vous eu des appréhensions avant le début du tournage ?

Oui, le rapport avec la caméra. Quand on n’est pas habitué à avoir quelqu’un qui nous suit en permanence, on a tendance à ne pas être naturel face à une caméra. Ma mère a 53 ans, mais quand on a 20, on est un peu plus naïf et on se fout du regard des autres. Je pense qu’à 53, on est un peu plus réservé et on essaye de faire attention.

Avez-vous rencontré des difficultés ?

Je ne savais pas qui était Charlotte quand elle est arrivée vu que je ne regarde que NRJ12 (rires). Elle avait une place délicate, car elle s’est retrouvée dans un trio où il y avait un lien de famille puissant entre ma mère et moi. Elle est arrivée un peu comme un cheveu sur la soupe et ça n’a pas été simple pour elle de s’intégrer dans l’aventure. Je connaissais déjà tout le monde à travers le Mad Mag.

« Je n’y suis pas allé dans le but de gagner Friends Trip et voler une place de vainqueur »

Comment ont réagi les candidats quand ils vous ont vu arriver ?

Ils étaient très contents. J’ai sauté dans les bras d’Amélie, car je venais vraiment en guest pour participer à la fin du jeu. Je n’y suis pas allé dans le but de gagner Friends Trip et de voler une place de vainqueur. Cela aurait été horrible pour moi de voler la victoire à quelqu’un qui est là depuis trois semaines et qui a lutté au camping. Je suis arrivé dans une villa magnifique donc j’étais plus un amusement qu’un danger.

Quelles ont été vos forces et faiblesses ?

Ce n’était pas notre musculature physique (rires). La détente et la bienveillance ont été clairement nos forces. On avait du mental, mais face à des équipes comme Tom, Vincent, Adrien et Corentin, ça a été compliqué. Ma mère et Charlotte ont été des faiblesses ! Pour les épreuves sportives, ma mère est une femme de 53 ans et Charlotte est taillée comme un cure-dent. Je me suis dit que pour tout ce qui était physique on n’allait pas s’en sortir. On a été jusqu’à la fin, mais les téléspectateurs pourront découvrir qu’on en a chié.

Que retenez-vous de cette expérience ?

J’ai vécu une aventure inoubliable avec ma mère. J’en garde des souvenirs et images incroyables. Je ne m’attendais pas que ça soit aussi difficile. Je pensais que c’était plus de l’habillage pour la télé à travers des épreuves qui ne vont pas jusqu’au dépassement de soi. A la fin des épreuves, ils nous donnent des barres de sucre et nous sommes tout le temps en train de s’hydrater, car on est dans un pays où il fait extrêmement chaud. Il y a eu une équipe médicale présente en permanence. Lors d’une épreuve, j’ai eu peur pour ma mère. Je me suis dit que si ça ne se terminait pas, c’est ma mère que l’on allait terminer…

Vous formez un duo avec Emilie Picch dans la Mad Box. Comment expliquez-vous le succès de cette pastille où vous décryptez à votre manière Friends Trip 4 ?

Je pense qu’on évolue avec une génération qui est la nôtre. On pense la même chose et on essaye de donner un accent plus léger sur cette émission. On regarde Friends Trip avec beaucoup de recul et d’humour. Les gens aiment bien, car on leur parle comme eux le font avec leurs potes devant la télé. J’aime beaucoup travailler avec Emilie. Elle est très intelligente et a de la suite dans les idées. Je trouve que c’est un personnage comme il y a peu sur NRJ12. C’est une chaîne d’artifice où les filles sont souvent un petit peu « bimpées ». Emilie est une identité et le public peut facilement s’identifier à elle. Elle est fraîche, nature, rigolote et ça pourrait être quelqu’un de notre famille. Les jeunes filles peuvent énormément s’identifier à Emilie plutôt qu’à Astrid.

« La télé-réalité est devenue une sitcom des années 90 »

Diriez-vous que la Mad Box apporte un regard différent sur la télé-réalité ?

Bien sûr, ça montre que l’on n’est pas obligé de regarder la télé-réalité avec un premier degré. On peut le faire avec du recul et de l’humour sans faire de mal à personne. Elle donne vraiment un second regard.

Le programme va-t-il continuer à travers Game of Clones, l’émission d’Aymeric Bonnery ?

On travaille sur un concept. Faire la Mad Box sur une télé-réalité, c’est plutôt sympa et facile, mais on essaye de voir l’angle que l’on pourrait prendre autour de Game of Clones. Cela se réfléchit, se construit et on va faire des tests pour voir si ça marche ou pas. La Mad Box ne peut pas marcher avec tout et n’importe quoi. Elle bénéficie de bonnes retombées sur les réseaux sociaux donc on travaille sur une version un peu plus longue, tout en l’agrémentant d’autres choses. NRJ12 étant essentiellement une chaîne de télé-réalité, je pense que l’on va encore plus appuyer sur ce secteur.

