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Arielle Dombasle (Y’a pas d’âge) : « Je suis un crossover, je n’aime pas les frontières ! »

Marion Olité
Publié le 24/09/2013 à 13:17

Artiste multiforme, tour à tour chanteuse, actrice ou encore meneuse de revue, Arielle Dombasle surprend une nouvelle fois en participant à la shortcom de Jérôme Commandeur, Y’a pas d’âge. Diffusée sur France 2 depuis le 2 septembre dernier à 19h45, elle met en scène quatre colocataires d’âges différents. Arielle Dombasle incarne Cathy, la pimpante quinquagénaire de la bande. L’actrice revient sur cette nouvelle aventure et sur son rapport à la télévision.

Pourquoi avoir accepté de tourner dans la shortcom de France 2, Y’a pas d’âge ?

Arielle Dombasle : La série est une forme tout à fait spéciale de narration. La force de celle-ci, c’est qu’elle ressemble à des petits « fablions », des mini-histoires que l’on peut regarder indépendamment les unes des autres. Cela me fait penser au théâtre de Goldoni : même si on ne connaît pas la trajectoire des gens, ni leur passé, les situations fonctionnent et vous accrochent. On n’a pas besoin d’avoir vu les 29 épisodes précédents pour aimer celui-là. Ça m’a paru très fort comme concept.

En quoi le personnage de Cathy vous a attiré ?

J’avais envie de rire, et c’était vraiment jubilatoire de jouer un personnage comme celui de Cathy. Ils voulaient quelque chose d’absolument haut en couleur, aussi bien dans le look que dans mon jeu. J’aimais bien aussi l’idée de la colocation. Elle fait se rencontrer des gens socialement et intellectuellement très différents, mais qui vont se découvrir des affinités. Ce côté « aléas des événements », vivre avec gens que l’on n’a pas forcément choisis me semblait très intéressant. Des liens d’amour et d’amitié très forts se tissent.

Comment avez-vous construit ce personnage ?

Au début, je ne savais pas très bien quelle tonalité prendre, ni ce qu’il fallait vraiment faire avec Cathy. Et puis, avec Jérôme et Kevin (Commandeur et Knepper, scénaristes de Y’a pas d’âge, ndlr), on a affûté et fait des cercles de travail en amont pour trouver la bonne tonalité. La comédie se joue sur des choses très techniques. Il faut aller très vite, et savoir jouer des ressorts comiques tout en ayant l’air spontané. Et puis, avec Cathy, j’ai compris qu’il fallait toujours que ce soit fun et glamour, techno et hype, avec plein de fluo !

« Avec Cathy, j’ai compris qu’il fallait toujours que ce soit fun et glamour »

Ce personnage, imaginé spécialement par Jérôme Commandeur pour vous, reflète-t-il une partie de votre personnalité ?

Non pas du tout ! Les metteurs en scène et scénaristes vous imaginent toujours dans un rôle, et nous disent : «  Il n’y a que vous qui pouvez le faire ! ». Mais j’ai travaillé sur des choses tellement diverses... C’est vrai que j’ai souvent inspiré des personnages amusants. Ça me fait plaisir d’ailleurs !

Comment s’est passée la « colocation » avec les autres acteurs de Y’a pas d’âge ?

Je connaissais Claude Brasseur, avec lequel j’ai déjà tourné, ainsi que quelques guests, rencontrés via des tournages comme Muriel Robin ou Élie Semoun. Ça s’est très bien passé entre nous. C’était vraiment délicieux, on s’entendait bien. On était pourtant enfermé dans les studios de Luc Besson. On n’a pas mis le nez dehors ! On était comme dans un cosmos qui a été écrit, et on évoluait là dedans en ne faisant que ça. Cela dit, on a été très gâtés avec d’excellentes conditions de tournage qui m’ont fait penser au Hollywood des années 20, avec la hauteur de plafond la plus grande de France !

Partie 2 >De Game of Thrones à Danse avec les Stars, son rapport à la télévision


Pensez-vous pouvoir toucher un public différent avec cette série ?

Non, même si fatalement, être tous les soirs à la télévision vous donne un excès de popularité au contraire. Enfin, je suis déjà assez connue en France, donc cela ne va pas trop changer !

Quelles séries regardez-vous ?

Je fais partie des Français qui se sont branchés sur les séries. J’ai adoré Mad Men, Les Tudors et maintenant je suis dans Game of Thrones. Mais je ne suis pas contente de moi ! C’est « very very addictive » !

Avez-vous d’autres projets à la télévision ?

Je suis obligée de dire non tellement je suis sollicitée. J’ai trop de projets en parallèle, au cinéma notamment, avec le film Opium qui sort en octobre prochain. La vie est trop courte ! J’ai été sollicitée sur des talks et différentes émissions. Je vais surtout à la télévision pour chanter, c’est ce qui m’amuse le plus.

« J’ai été sollicitée pour participer à Danse avec les stars »

Vous a-t-on déjà proposé d’être juré sur une émission ?

Oui, on me l’a beaucoup proposé. J’ai aussi été sollicitée pour participer à Danse avec les stars. Je suis toujours approchée pour ce genre d’émissions. Le timing fait tout. C’est la période parfois qui fait que je n’ai pas dit oui. Au contraire, sur Y’a pas d’âge , je sortais de beaucoup de choses assez lourdes. Je me suis dit que ça allait me distraire.

Préférez-vous finalement apparaître sur grand écran ?

Faire de la télévision est un vrai métier. J’admire beaucoup mon ami Frédéric Mitterrand ou ce que fait Stéphane Bern. Les émissions de variétés sont difficiles à faire, mais j’adore y aller. On chante, on rencontre ou revoit d’autres artistes. Je suis un « crossover », je n’aime pas les frontières ! Faire de la télévision populaire dans une série me semble une expérience formidable, que je ne vois pas du tout comme quelque chose de facile, mais davantage comme un exercice de style.