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Au coeur des NRJ Ciné Awards 2007

Tony Cotte
Publié le 07/10/2007 à 12:00 Mis à jour le 24/02/2013 à 16:09

Pour sa troisième année, la cérémonie des NRJ Ciné Awards évite de justesse l’averse. Une chance quand on se souvient de la pluie torrentielle accompagnant les deux éditions précédentes et les soucis capillaires des nombreuses filles dans la file d’attente à l’extérieur du Grand Rex. Le public, toujours aussi nombreux, attend ainsi l’ouverture des portes avec impatience. De leurs côtés, certains fans sont à l’affût dès 20 heures devant le tapis rouge pour croiser d’un simple regard les différents peoples conviés à l’événement, quitte à perturber le trafic routier déjà dense du boulevard Poissonnière.

Mais direction les coulisses dans la salle du Rex Club où personnalités et artistes se rendent avant et après leur passage sur scène ; où membres de la production et journalistes s’installent pour visionner la soirée retransmise en direct sur NRJ 12.

Il est 20h20 quand la première personnalité fait son apparition en backstage. Claudia Schiffer attise ainsi toutes les convoitises. Escortée par une demi-douzaine d’individus, la mannequin attire les regards curieux, admiratifs mais aussi jaloux des personnes d’ores et déjà présentes. Nâdiya, simplement de passage, fusille de ses yeux noisette l’égérie de Citroën tandis que cette dernière s’interroge sur les autres célébrités présentes ce soir. Difficile pour l’allemande de connaître les artistes Koxie et Christophe Willem mais même le nom de Marion Cotillard ne provoque aucune réaction. « She worked with Tim Burton and Russell Crowe », tente d’expliquer un journaliste français en vain... Le septième art international ne semble pas être la tasse de thé de notre peroxydée.

A l’extérieur, c’est avec une chevelure mi-punk mi-héroïne du XVIIe siècle que Karine Lima accueille les invités sur le tapis rouge après leur passage devant un amas de photographes. Si tout se passe pour le mieux avec les deux acteurs de Samantha Oups, Virginie Efira, Shy’m ou encore Leslie, Patrick Bruel, lui, semble pressé et n’accorde que peu d’attention à l’animatrice, a fortiori quand celle-ci demande des informations sur le dernier film de son interlocuteur. Côté coulisses, dix minutes avant le lancement, Christophe Willem, vêtu d’une imposante gavroche Burberry, traverse la pièce d’un pas décidé pour se rendre à sa loge alors que sa prestation est prévue dans une petite demi-heure. Et si la cérémonie débute à 20h50 précises avec un Elie Semoun au meilleur de sa forme, certains invités sont quant à eux en retard. L’hôte de la soirée ne se prive d’ailleurs pas pour en faire part en direct avec un gros plan sur Dany Brillant, quelque peu gêné de son manque de ponctualité.

Alors que les premiers prix récompensent Omar Sy dans la catégorie « Meilleur djeun’s qui débute » et Prête moi ta main en tant que « Meilleur film qui fait rire », Christophe Willem prend finalement place sur la scène du Grand Rex avec pour seul accompagnement un piano. L’auditoire est conquis de sa prestation live de « Jacques a dit », son dernier single. Pendant ce temps, en coulisses, on aperçoit Patrick Bruel quitter les lieux aux pas de course, laissant la délicieuse Mylène Jampanoï - avec qui il a présenté un prix - seule, le portable à l’oreille...

A 21h40, le duo français Aaron remporte l’award de la « Meilleure zic de film » avec leur titre « U-turn (lili) » pour le long métrage Je vais bien ne t’en fais pas. « Ha mais ils sont français ?!? », s’étonne en backstage une attachée de presse pendant que les deux jeunes hommes remercient le public pour leur prix. Et après le remise d’une récompense d’honneur pour l’ensemble de la carrière de Luc Besson, le binôme prend place sur la scène afin d’interpréter, à leur tour, leur single.

La soirée se poursuit, Elie Semoun excelle dans son rôle d’hôte et offre même au public des petites-annonces inédites. Kevina et Toufic semblent ainsi faire l’unanimité dans la salle... moins hors caméras. Parmi les cinq nouvelles catégories présentes cette année au palmarès, celle de « International Star of The Year » récompense Will Smith pour son rôle dans A la recherche du Bonheur. Absent de la capitale pour chercher son trophée, l’acteur remercie malgré tout ceux et celles qui ont voté pour lui à travers un bref magneto. Mais l’événement de la soirée reste le carton de La Môme. Le long métrage d’Olivier Dahan et son interprète Marion Cotillard ont ainsi remporté toutes les récompenses pour lesquelles ils étaient nommés. Discours bref et sobre pour l’actrice qui va pourtant devoir s’habituer à monter sur les estrades aux vues de ses nombreuses nominations dans différentes cérémonies internationales.

A 22h45, avec un quart d’heure d’avance, NRJ12 rend l’antenne après 115 minutes de show menées par un maître de cérémonie qui n’a rien à envier à un Anthony Kavanagh ou une Valérie Lemercier. En guise de bouquet finale, Koxie entonne son hymne féministe « Garçon ». En backstage, à mesure qu’une centaine de personnes affluent vers le bar, la fumée se répand dans la salle et grise la vision. Christophe Willem et le groupe Aaron accordent des interviews et signent des autographes à des jeunes journalistes et Vincent McDoom fait le tour des tables pour trouver des interlocuteurs. Rien de plus normal en somme... L’after ne fait que commencer, tandis qu’à l’extérieur une cinquantaine de fans attendent la sortie des artistes dans l’espoir de prendre quelques clichés en compagnie de leurs idoles. Les organisateurs, eux, sont ravis : la soirée a été une réussite.