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Profilage (saison 5 sur TF1) : « Avoir Julie Gayet, c’était un peu un rêve de gosse »

Claire Varin
Publié le 16/07/2015 à 21:50

Ce jeudi 16 juillet, Profilage donnait rendez-vous à 21h50 aux téléspectateurs de TF1 pour une partie de dé meurtrière, lors de l’épisode 4 de la saison 5, intitulé « Sur la liste ».

L’enquête de Rocher et Chloé débute autour d’un étudiant qui a ouvert le feu sur des camarades de fac. Alors que le tueur semble avoir tenté de se suicider, l’équipe découvre que la documentaliste l’avait désarmé et lui a tiré dans la tête. Les investigations révèlent que cette femme, interprétée par Julie Gayet, est séparée de son mari depuis la mort accidentelle de leur fille. Démunie face à ce drame pour lequel il n’y a personne à blâmer, elle met en jeu ses actions, sa vie et celle des autres à travers des lancés de dé.

Rocher, inquiet pour sa sœur malade, se refuse tout soutien de Chloé. Il se rend compte que Rose n’a jamais été compatible pour une greffe et qu’il avait l’intention de tuer son codétenu afin de donner le rein à la sœur du commandant. De son côté, Chloé fait la connaissance de Vincent Delahaye (Ron Reznik), un riche industriel charmeur, qui requiert son aide pour retrouver sa fille en fugue.

Rencontre avec les créatrices de Profilage pour en savoir plus sur ce 4e épisode

Claire Varin : Julie Gayet est la guest de « Sur la liste ». On peut être surpris qu’elle n’apparaisse pas dans plus de scènes, notamment avec le cast de Profilage...

Fanny Robert  : Il faut se méfier de l’illusion de rétrospective sur Julie Gayet. On lit des choses hallucinantes autour de Julie Gayet la série. Quand elle a accepté de jouer dans Profilage, on n’était absolument pas au courant du scandale qui allait éclater ensuite. On l’a rencontré au Festival de la fiction de La Rochelle, après avoir gagné le prix en 2013. On l’a fait joué dans notre série juste parce qu’on l’adore en tant qu’actrice.

Sophie Lebarbier : J’ai grandi avec les films de la deuxième moitié des années 90. Julie Gayet est vraiment une actrice de ma génération au cinéma. C’était un peu un rêve de gosse. On n’a pas fait de coup, on a juste la chance qu’une super comédienne ait accepté de jouer dans la série.

Fanny Robert  : C’est quelqu’un de très occupé qui produit ses propres projets, etc. On ne pouvait pas lui faire un guest sur plusieurs épisodes. C’était vraiment un one-shot. Et ce n’est pas tellement le nombre de scènes, c’est vraiment la force du rôle qui compte. C’est tout ce dernier acte dans le bus, la confrontation avec Chloé, qui, je pense, l’intéressait.

Sophie Lebarbier : Et pour la petite histoire, c’était un rôle masculin. Le couple était inversé. Et quand on a su que Julie Gayet voulait bien jouer dans Profilage, on a cherché un rôle à sa mesure et on a inversé le genre du personnage pour qu’elle puisse jouer ça.

Vous créez un love interest pour Chloé et vous brouillez les pistes pour une partie du public qui souhaite voir Chloé et Rocher ensemble...

Sophie Lebarbier  : Chloé et Rocher sont deux âmes sœurs fondamentalement, définitivement et complètement. Mais deux âmes sœurs qui s’ignorent. Comme dans toute bonne comédie romantique, ils sont eux-mêmes les propres obstacles à leur réunion. Et c’est ce qui les guide l’un vers l’autre, l’un contre l’autre. Si jamais ils devaient être ensemble, ça frustrerait sans doute plus les gens que le contraire.

Que pouvez-vous dire sur ce personnage de Vincent Delahaye, qui est très éloigné de Chloé ?

Sophie Lebarbier : Sur la dynamique d’une saison qui commençait sur de la légèreté, ça nous amusait de confronter Chloé à ce type de milieu et de personne, que l’on n’a pas l’habitude de voir dans Profilage. C’était de la voir débouler comme un chien dans un jeu de quilles, dans un univers qui n’est pas le sien.

Fanny Robert : Et on s’était dit : Qu’est-ce qui se passe quand on donne tout à Chloé ? Elle est maman, elle est heureuse et il y a un mec formidable, un peu arrogant, mais attachant, qui lui ouvre les bras.

Sophie Lebarbier : Tu veux le bonheur ? Bah maintenant, tu l’as ! Et qu’est-ce que t’en fais ? Il y a un dicton que l’on aime beaucoup et dont on se sert beaucoup dans l’écriture, qui dit : « Quand les dieux veulent te punir, ils t’accordent ce que tu souhaites. » On accorde beaucoup de choses à Chloé dans cette saison.