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Camille (gagnante du Meilleur pâtissier saison 8, M6) : « J’avais plus peur de Stéphanie que de Sophie »

Andy Andrian
Publié le 27/11/2019 à 23:30

Camille est la grande gagnante de la huitième saison du Meilleur Pâtissier sur M6. Pour Toutelatele, elle revient sur les moments forts de la finale et dresse un bilan de son aventure.

Andy Andrian : Pourquoi avoir participé à la huitième saison du Meilleur Pâtissier ?

Camille : À la base, ce n’était pas vraiment mon idée. J’ai été contactée sur Instagram et puis je me suis dit « pourquoi pas ? ». Après le casting, ça a été une réelle joie d’apprendre ma sélection parmi les quatorze candidats de l’émission.

Selon vous, quelles sont les qualités principales de Sophie et Stéphanie ?

D’un côté, Sophie est très forte pour créer de nouvelles choses, d’ailleurs l’épreuve créative était un peu comme son jardin. De plus, elle a beaucoup de qualités techniques et elle a une grande maîtrise des saveurs étonnantes. De l’autre, Stéphanie se caractérise par sa rigueur. Contrairement à moi, elle a eu très peu de loupés et n’a pas connu de catastrophes.

Au moment d’arriver en finale, quelle candidate redoutiez-vous le plus ?

Après les premières semaines, je craignais Sophie, car elle était très forte et je pense que tous les candidats avaient peur d’elle. Ensuite, Stéphanie est montée en puissance, tandis que Sophie commençait à montrer moins de belles choses. Arrivée à la finale, j’avais plus peur de Stéphanie que de Sophie.

Quel a été votre état d’esprit au moment d’aborder la finale avec le tablier bleu ?

Il y avait une pression énorme surtout que, par le passé, aucun candidat, abordant la finale avec le tablier bleu, n’était parvenu à l’emporter. Je me disais qu’il y avait une malédiction. Il y avait donc du stress. Mais vu qu’il s’agissait de la dernière émission, je voulais profiter sans me mettre une trop grande pression comme lors de la demi-finale, où j’ai totalement craqué. Le but était donc de profiter du moment.

« Je voulais profiter sans me mettre une trop grande pression »

Avant la finale, vous avez remporté sept fois l’épreuve de Cyril Lignac. Comment avez-vous procédé pour préparer cette première étape ?

Je pense que c’est toujours mieux de commencer une finale avec une épreuve où on est plus confortable. Pour ma part, je me suis toujours sentie à l’aise avec l’épreuve de Cyril Lignac. Je savais donc qu’il fallait que je redouble d’efforts. Il y avait tout de même du stress, mais j’avais beaucoup moins d’angoisses que pour l’épreuve de Mercotte, car j’étais un peu dans ma zone de confort.

Par la suite, quel a été le moment le plus difficile lors de l’épreuve technique de Mercotte ?

À 15 minutes de la fin de l’épreuve, je n’arrivais toujours pas à visualiser la forme du chapeau de l’Arlequin. J’avais beau lire et relire la description dans la recette de Mercotte, ça ne venait pas. Sans explication, j’ai eu un éclair de génie à quelques minutes de la conclusion de l’épreuve. Ce n’était pas un moment difficile en soi, mais le plus important était de s’en remettre afin de pouvoir continuer à avancer.

Comment avez-vous réagi lorsque Cyril Lignac et Mercotte ont découvert qu’il manquait un étage à votre gâteau ?

Avant mon gâteau, Mercotte et Cyril Lignac ont gouté celui de Stéphanie et Sophie. À ce moment, je n’arrive pas à me souvenir si j’ai effectivement fait les cinq étages. Tout s’emballait dans ma tête. Je l’ai découvert lorsqu’ils ont finalement ouvert mon gâteau. Il n’y avait pas vraiment d’explication, c’était une grosse faute d’étourderie.

Durant l’épreuve créative, vous vous êtes démarquée en utilisant du maïs. Quelle a été votre réaction face aux questionnements de Cyril Lignac ?

Il y a toujours des doutes. Mais on sait aussi que Cyril Lignac est capable de jouer la comédie. C’est donc très difficile de savoir quand il est réellement sincère. Je sais qu’il veut me faire réfléchir. J’ai fait le nécessaire pour avoir un dosage juste, car je ne voulais pas changer mes saveurs. Le but était d’atteindre le bon équilibre.

Comment avez-vous fait pour vous remettre de vos émotions après le passage de vos proches ?

Je me suis remobilisée en gardant en mémoire cette image particulière. À partir de là, on sait que nos proches nous attendent à l’extérieur et je voulais tout faire pour les rendre fiers.

« C’était tellement fort que j’ai oublié tout ce qui s’est passé »

Quel a été votre état d’esprit au moment d’apprendre votre victoire ?

Mon cœur se met à battre très vite. Honnêtement, je ne me souviens pas vraiment de ce moment. Je me rappelle seulement d’avoir récupéré le trophée. C’était tellement fort que j’ai oublié tout ce qui s’est passé.

Quel a été le moment le plus marquant de l’aventure ?

Le moment le plus marquant a été mon premier tablier bleu. J’ai souvent été en ballotage et j’ai dû attendre la sixième semaine pour l’avoir en ma possession. Je retiens aussi surtout le retour de Mercotte sur mon Mont-Blanc. Je me souviendrais particulièrement de cette semaine de compétition.

Au contraire, quel a été le moment le plus difficile à vivre ?

La demi-finale a été le moment le plus difficile. En plus de ressentir de la fatigue, j’avais peur de partir aux portes des finales. Je me suis mis une forte pression. C’était trois épreuves vraiment difficiles.

Quel bilan tirez-vous de cette aventure ?

J’en ressors grandie. Humainement, ça a été un plaisir de rencontrer les treize autres candidats, tout en développant une grande affinité autour de notre passion pour la pâtisserie. Techniquement, j’ai eu l’occasion de rencontrer des chefs impressionnants comme Benoît Blin et j’ai pu bénéficier de leurs conseils. Je me suis améliorée en construction de gâteau.

Quels sont vos prochains défis ?

Je passe mon CAP l’année prochaine. Je pense arrêter totalement la finance. Pour le moment, le projet n’est pas défini. C’est fatigant de jongler entre ces deux domaines. Aujourd’hui, je me suis rendu compte qu’il me faut un temps de réflexion afin de mettre en place un nouveau projet de pâtisserie.