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Alban (Les Anges) : « Je craignais de me faire manipuler par la production »

Tony Cotte
Publié le 05/06/2013 à 19:04 Mis à jour le 10/06/2013 à 18:39

Difficile de joindre Alban, et pour cause : un animateur d’une émission de NRJ12 a laissé l’un de ses journalistes (« Si on peut appeler ça un journaliste ») communiquer en direct son numéro de téléphone. « J’en suis à peu près à 5000/6000 appels et une messagerie pleine ». Une plaisanterie de mauvais goût. Malgré tout, le jeune homme garde le sourire et évoque sa participation aux Anges de la télé-réalité. Un bilan positif sur lequel il revient pour Toutelatele.com...

Comment vous êtes-vous retrouvé dans cette aventure ?

Alban : La chaîne voulait absolument un candidat de The Voice. J’avais déjà des contacts sur NRJ12, ça n’a pas été très compliqué pour me contacter. Je sais que mon nom est arrivé assez vite. J’ai hésité à le faire, en termes d’image. J’ai finalement accepté de passer l’entretien. Énormément de candidats de télé-réalité ont été castés, presque 150. Tout le monde voulait participer à cette saison.

Les précédentes éditions prouvent que l’émission n’a jamais vraiment réussi à « sauver » ou lancer une carrière. Quels espoirs aviez-vous ?

Bien avant de faire The Voice, je voulais faire de la télé, que ce soit du côté de l’animation ou la réalisation. Je ne crois plus vraiment en l’industrie du disque. Participer à ce programme ne pouvait donc être qu’un plus. Si on fait la démarche d’y participer en ayant conscience que ça ne fera pas de nous une grande star, on n’en tire que du bon. Pour l’instant, tout ce qui m’arrive va au-delà de mes espérances.

« Tout le monde voulait participer à cette saison des Anges »

Vous a-t-on reproché ce choix dans votre entourage ?

J’avais un peu peur de la dire à ma mère qui a une aversion pour ce genre d’émissions. Elle a eu peur que je devienne un personnage de télé-réalité au lieu d’un personnage de télé-crochet. J’ai pesé le pour et le contre et ma famille m’a soutenu. En revanche, ça a surpris des gens un peu moins proches de moi. Mais ce n’est pas une lubie : je n’ai pas attendu que la Star Academy existe pour vouloir chanter.

Le soir du premier prime, Mathieu Delormeau a notamment tenté de vous faire dire du mal de Capucine. Aviez-vous des appréhensions ?

Après le prime, j’ai eu peur. Encore dans l’avion, j’ai douté de mon choix, mais je me suis rendu compte que ça faisait partie du jeu. Je craignais de me faire manipuler par la production, mais il n’en a rien été. Il y a toujours de l’appréhension à ne pas oser dire « non » à certaines requêtes. À chaque fois que j’ai refusé de faire des trucs, la prod’ n’a jamais insisté. On a finalement fait les choses naturellement.

Quelle a été votre réaction en découvrant l’identité des autres candidats sur place ?

Je connaissais l’intégralité du casting, à l’exception de Frédérique. On parle entre nous, sans compter toutes rumeurs sur internet. Et puis nous avions tous fait de la télé avant, autant dire que nous avons des contacts en commun. C’est finalement assez simple de savoir.

Partie 2 > La concurrence avec Maude

Aviez-vous eu conscience de la popularité de Nabilla ?

Pas autant que ce qu’on a pu voir à notre retour en France. La production fait régulièrement des réunions pour nous tenir au courant de la situation à l’extérieur. On a accès à nos téléphones de temps en temps. Quand je reçois des messages qui me disent que c’est la folie en France, forcément j’ai une indication.

Pour vous, l’aventure a mis du temps à démarrer professionnellement...

