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Valérie Damidot (Les Français ont du génie) : « Je n’ai pas changé d’image. Je ne prends pas de gants ! »

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Directeur exécutif en charge des contenus
Publié le 20/03/2017 à 16:28 Mis à jour le 22/03/2017 à 10:57

Valérie Damidot fait son retour sur TF1 ce lundi 20 mars avec « Les Français ont du génie ». Ce concours met en lumière l’inventivité des Français, face à deux juges : Paul Morlet et Valérie Damidot. L’animatrice s’est confiée à Toutelatele à quelques jours du lancement de sa nouvelle émission. Rencontre.

Benjamin Lopes : On vous présente dans Les Français ont du génie comme une maman poule, consommatrice, au franc parlé. Est-ce en rupture avec vos précédentes expériences ?

Valérie Damidot : Pas du tout. Dans D&Co déjà, je n’étais pas arrivée avec des diplômes d’architecte, mais l’envie d’aider les gens et d’améliorer leur maison. Je n’ai pas l’impression d’être dans un nouveau rôle avec cette émission sur TF1, mais dans celui de la vie quotidienne. Je suis moi-même. Je ne suis pas experte. Je suis jury de ce panel d’inventeurs avec Paul Morlet.

Vous avez tout de même une forme d’expertise sur les attentes des Français après avoir passé tant d’années à satisfaire leurs envies en matière de décoration sur M6…

Je suis comme eux. À force de rencontrer et de parler aux gens, on voit comment ils vivent, ce qu’ils ont envie de penser en premier et vers quoi ils vont aller plus facilement. Effectivement, ça va plus vite pour décrypter, mais je suis la femme la plus nulle en business de la Terre. Ça ferait bien longtemps sinon que j’aurai monté des agences de décoration. Ça ne m’intéresse pas. J’adorerai avoir ce don de créer une boîte et de devenir super riche. Je ne sais pas le faire. Je sais dire si un projet peut être bon ou non, mais de là à le mettre en œuvre…

Vous êtes présentée comme madame « Tout le monde ». Cela ne rompt-il pas avec la facette d’influenceuse que vous avez pu avoir précédemment ?

On ne casse pas quoi que ce soit. J’ai toujours été madame tout le monde. Je venais faire de la décoration populaire dans D&Co. Je n’ai pas été influenceuse. Il se trouve que l’émission a cartonné et que l’on a plu au plus grand nombre. Je donnais des conseils simples aux gens avec un vocabulaire, des prix, et des astuces à leur portée. Sur TF1, je fais exactement la même chose. Je donne mon avis sur des inventions et des gens qui ont trouvé des choses à créer. Je donne mon avis de consommatrice, ce que j’ai toujours été. Je n’ai pas changé d’image. Je ne prends pas de gants.

« Ce n’est pas un souci pour moi d’être douze heures sur un marché »

Vous notez trois projets par émission sur l’inventivité et l’originalité. Ce rôle de juge a-t-il été délicat face à l’humain ?

C’est ce qui a été le plus dur. On sait que les gens en face de nous développent leurs projets depuis des années. C’est beaucoup de temps et des économies qu’ils ont mis dans leur invention donc on ne peut pas leur dire « C’est de la merde » et leur mettre zéro. Il ya de l’humain qui entre en jeu, mais il faut être très objective. Le sac à salade qui est présenté dans l’émission par exemple est beaucoup trop cher. Personne ne peut acheter un sac entre 25€ et 39€. Donc on essaie d’expliquer ça gentiment. Il faut l’expliquer, sans froisser.

Un panel de consommateurs donne aussi son avis. On vous voit réagir sur le terrain. Était-ce important pour vous de garder le contact avec le public ?

J’aime l’idée d’être auprès des gens, sinon j’aurais été sur un plateau chauffé. Je trouve que c’est la partie la plus géniale de l’émission. On met les inventeurs sur un marché, mais c’est tout un métier. Un inventeur n’est pas un camelot. On les met face à leurs futurs acheteurs et c’est intéressant. Après cette séquence, on allait à la rencontre du public pour leur demander un retour sur leurs notes. Avec Paul Morlet, on avait souvent les mêmes inquiétudes que les gens du panel, cela m’a fait plaisir. On se rend compte qu’on ne se trompe pas…

Comment s’est construit ce projet d’émission jusqu’à son arrivée à l’antenne ce lundi 20 mars 2017 sur TF1 ?

Le service création de TF1 a complètement écrit le projet. TF1 Productions est aux manettes. Pendant que j’étais à Danse avec les stars, Frédéric Pedraza (DGA en charge des contenus de TF1 Productions) m’a parlé du projet et m’a dit que ça serait génial que je sois sur ce programme. Je dis toujours ce que je pense et j’aime les gens, et ce n’est pas un souci pour moi d’être douze heures sur un marché à parler au public. J’ai été partante. J’ai rencontré l’équipe créative de TF1 et j’ai trouvé l’idée géniale.

« Je ne suis pas une femme de carrière »

Quelle a été votre implication dans le processus de développement de cette émission ?

Frédéric Pedraza et François Pellissier (Président de TF1 Productions) m’ont expliqué qu’ils voulaient que je sois moi-même sur ce programme. Il n’y avait pas réellement à mettre ma patte. Il faillait qu’il y ait un entrepreneur qui a réussi à mes côtés. Il fallait qu’on puisse se marrer aussi.

Dans Les Français ont du génie, vous retrouvez la proximité, le débat et le divertissement. N’est-ce pas tous les ingrédients que vous recherchez en télévision ?

Des émissions, on m’en a proposé d’autres. J’ai fait celle-ci, car elle me plait. Je ne suis pas une femme de carrière donc généralement je vais vers ce qui me plait. Quand je suis partie sur NRJ12, tout le monde m’a dit que j’étais folle. Peut être, mais je trouve que Vincent Broussard (DG opérationnel du pôle télé à l’époque, ndlr) et Bruno Fallot (Directeur des programmes de NRJ12 à l’époque, ndlr) avaient de beaux projets et des envies que je trouvais marrantes. Je vais toujours vers ce qui me ressemble et ce qui pourrait plaire aux gens. J’aime bien apprendre en me divertissant. Je ne veux pas juste faire la télé. Avec Les Français ont du génie, on reste dans la même lignée. On rigole beaucoup et ça reste concret. Je n’ai pas l’impression qu’on m’ait demandé de rentrer dans un moule, c’est ce qui est intéressant. C’est une chance dans ce métier.