Quel regard portez-vous sur l’évolution de la télé-réalité ?

Elle s’est vachement différenciée puisqu’à mon époque, il n’y avait que Secret Story et Les Anges. On a maintenant tout un tas de formats sur W9 et TFX. Je pense qu’elle a pris un nouveau souffle totalement différent de mes débuts dans Secret Story. Il n’est pas pour autant plus mauvais, mais pour moi la télé-réalité est devenue une sitcom des années 90. On regarde ça comme une série télé ou un téléfilm.

Comment avez-vous vécu l’arrêt du Mad Mag ?

Ça fait huit ans que je suis sur NRJ12 et l’arrêt du Mad Mag, je l’ai connu et reconnu. Cette émission est un peu les montagnes russes puisque notre cible, les 15/24 ans, n’est malheureusement pas un public très fidèle. Ils viennent pendant deux mois, ils partent et puis reviennent… Le Mad Mag repartira et reviendra pendant ses longues années encore à venir. Je le vis bien dans un sens puisque la chaîne m’a toujours confié des choses en attendant. Quand il y a des phases creuses où l’émission est déprogrammée, je suis toujours en contrat avec eux et on travaille sur d’autres concepts.

« Faire la Mad Box sur NRJ12 et de dire à Cyril Hanouna que je viendrais peut-être, je trouve que ce serait prendre les gens pour des cons... »

Beaucoup estiment que le Mad Mag dépend de l’émission de télé-réalité qui le succède. Qu’en pensez-vous ?

Je suis entièrement d’accord, car la télé-réalité qui le succède est un tremplin pour le Mad Mag. On débriefe de cette émission qui va être diffusée avec des invités qui sont en raccord. La chaîne travaille sur des programmes donc le Mad Mag pourrait revenir ou pas. On est plus concentré sur les chiffres de Friends Trip qui a énormément évolué. Ces scores nous donnent envie de recréer un Mad Mag pour Les Anges.

Le public vous retrouverait toujours aux côtés d’Ayem Nour, Aymeric Bonnery et Emilie Picch ?

Ce serait le noyau central. Emilie Picch et moi bien sûrs puisque l’on collabore toujours avec la chaîne à travers la Mad Box. Aymeric, c’est vraiment un choix de cœur d’être sur NRJ12, et j’imagine la même chose pour Ayem. Elle est la matriarche de cette émission et je trouve qu’elle est vraiment essentielle.

Pensez-vous que le Mad Mag devrait évoluer vers une nouvelle formule qui s’ouvrirait sur un univers différent de la télé-réalité ?

Le Mad Mag est un format qui décrypte la télé-réalité. Le programme revient sur les faits marquants des candidats et pour moi, il faut arrêter de vouloir changer les choses pour essayer de se diversifier. Il y a pleins d’émissions qui vendent autre chose que de la télé-réalité. C’est notre secteur et on aime le faire donc je ne vois pas pourquoi on partirait de notre sillage pour essayer de faire autre chose. Le Mad Mag est la télé-réalité, le débrief de la télé-réalité et les gens savent ce qu’ils viennent y chercher.

Cyril Hanouna n’a jamais caché son envie de vous recruter pour Touche pas à mon poste. Pourquoi avoir fait le choix de rester sur NRJ12 ?

Je l’aime, je l’aime ! (rires). J’ai grandi avec NRJ12 que j’ai rejoint aussitôt ma victoire dans Secret Story. Tout me rattache à cette chaîne, il n’y a pas un endroit ou une pièce où il n’y a pas quelque chose qui n’est pas à moi. Je suis vraiment chez moi à NRJ12. C’est un choix personnel à faire où je me dis qu’il allait falloir que je quitte le nid et la famille… Bien que travailler sur C8 m’exciterait énormément, je suis en contrat avec NRJ12 et je m’y éclate. On est loin de la fin de quelque chose et je préfère finir tout ce que j’ai abouti sur cette chaîne. De faire la Mad Box sur NRJ12 et de dire à Cyril que je viendrais peut-être, je trouve que ce serait prendre les gens pour des cons…

Aimeriez-vous présenter un talk-show ou un divertissement sur NRJ12 ?

Je suis extrêmement nul à la présentation et je n’aime pas le faire. Beaucoup me disent que je reste cantonné au rôle de chroniqueur et que je ne veux pas évoluer, j’essaye simplement d’exceller dans le domaine où je suis bon. Je pense que certains sont faits pour distribuer la parole et d’autres pour qu’on leur donne. C’est ce que j’aime comme ça je n’ai pas de pression. Je peux donner mon avis et je n’ai pas besoin d’être neutre sur des sujets.