Je suis très lucide : je sais qu’en termes d’histoire, c’est beaucoup plus vendeur de faire réussir une anonyme en premier face à un mec qui a fait The Voice. Il faut bien créer de l’embarras et jouer avec mes nerfs. De toute façon, c’était justifié : Maude était clairement meilleure lors de nos premiers castings. Ça ne m’a pas vraiment déboussolé, je savais que j’allais partir avec du concret à l’issue de mon aventure.

Finalement, la rencontre qui a payé est celle avec DJ Nasty. Sa musique correspondait-elle avec vos attentes ?

Je n’avais pas d’attente particulière. Je voulais surtout un titre qui me fasse vibrer, quel que soit le genre. Ce n’est pas du tout ce que je chante d’habitude, mais c’est une expérience de plus dans ma vie. Je ne l’aurais sans doute pas fait sans Les Anges. Aujourd’hui, je travaille toujours avec DJ Nasty. C’est une bonne chose.

« C’est beaucoup plus vendeur de faire réussir une anonyme face à un mec qui a fait The Voice »

Votre premier single est en anglais. On sait qu’il est difficile en France d’avoir de l’airplay, d’autant plus quand on ne chante pas dans sa langue...

Maude est diffusée sur NRJ et son titre est en anglais. Si tout va bien, le mien devrait l’être aussi. On a la chance cette saison d’avoir le soutien de la radio. Ce n’est pas du tout prévu d’enregistrer des passages en français.

Vous avez également enregistré un titre avec Aurélie. Peut-on parler de choix surprenant ?

Si on m’avait dit que j’allais faire un duo avec Aurélie de L’île des vérité, j’aurais rigolé (rires). Je suis content d’avoir partagé ce truc-là, car ce n’était pas prévu. Le producteur m’a demandé si je pouvais poser ma voix dessus parce qu’elle se sentait plus à l’aise avec moi. Je l’ai un peu coachée. C’était un peu la cerise sur le gâteau dans cette aventure.

Partie 3 > La suite de son parcours

Aujourd’hui vous assurez votre promotion en faisant des showcases. La demande est-elle plus importante qu’à votre sortie de The Voice ?

Je n’arrête pas de le répéter, mais ça n’a rien à voir. Je suis totalement reconnaissant de The Voice, déjà parce que ça m’a permis de faire Les Anges. Aujourd’hui, nous sommes beaucoup plus demandés. Je fais entre 3 à 4 dates par semaine, c’est énorme. J’en profite et je vais travailler dur pour que ça perdure.

Comment définiriez-vous la réaction du public ?

Les retours sont très positifs, de partout. Sur les réseaux sociaux, c’est presque toujours le cas également. En un mois et demi, j’ai gagné 100 000 followers sans avoir Twitter à la base. Je suis impressionné et c’est une super base quand on fait ce métier. Mais quand est présent au quotidien sur le petit écran, on est forcément exposé à la critique. Je l’accepte et je me blinde. Même dieu ne fait pas l’unanimité, ce n’est pas nous qui allons la faire.

« Je serais con de refuser Les Anges 6 »

Comment s’annonce la suite de votre parcours ?

Je suis en train de travailler sur des chansons avec deux artistes français de la scène r&b, mais je ne peux pas encore dévoiler leur identité. C’est encore tout frais. Nous avons également fait un pilote d’émission avec Capucine autour de la mode, par nos propres moyens, comme des grands. J’avais une boutique de fringues avant de faire The Voice et elle, elle a toujours baigné là-dedans, son père ayant plusieurs marques de prêt-à-porter. On a ce goût commun et on s’est dit que ce serait une bonne idée de travailler ensemble. On va présenter le projet à NRJ12 la semaine prochaine. Si ce n’est pas ça, ce sera une place sur la chaîne. Je ne sais pas encore... Et en attendant, j’ai tourné mon clip. Si le groupe NRJ pouvait le diffuser, ce serait génial (rires).

Si on vous demande de participer à une 6e saison des Anges de la télé-réalité, accepteriez-vous sans hésiter ?

Je n’ai rien à regretter dans mon aventure et ça m’apporte plein de choses. Je serais con de refuser.