Toutelatele

Alexandre Fabre (Plus belle la vie) : « Frémont prépare des coups que personne ne soupçonne ! »

Joshua Daguenet
Par
Rédacteur TV & Séries
Publié le 27/07/2019 à 18:48

Charles Frémont est l’antagoniste principal de Plus belle la vie. Arrivé dès novembre 2004, le père de Céline, incarné par Alexandre Fabre, a fait les 400 coups et même plus aux Mistraliens. Pour Toutelatele, l’acteur a prévenu que son retour allait provoquer des dégâts et tordu le cou à tous ceux qui ont enterré trop vite le père de Céline.

Joshua Daguenet : Charles Frémont se fait rare au Mistral depuis plusieurs saisons. Est-ce parce qu’il est devenu pantouflard ?

Alexandre Fabre : Il a été le grand méchant des séries françaises mais n’est pas devenu pantouflard. Je suis révolté quand on me dit que mon personnage et moi avons vieilli… ce n’est pas vrai, c’est une autre vie ! Les gens pensent que Frémont est dans son hôtel à regarder la télévision mais en réalité il est en train de préparer des coups que personne ne soupçonnent et qui vont faire trembler la France, le monde entier, l’univers et au-delà !

Souhaitez-vous retrouver cette posture du méchant régulier de Plus belle la vie ?

Frémont est un méchant avec plein de contrastes. Il a un sale caractère tout en gardant de l’humour, un côté joueur. Il a une espèce de gourmandise à réaliser des sales coups, des petites arnaques. En même temps, il est plein d’amour pour ses filles. Depuis quinze ans, les auteurs ont accumulé plein de facettes avec ce personnage. À certaines périodes, il était éteint, névrosé après avoir perdu sa fortune mais il s’en arrange désormais.

Quelle a été la pire inaction de Frémont en quinze ans de méfaits ?

Il y en a eu tellement ! Dernièrement, il a essayé de faire interner sa fille Céline dans un hôpital psychiatrique pour ne pas qu’elle révèle les secrets de sa vie ancienne… ce n’est pas très gentil. Cependant, il faut le comprendre, il ne voulait pas aller en prison, même s’il en a l’habitude. Mais sa fille a été très méchante puisqu’il a été enfermé un long moment.

C’est comme une seconde maison…

Oui, la prison est sa seconde maison. C’est aussi le commissariat. N’oublions pas que je suis mort à plusieurs reprises et que je suis revenu ! (rires).

« Beaucoup vont tomber de leur piédestal et ça va faire des dégâts »

Chaque retour de Charles Frémont est l’occasion de découvrir de nouveaux éléments de son passé. A-t-il enfin livré tous ses secrets ?

Non, il garde solidement tous ses secrets sinon tout Marseille tremblerait. Si je lâche des informations, beaucoup vont tomber de leur piédestal et ça va faire des dégâts !

Frémont est aussi un homme de conquêtes. Trouver l’âme sœur pourrait-il être son principal leitmotiv ?

C’est curieux car « Dieu » sont les auteurs. Des gens interfèrent entre Dieu et moi, or j’aimerais bien avoir des aventures mais ce sont les auteurs qui vont décider pour moi. Je ne suis pas encore un vieux croûton et les gens imaginent qu’à soixante ans passés, nous n’avons plus d’histoire d’amour. Mon personnage a toujours des désirs et un besoin d’aventure.

Pourquoi les rapports sont-ils aussi compliqués avec Céline qui ressemble beaucoup à son père socialement ?

L’enfance de Céline a été très tumultueuse à cause de la conduite de son père. Il lui a fait croire que son frère était mort par sa faute. Aussi, il s’est comporté de manière ignoble avec sa mère et cela a crée des traumatismes encore présents.

Si les acteurs peuvent s’éloigner progressivement des plateaux de télé et de cinéma, c’est moins le cas avec le théâtre. Les planches représentent-elles un aphrodisiaque à la routine des plateaux de tournage ?

J’en suis convaincu car le théâtre permet de développer son imaginaire, sa sensibilité. L’image favorise le théâtre et on acquiert une autre manière de voir les choses. Dans Plus belle la vie, il faut être disponible tout de suite et grâce au feuilleton, j’ai progressé au théâtre. Les deux se nourrissent l’un de l’autre.