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Bruno Berbérès, le découvreur des talents de The Voice (TF1) à la tête de la sélection de Destination Eurovision 2019 (France 2) [VIDÉO]

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Rédacteur TV - Expert Eurovision
Publié le 19/01/2019 à 15:00

Depuis deux semaines, au studio 217 de La-Plaine-Saint-Denis, les répétitions de Destination Eurovision vont bon train. Parmi les artisans de ce show qui désignera le représentant français à l’Eurovision 2019, Bruno Berbérès. À l’actif de ce directeur de casting devenu incontournable, des dizaines de comédies musicales et le programme phare TF1 The Voice.

C’est justement pour se consacrer au célèbre télé-crochet qu’il s’était détourné de l’Eurovision. De 2002 à 2012, à l’époque où l’événement était diffusé sur France 3, il en était le chef de délégation français : « Quand tu es chef de délégation, tu fais à peu près tout sauf chanter ! » explique-t-il à Toutelatele dans un entretien vidéo. La concrétisation d’un rêve pour ce fan de la première heure : « Le premier concours que j’ai dû voir, c’est en 1975 et j’ai attrapé le virus ! »

Lorsque l’an dernier la société de production ITV Studios France lui propose d’imaginer un nouveau format de sélection pour France 2, c’est tout naturellement aux fans qu’il pense en premier. « Tous les codes sont respectés : l’annonce des chansons, les votes, la green room… Le challenge, c’est de faire un mini-Eurovision. »

Mais la forme ne suffit pas : pour gagner l’Eurovision, il faut trouver la bonne chanson. Et depuis la victoire de Marie Myriam en 1977, aucune n’a fait mouche. Des années de disette qui ont éloigné une partie du public : « L’histoire de la France avec l’Eurovision est compliquée depuis des années. C’est « je t’aime moi non plus », c’est une émission qu’on adore détester, concède-t-il. Donc faire une émission trois samedis d’affilée, c’était un pari fou. Nous ne sommes pas en Suède ! »

Avec l’aide de Sylvain Baudier, Bruno Berbérès a donc démarché tous azimuts. « Ce n’était pas gagné d’avance… La compétition fait toujours peur aux artistes, explique-t-il. On a profité du succès d’Amir en 2016 et de Madame Monsieur l’an dernier. » De nombreux comités d’écoutes ont été nécessaires pour passer des 1500 postulants aux 18 titres présélectionnés pour les shows en direct sur France 2.

La recette du cru 2019 de Destination Eurovision ? « Un éventail à la fois d’expérience artistique, d’univers et de musiques. » Du rap à la chanson traditionnelle : « Si vous écoutez bien la sélection, vous aimez ou pas mais on ne peut pas nous dire que ça ne représente pas toute la diversité musicale, assure-t-il. Ce qu’on a voulu ajouter, et c’est un très gros pari, c’était de pouvoir avoir des chanteurs qui représentent tous les artistes français, des artistes qui débarquent, qui ne sont pas encore produits, jusqu’à l’artiste plus connu, médiatisé, comme Chimène [Badi], Manu [Emmanuel Moire] ou Naestro qui a été premier tout l’été avec « Bella ciao ». »